Cormontreuil,
le 22 mars 2014
J’ai
fait et défait avec grande interrogation cette idée « des
Séries »,
pensant et repesant, bricolant parfois… effleurant même l’idée
que ce projet puisse être révélé.
Je
vous propose de l’intégrer aujourd’hui au détour de ces
quelques lignes.
Il
consiste, pour votre part, à faire appel à votre fibre artistique
en réalisant une œuvre ayant pour thème : le bleu.
Vous
pourrez utiliser n’importe quel médium
technique (photographie, peinture, sculpture, dessin, vidéo…), à
la seule condition : que votre création soit facilement
déplaçable et raisonnablement stockable.
Je
ne doute pas qu’avec la participation de chacun d’entre vous, le
mystère reste entier sur « qui participe », le résultat
risque, in fine, d’être renversant !
Pour
cette première série bleutée, la date limite de la remise de votre
œuvre est fixée au
30 septembre 2014,
ce qui vous laisse environ 6 mois pour imaginer et travailler votre
sujet.
Si
vous acceptez ce challenge, manifestez-vous via mon profil Facebook
(de préférence) ou par mail en précisant uniquement
cette mention : blue#1
(ou par mail : muller.hans@voila.fr) qui m’indiquera que vous
êtes partant pour cette aventure.
Quand
vous serez lancés, n’hésitez pas à me faire part de la situation
de vos recherches et autres trouvailles, je souhaite compiler
précieusement l’avancée des travaux de chacun d’entre vous.
Oh
fait, j’ai déjà un peu pris d’avance… puisque je participe
aussi, il n’y a pas de raison que vous soyez les seuls à cogiter !
A
bientôt au beau milieu de ce délire bleu…
Hans
Muller
« Que
reste-t-il aujourd’hui de la longue et riche histoire de la couleur
bleue dans notre vie quotidienne, dans nos codes sociaux, dans nos
sensibilités ? Le fait d’être couleur préférée, loin
devant toutes les autres. Et ce, quels que soient le sexe, les
origines sociales, la profession ou le bagage culturel : le bleu
écrase tout. »
Bleu
– Histoire
d’une couleur
– Michel Pastoureau
2015 ...nous sommes finalement 11 à participer à cette belle aventure !
MARIE-CHRISTINE BOURVEN
HANS MULLER
RAYMOND LOEWENTHAL
LORAINE WIBLE
APOLLINE LEPETIT
JACQUELINE VIATOUR
OLIVIER JOLY
SOPHIE RICHELOT
TAMARA LISE
VICTOR LEPETIT
Un texte de HANS MULLER, commissaire de l'exposition, écrit en mai 2015, entre Baigneux-les-Juifs et Cormontreuil :
J’étais à la fois
curieux et intrigué par ces productions qui allaient me parvenir ou…
pas.
Ici, aurait pu s’arrêter l’histoire de cette première série BLEU. Vingt-cinq invitations BLUE#1 mandatées. L’écho des réponses raisonne aujourd’hui au travers de cette réalité « D’azur, de bleu, de cyan… ».
Le choix s’est porté sur des profils, amis, connaissances, amis de connaissances, parfois inconnues… Des conditions identiques pour tous malgré les (presque) entorses nécessaires au règlement si bien louées par la plasticienne française Sophie Calle dans le rituel d’anniversaire.
Nous n’en dévoilerons rien. Pas de bougie, ici, ni de cadeau, mais des regards et témoignages particuliers que chacun a souhaité apporter sur cette couleur si bien révélée par Michel Pastoureau, louant entre autre son caractère et sa force universelle. Volontairement, je n’ai pas souhaité inciter à participer. Au final, et au fil des rencontres, d’autres se sont greffés au projet, décidés à faire du bleu leur affaire.
Ici, aurait pu s’arrêter l’histoire de cette première série BLEU. Vingt-cinq invitations BLUE#1 mandatées. L’écho des réponses raisonne aujourd’hui au travers de cette réalité « D’azur, de bleu, de cyan… ».
Le choix s’est porté sur des profils, amis, connaissances, amis de connaissances, parfois inconnues… Des conditions identiques pour tous malgré les (presque) entorses nécessaires au règlement si bien louées par la plasticienne française Sophie Calle dans le rituel d’anniversaire.
Nous n’en dévoilerons rien. Pas de bougie, ici, ni de cadeau, mais des regards et témoignages particuliers que chacun a souhaité apporter sur cette couleur si bien révélée par Michel Pastoureau, louant entre autre son caractère et sa force universelle. Volontairement, je n’ai pas souhaité inciter à participer. Au final, et au fil des rencontres, d’autres se sont greffés au projet, décidés à faire du bleu leur affaire.
Au gré des échanges et
discussions, les œuvres ont commencé à s’affirmer. Différence…
comment pouvait-il en être autrement ? La diversité des
techniques semble cultiver cette dissemblance. Finalement, la série
s’est posée telle une constante bleue. J’ai regardé et réfléchi
avec enthousiasme sur le positionnement de cette entreprise, me
questionnant à diverses reprises sur l’articulation et le dialogue
de toutes ces résonances.
Certes, la profondeur des
éléments convie notre imaginaire à dériver bien au-delà du
traditionnel et conventionnel face à face, surprend même
discrètement. L’épreuve du regard se pose et surtout dispose avec
habilité sur ce que l’on pourrait habituellement désirer ou
croire. D’ordinaire imprévisible, le dialogue s’installe au
rythme de l’entendement entre douceur et tourbillon de sujets
certains qui aspirent à affirmer leur singularité dans cet
ensemble. Ici, le chant chromatique est bien plus qu’une couleur,
il ébruite un silence, laisse subtilement la parole à une palette
muette et contrastée par la disgrâce du bleu au corps. On aimerait
simplement que l’impression puisse vaquer d’un sentiment à
l’autre, ce… sans discernement.
L’espace
est visuellement devenu bleu, oscillant entre raison et déraison. La
couleur va et vient comme un idéal commun où quiétude et certitude
en mesurent le tempo, l’ambition des éléments ne s’estompe pas
et revendique son individualité collective. Elle nous force à
pallier le degré de notre imagination à un niveau proche de
l’apaisement dessiné autour d’une émotion simple. L'instant
devient furtif, à peine parvient-il au rattachement de l'idée d'un
acte bleu aux courbes et aux lignes strictes qui obéissent à leur
couleur comme le fauve à son dompteur. Le moment nous gagne, nous
tente, parfois, au prix de l'impatience silencieuse, l'horizon sonne
la raison d'une sensualité ambiguë aux froissements de plus en plus
contraints par le temps. Sourd, le mouvement crie sa couleur aux
contours d'une pudeur qui oserait pourtant s'en affranchir avec
élégance...
L’expression tantôt poétique, tantôt délicate se mélange simplement au rythme d’un accord produit par le son d’une corde sensible à l’allure… bleue.
L’expression tantôt poétique, tantôt délicate se mélange simplement au rythme d’un accord produit par le son d’une corde sensible à l’allure… bleue.
* LE MUR DE RAYMOND LOEWENTHAL
* LE TISSAGE DE LA MER DE JACQUELINE VIATOUR
* LES PERSONNAGES DE VICTOR LEPETIT
* LES LIVRES DE MARIE-CHRISTINE BOURVEN
LA PHOTOGRAPHIE D'OLIVIER JOLY ET TAMARA LISE
* MON TABLEAU "ORIGINE" DANS UN ÉCRAN DE VERRE
* LES PHOTOGRAPHIES DE SOPHIE RICHELOT
* LE TRIPTYQUE D'APOLLINE LEPETIT
JUSQU'AU 28 JUIN 2015 !
LES WEEK END DE 15H A 19H
SUR RENDEZ-VOUS LA SEMAINE
ATELIER RECTO VERSO
98 RUE DE LA NEUVILLETTE
A REIMS
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