Tout a commencé par trois petites sculptures découvertes chez mon amie Monique Chabaud.
Puis cette rencontre avec ZETTE PANEBOEUF et la visite de son atelier ...
Pour accompagner mes photos aujourd'hui le texte que MONIQUE CHABAUD a écrit pour ZETTE
lors de l'exposition au Musée Auguste Chabaud :
Puis cette rencontre avec ZETTE PANEBOEUF et la visite de son atelier ...
"Ces petites vierges s'appellent des "Notre dame de Grâce". il faut
savoir qu'à Maillane s'est produit un miracle suite à l'attaque du
choléra dans la deuxième moitié du XIXème. A la sortie de la vierge de
l'église lors d'une procession, les guérisons furent immédiates. Les
maillanais ont une grande dévotion à l'égard de cette vierge qu'ils
honorent chaque année fin aout lors d'une grande célébration religieuse.
devant chaque maison est présentée une vierge (comme celle de Zette),
toute couverte d'or et de robes colorées avec des petits cierges allumés
qui l'entourent. Il y en a de différentes de celles de Zette, mais les
siennes sont à mon avis les plus belles" écrit Monique.
Pour accompagner mes photos aujourd'hui le texte que MONIQUE CHABAUD a écrit pour ZETTE
lors de l'exposition au Musée Auguste Chabaud :
"Zette Paneboeuf est une
artiste Maillanaise qui a fréquenté les Beaux Arts d’Avignon en 1950 avec le
professeur et peintre Bergier qui faisait partie des groupes des treize de l’école
d’Avignon.
Il lui a enseigné tout particulièrement le dessin et l’aquarelle
avec l’approche du nu et de la nature
morte.
Elle a travaillé également avec le peintre Gatien Gontier de Rognonas,
ami d’Auguste Chabaud, qui lui a
enseigné la technique du paysage et lui a donné le gout de la contemplation de
la nature et l’adoration des sites de la Montagnette, le gout du vert décliné
en tons austères.
Elle est une excellente
paysagiste, digne de ceux de la grande école Avignonnaise et Provençale, qui se
confronte directement au motif. En perpétuelle fascination face à dame Nature, elle étudie les ombres et les lumières sur les
parois rocheuses de son midi et au cœur
des ruelles étroites de son village.
Elle aime la minéralité mais
aussi les ondes maritimes, les bords de
mer, la Camargue sauvage, les bleus de la Méditerranée, les chemins crayeux de
Provence, les vols d’oies sauvages au petit matin.
Lorsqu’elle pêche, autre
passion de l’artiste, méditative, à l’aube,
c’est la nature qui vient à elle et elle
s’en imprègne totalement pour pouvoir la
retranscrire plus tard, la transcender, à travers ses émotions et son regard empreint
de spiritualité.
Sa nature est animée,
mistralienne, on entend l’écho et le chant des esprits. C’est une contemplative
du paysage. Une silencieuse.
Elle a rencontré Auguste Chabaud dans son
atelier alors qu’elle était une jeune fille et il a flairé chez elle son
talent, lui disant un beau soir d’hiver,
« C’est bien petite, il faut
continuer »…
Empreinte de Chabaud et de
Mistral, Gravesonnaise et Maillanaise, nos deux villages voisins où souffle
l’esprit de ces deux grands artistes, l’un pour sa poésie, et l’autre, pour sa peinture, elle a fait son chemin
d’artiste et nous livre ainsi une œuvre conséquente.
C’est un souvenir
ineffaçable qu’elle garde en mémoire , sa
rencontre avec Chabaud, et son partage artistique avec Gontier, son professeur et ami pour qui elle garde un profond respect et une grande reconnaissance.
Mais il arrive que l’élève, avide de liberté, dépasse le maître et emprunte
d’autres chemins pour aller toujours plus loin dans ses recherches. C’est le
cas de Zette qui a suivi ensuite sa propre voie, sans renier ce que ses professeurs lui avaient
si bien enseigné, c’est à dire le gout de la nature, la quête de l’équilibre et
de la construction ainsi que le gout de la composition.
Elle est acharnée au travail,
infatigable, capable de réaliser une fresque
murale si l’inspiration est là, s’attaquer avec force au monumental, sans appréhension,
car elle maitrise très bien les lois de l’équilibre. Elle est d’ailleurs
sublimement intervenue sur la fresque tauromachique des arènes de Graveson et
celle de « Provence et Tunisie » en hommage à Auguste Chabaud.
Elle a admirablement peint les provençales,
sublimé Mireille dans une approche graphique très moderne avec un simple fusain
touchant à l’essence même du drame mistralien, poursuivi les bergers et les chevaux dans la Camargue sauvage.
Ses vierges à l’enfant sont empreintes de
pathétisme comme certains portraits qu’elle évoque parfois en silence, dont celui de son père, qui font d ‘elle une grande portraitiste
car une « capteuse d’âme ».
Parfois c’est son imagination qui l’entraine
vers des sentiers inconnus, flirte avec le cubisme et l’abstraction . Elle mêle
toujours poésie, rêve et nous transporte dans un monde de couleurs avec des
personnages profondément humains, rayonnant de beauté et de sensualité.
Parfois c’est l’argile qu’elle modèle et sous
ses doigts surgit la figure de St Agathe, celle de Mireille ou encore celle d’une nudité sensuelle, un
masque africain, des figures de vie,
âmes célestes, qu’elle insuffle et façonne avec une force intuitive et
instinctive dans sa terre vernissée , personnages qui lui échappent parfois.
Zette est une grande dame
dotée d’humilité et de beaucoup de cœur. C’est ce qui se dégage de sa peinture
en plus d’une spiritualité évidente.
Elle nous emmène sur des sentiers inconnus, sentiers porteurs
de rêves et de messages d’amour.
C’est Le monde de Zette,
animé d’esprits bienveillants, un monde fascinant, celui
d’une grande artiste."
Et deux tableaux trouvés sur le site de l'artiste ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire