"CLAUDINE ASPAR dont les œuvres sont construites à partir de jaillissements de formes, de couleurs, de mots, en détournant souvent des objets, grâce à l’utilisation combinée de nombreuses techniques comme la sculpture, la peinture, la gravure habillant du bois, du papier, des tissus.
Ses réalisations, construites sur « le fil du rasoir », nous mettent face à nos rêves les plus doux, à nos cauchemars les plus durs… à nos fantasmes les plus extravagants."
"Claudine recherche différentes réponses dans le champ des possibles. Elle nous offre des objets de rites, des filtres d’amour et autres apothicaireries de son cru mais aussi des œuvres plus énigmatiques comme « la femme paysage »."
Extrait d'un texte de Annie Garzounel
Le manège de l’amour est composé de 7 robes reliées entre elles par un socle tournant sur lui-même. Il correspond à la fluctuation des sentiments, aux tourments et aux délices de l’amour mais aussi à son incessant recommencement. Une bande son reprenant ce thème passe en continu. Quelle robe mettrez vous demain ? La robes du tourments ? La robe du plaisir ?
C'est un texte d' Annie Sertour qui accompagnera ma sélection de photos :
A propos de l’œuvre de Claudine ASPAR
Une démarche artistique tout à fait contemporaine !
Un univers, une problématique :
L’existence d’un monde secret et mystérieux inhérent à la nature
humaine fascine l’artiste, comment l’appréhender et le matérialiser par
des créations plastiques ? Claudine recherche différentes réponses dans
le champ des possibles. Elle nous offre des objets de rites, des filtres
d’amour et autres apothicaireries de son cru mais aussi des œuvres plus
énigmatiques comme « la femme paysage ».
Un univers d’actualité
qu’on aurait pu croire relégué dans le passé. Notre époque, en effet,
baigne dans l’irrationnel, la spiritualité, les religions, les mondes
parallèles et imaginaires. L’actualité, la littérature et le cinéma nous
le font découvrir tous les jours. L’artiste puise son inspiration dans
le monde des croyances et des superstitions qui perdure à notre époque
malgré la haute technologie et les progrès scientifiques. Aujourd’hui
encore beaucoup de gens continuent à croire à des pouvoirs hors du
commun de certains individus, et à avoir des pratiques et postures
marginales en complète contradiction avec les connaissances
scientifiques acquises. L’homme du 21ième siècle reste ainsi séduit par
ce qui échappe à la raison. Peut-être une façon pour lui de fuir la
réalité, de continuer à rêver, de se protéger d’une rationalité trop
tranchante afin de trouver ses propres repères...
Une production par séries : déesses, jeux de divinations, jouets (gourmands, polissons, méchants…) remèdes …
Pas d’apriori quant aux moyens utilisés pour créer :
supports plats ou en relief, médiums et matériaux divers, objets de
récupération manufacturés intégrés tels quels ou transformés, des
écritures qui se mêlent aux formes pour donner des clés ou guider le
regard, mise en scène, utilisation de créations sonores.
L’idée d’installation s’impose dans
l’œuvre car la mise en scène s’avère nécessaire pour lui donner sa
force. Par exemple l’installation sonore du « manège de l’amour » ou
« les remèdes » installés dans un cercle de sel.
Une œuvre qui aspire à faire participer le spectateur. Chaque
production a du sens, elle devient complètement lisible lorsque le
spectateur devient lui aussi acteur avec ses réactions émotionnelles
propres, ses facultés intellectuelles ou d’imagination. Guidé par la
poésie des mots et phrases écrites, le voilà Invité à voyager hors de la
réalité objective.
« Viens rêver, jouer, viens faire semblant de croire avec moi … » Semble lui dire Claudine à travers ses propositions. Les jeux de divination ou les jouets en sont des exemples.
Au premier abord, chaque œuvre semble utilitaire au risque de perdre sa qualité d’œuvre d’art. Mais l’artiste
protège chaque élément d’un usage banalisé possible. Le spectateur ne
peut pas vraiment utiliser l’objet inventé, il peut l’approcher, faire
semblant de croire à ses propos, il ne peut s’en emparer réellement car
celui-ci reste énigmatique et nous emmène dans les chemins personnels de
nos rêves et notre inconscient.
Chaque
idée développée par l’artiste aboutit à la création d’un ensemble de
différents objets ayant chacun une fonction bien définie et qui
rassemblés représentent un concept.
Le
monde que nous dévoile peu à peu l’artiste nous semble familier et
connu, l’univers des contes celui des mythes et légendes ou des
croyances populaires. Cependant, étant complètement revisité par
l’artiste qui se l’approprie et le transforme, il devient singulier et
unique.
Ces
ensembles cohérents et complets s’avèrent opérationnels car le
spectateur est invité à jouer, à anticiper l’avenir, à agir sur ses
proches, à faire semblant ... Par exemple l’ensemble constitué par les
poupées magiques rangées dans une boite et accompagné d’un livre qui va
nous raconter leurs histoires et leurs pouvoirs.
Une œuvre profondément humaine
Bien
qu’elle nous invite à quitter le monde rationnel elle nous rappelle
toujours à la réalité concrète, notre condition d’être humain en chair
et en os, pas question d’ignorer notre corps, ses besoins et ses
faiblesses. Le regard de l’artiste peut être parfois cruel et sans
complaisance mais il permet toujours le compromis et l’évasion.
Dérision, humour et rêve pour mieux appréhender la vie. L’adulte n’est
qu’un grand enfant, le désir de jouer, d’imaginer, de transgresser les
interdits l’aident à se sentir exister.
L’œuvre
de Claudine s’adresse à nous par des représentations caricaturales et
crues de la réalité. Aucun tabou, c’est à prendre ou à laisser, tant pis
pour les préjugés et réactions moralisatrices !
Une œuvre riche en signaux graphiques : symboles, motifs, écritures…
La
gravure à l’eau forte prends une place de choix car elle permet de
multiplier les représentations pour les utiliser de façon différentes :
inclusions sur des volumes, collages sur des panneaux, des toiles, sur
des objets. Cela pour arriver à donner l’unité nécessaire à ces
ensembles. Le dessin de l’artiste rappelant l’imagerie populaire et
parfois le dessin d’enfant ou de BD.
Une
production très fructueuse qui s’orne de motifs, d’éléments décoratifs
comme les paillettes, rubans et broderies. Une expression qui utilise
les symboles, les effets « modestes » du clinquant, paillettes,
brillances, du fait main (broderies, poupée de chiffon) pour exprimer le
rêve ou les puissances divines. La part de mystère reste, tout n’est
pas dévoilé comme le fait ressentir le sens caché des phrases poétiques.
Attardons- nous à décrypter les images et les mots ! Ne passons pas à côté des messages envoyés.
Il
y a plusieurs mondes, celui qui reste secret et personnel, celui plus
matériel que nous appréhendons et refusons parfois de voir. Claudine les
mélange pour notre plus grand bonheur.
UN LIEN
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ZI des Campveires, 336 rue des Lauriers Roses, 84310 Morières les Avignons
04 90 88 44 11
aspar.claudine@neuf.fr
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les 18 et 19 Novembre Ouverture d'Ateliers de 10h à 18h - 84 Artistes- 51 ateliers- 7 Collectifs- Avignon - le Pontet-Morières les Avignon- Villeneuve -Les Angles
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