Pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte d'Adam Nidzgorski sur son travail :
La feuille blanche me regarde…J’hésite
Un blanc dans ma tête… La solitude du vide
Sur la feuille…Ma Main…Une émotion
Sans effort une ligne… J’ai peur…La ligne me rassure
Une ligne traverse la page se prolonge dans ma tête
La souffrance se déplace sur la feuille de papier
Une main magique…Des formes agonisent
Le silence dans la tourmente des lignes
Je joue avec les lignes…Elles s’amusent
Un labyrinthe de lignes et de taches
La ligne contourne la tache… J’y accroche un nez
Les lignes parlent de formes entre elles
Des lignes des courbes naissent, Disparaissent… Un visage
La douceur d’une ligne contourne un autre…visage
Dans une ligne ronde ma tête se repose
Dans un autre dessin…Je m’enferme
Devant moi un dessin…Je l’interroge
Ne rien dire…Il est ce qui est
"La force des croquis d’Adam Nidzgorski vient de ce qu’ils montrent, avec évidence, avec bonheur oserais-je dire, notre mal-vivre : d’un gribouillis sur un ticket de Métro surgit une face caricaturale qui peut être la nôtre, de lignes charbonneuses prend vie un corps pantelant… C’est simple, c’est très simple, si simple que l’on se demande bien pourquoi, à son tour, on ne deviendrait pas un nouvel homme du commun à l’ouvrage !
Il me semble cependant que cette épure d’humanité, cette simplicité essentielle, retrouve en son immédiateté le trait le plus raffiné comme celui d’une gravure de Joseph SIMA.
Adam Nidzgorski s’est fait le chroniqueur d’une étrange Comédie Humaine où nous sommes tous là, avec notre mal de vivre, boudinés dans des corps informes, avec nos regards ahuris ou vides… Fresque amusante et pathétique qui n’est insolite que parce qu’elle est trop proche de nous et qu’y gesticulent nos semblables, nos frères."
Jean-François Maurice
"Les dessins de cet apatride philanthrope montrent l’image de visages ahuris, de regards interdits, de personnages accrochés les uns aux autres dans une attitude de protection mutuelle instinctive. Ces petits groupes non situés, comme étrangers à leur environnement, semblent regarder le spectateur avec crainte et étonnement. On croit y retrouver l’expression figée des familles de clandestins surprises dans un wagon, des sans-logis menacés d’expulsion, de tous ceux qui se découvrent exposés à un monde qui n’est pas le leur.
Ces dessins dépouillés de tout artifice traduisent alors une angoissante conscience d’ «être au monde», révélée par la solitude qui se découvre dans le regard que nous lui portons. Par ce jeu en forme de miroir, Nidzgorski dévoile au spectateur sa propre indétermination existentielle. Et dessine comme seule réponse possible à ce souci de l’étrangeté au monde une responsabilité pour Autrui qui s’impose d’elle même".
La feuille blanche me regarde…J’hésite
Un blanc dans ma tête… La solitude du vide
Sur la feuille…Ma Main…Une émotion
Sans effort une ligne… J’ai peur…La ligne me rassure
Une ligne traverse la page se prolonge dans ma tête
La souffrance se déplace sur la feuille de papier
Une main magique…Des formes agonisent
Le silence dans la tourmente des lignes
Je joue avec les lignes…Elles s’amusent
Un labyrinthe de lignes et de taches
La ligne contourne la tache… J’y accroche un nez
Les lignes parlent de formes entre elles
Des lignes des courbes naissent, Disparaissent… Un visage
La douceur d’une ligne contourne un autre…visage
Dans une ligne ronde ma tête se repose
Dans un autre dessin…Je m’enferme
Devant moi un dessin…Je l’interroge
Ne rien dire…Il est ce qui est
"La force des croquis d’Adam Nidzgorski vient de ce qu’ils montrent, avec évidence, avec bonheur oserais-je dire, notre mal-vivre : d’un gribouillis sur un ticket de Métro surgit une face caricaturale qui peut être la nôtre, de lignes charbonneuses prend vie un corps pantelant… C’est simple, c’est très simple, si simple que l’on se demande bien pourquoi, à son tour, on ne deviendrait pas un nouvel homme du commun à l’ouvrage !
Il me semble cependant que cette épure d’humanité, cette simplicité essentielle, retrouve en son immédiateté le trait le plus raffiné comme celui d’une gravure de Joseph SIMA.
Adam Nidzgorski s’est fait le chroniqueur d’une étrange Comédie Humaine où nous sommes tous là, avec notre mal de vivre, boudinés dans des corps informes, avec nos regards ahuris ou vides… Fresque amusante et pathétique qui n’est insolite que parce qu’elle est trop proche de nous et qu’y gesticulent nos semblables, nos frères."
Jean-François Maurice
"Les dessins de cet apatride philanthrope montrent l’image de visages ahuris, de regards interdits, de personnages accrochés les uns aux autres dans une attitude de protection mutuelle instinctive. Ces petits groupes non situés, comme étrangers à leur environnement, semblent regarder le spectateur avec crainte et étonnement. On croit y retrouver l’expression figée des familles de clandestins surprises dans un wagon, des sans-logis menacés d’expulsion, de tous ceux qui se découvrent exposés à un monde qui n’est pas le leur.
Ces dessins dépouillés de tout artifice traduisent alors une angoissante conscience d’ «être au monde», révélée par la solitude qui se découvre dans le regard que nous lui portons. Par ce jeu en forme de miroir, Nidzgorski dévoile au spectateur sa propre indétermination existentielle. Et dessine comme seule réponse possible à ce souci de l’étrangeté au monde une responsabilité pour Autrui qui s’impose d’elle même".
"D’origine polonaise, Adam Nidzgorski est né en 1933 à Cormeilles-en-Parisis, près de Paris. Après avoir étudié au Lycée franco-polonais jusqu’en 1951, il part continuer ses études à Varsovie jusqu’en 1954. En 1963, encouragé par une amie, Nidzgorski commence à dessiner et peindre en autodidacte et consacre la quasi-totalité de ses œuvres à la représentation humaine. Nidzgorski réalise ses œuvres sur différents types de supports, allant du simple papier journal aux tissus. Il y représente des personnages à l’apparence simpliste, mais dont les regards qui vous fixent ne peuvent laisser indifférents."
SUR LE SITE DE LA CRÉATION FRANCHE
SUR PARISART
SUR ART ET DÉCHIRURE
PAR JEAN-FRANÇOIS MAURICE
CHEZ JEANINE RIVAIS
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