J'avais manqué le vernissage mais il me fallait voir la vaste rétrospective proposée par la ville de Chaumont sur cet artiste que je suis depuis une dizaine d'années maintenant et dont j'aime tout particulièrement le travail : VINCENT CORDEBARD.
Cette exposition, les amis de Vincent l'attendaient et l’espéraient.
C'était un rendez-vous obligé et indispensable qui s'est fait sous l'impulsion de Christine Guillermy, maire de Chaumont. Elle trouvait l'œuvre de Vincent pas assez connue et lui a proposé un lieu atypique et parfaitement adapté à ses œuvres : les ateliers Tisza.
Cette exposition propose 500 œuvres appartenant à l'artiste ainsi qu'au FRAC de Reims et d’Angoulême. C'est à l'artiste que l'on doit la scénographie : une reconstitution de son atelier, des livres et des objets chers à son cœur et qui l'accompagnent dans sa vie quotidienne, une vidéo (interview de l'artiste par Pierre Bongiovanni), une bande sonore omniprésente, réalisée par Eva Jeanne, compositrice et musicienne. Est proposé aussi un accompagnement pour guider le visiteur dans sa déambulation et pour l'aider à appréhender une violence certaine et perturbante.
Car on est ici entre sublime et monstruosité, dans une désespérance douloureuse.
Si dans une première approche, la célébration des couleurs peut séduire on est très vite mis en difficulté car on regarde l'irregardable (viols, incestes, scènes de tortures) ...
De cette ambiguïté nait un malaise : une prise de conscience ?
" Ni la transcendance, ni l’héroïsme ne sont convoqués dans ma peinture" reconnait l'artiste qui rappelle qu'il y a des milliers de peintures notamment chez les grands maitres qui sont d'une extrême violence. Et de citer Étienne lapidé, Lucrèce violée, Barthélémy dépecé, Agathe mastectomisée, Érasme éviscéré et autres affolants supplices .
Mais Pierre Bongiovanni de rajouter : " Vincent est un grand artiste. C'est un érudit qui embrasse l'Histoire de l'art et qui sait mettre son oeuvre en perspective. Il parle du monde dans lequel on vit. Mais n'importe quel journal télévisé est infiniment plus violent tous les jours que l'oeuvre de Vincent."
Amis de Reims, amis d'ailleurs vous avez jusqu'au 4 novembre pour découvrir (ou retrouver) les oeuvres de VINCENT CORDEBARD.
Vincent Cordebard a choisi des invités pour l'accompagner dans cette grande aventure : Marie Morel, BmZ, Béatrix Von Conta et Thierry Girard.
LE SITE DE VINCENT CORDEBARD
VINCENT CORDEBARD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
LE DOSSIER DE PRESSE POUR LES CURIEUX
(cliquer sur les liens)
Ateliers TISZA
8 rue Decomble (entrée rue Henri Dunant - proche salle Jean Masson)
JUSQU'AU 4 NOVEMBRE
De 14h à 18h30 (fermé le lundi et mardi)
Entrée libre
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