C'est à la GALERIE DOCK SUD de Sète et à Martin Bez son directeur, que je dois une belle découverte à la YIA 2018, celle d'un jeune artiste franco-serbe de 25 ans :
DAVID NICOLAS DJORDJEVIC .
(photos Sophie Lepetit)
Peintre autodidacte né en 1993 à Montpellier.
"Dès mes débuts mes œuvres ont toujours été le théâtre d'une bataille menée à tambour battant , alimentée par un flux constant d'émotions... Bien que dans un premier temps abstraites , mes batailles intérieures ont rapidement pris une forme plus figurative afin de donner un visage à mes tourments.
C'est donc à une peinture chargée de ressentiments que je donne vie , tel le dieu d'un instant j'ai la sensation de transcender mon existence pour toucher du doigt la force divine créatrice... et c'est du bout de ceux ci que j'applique directement ce qui deviendra l'essence même de mon univers.
Un monde dominé par des personnages singuliers , aux mœurs étranges ; une terre où prédomine des habitants brisés ou en pleine éclosion , des divinités passées ou actuelles , des créatures aux gueules cassées ou aux traits naïfs qui représentent mes blessures , mes déceptions , la haine pour ce monde qui m'enivre mais aussi l'amour que je lui porte en dépit de tout et mon innocence que j'essaye de préserver.
Je peins donc le trop plein d'émotions qui accaparent mon esprit en faisant la balance entre une dualité de moments d'extrême spontanéité et de gestes longuement prémédités.
Je laisse mon empreinte directement dans la chair de mes personnages en laissant mes doigts vagabonder à même la toile sans aucun intermédiaire si ce n'est mon tube de peinture. Je mélange donc mes nuances directement sur mon support et y façonne les volumes de matière dans un simulacre de rapport charnel.
Pour moi l'art est un absolu qui fait coexister harmonie, émotion ,destruction et création."
L'atelier et ... l'artiste
"A 25 ans, David Djordjevic étonne : il éveille en nous des émotions primordiales. Celles qu'il a ressenties et qu'il nous transmet."
(photos de la Galerie)
David
Djordjevic, l'homme de l'Art.
Le
jeune homme (25 ans) de Montpellier est devenu un artiste. Il vit de
plus en plus à Sète où il sera accueilli à la galerie Dock-Sud
car ses œuvres trouvent place dans le mouvement de l'art
contemporain tel qu'il s'est déployé après 1945. Rencontre
singulière de ces œuvres riches d'humanité avec celles du
mouvement qui voulait retrouver, au delà de toute convention,
l'expression brute de la sensibilité des hommes.
David-Nicolas
Djordjevic n'a pas suivi les cours de l'école des Beaux-arts. Passé
le bac S, il a été conduit par d'autres aspirations que les études
scientifiques. Priorité à l'horloge interne. Et dans son for
intérieur, il cherchait à comprendre pourquoi la communication
était difficile avec l'Autre. Problème qu'il tenta de résoudre en
suivant des études de psychologie. Pour se faire entendre, ne
faut-il pas comprendre ceux à qui on s'adresse ? Etudes décevantes
car trop générales, sans doute peu opératoires. Et ce fut
l'abandon en fin de master. Car une autre voie s'était ouverte, plus
favorable à l'expression d'une vive sensibilité et d'une
personnalité en devenir. Peindre, c'était déjà se construire en
"s'appropriant un espace de vie". De plus, peindre était
un moyen privilégié d'expression et apportait du plaisir. Alors, la
peinture est devenue "quelque chose de nécessaire". Et la
démarche fut confortée par des visites aux musées et l'apport de
l'œuvre de Mathieu et de l'abstraction lyrique. L'influence du
peintre Mathieu fut marquante pour sa structuration solide qui donne
équilibre et harmonie à ses œuvres. Plus généralement,
l'abstraction lyrique ouvrait la voie à la couleur, la lumière, la
liberté.
Cette
liberté d'expression que David Djordjevic développa le conduisit à
faire sa jonction avec de grands artistes non conformistes, comme
ceux qui, après guerre, veulent jeter "par-dessus bord tout
patrimoine culturel" et puiser leur inspiration dans "des
formes non contaminées par les normes et conventions de l'Occident".
Comme le groupe CoBrA (dont Alechinsky, connu en France), au
voisinage de Jean Michel Basquiat. Les œuvres de D. Djordjevic
interpellent le spectateur : à pleine pâte, à pleines mains, il a
dressé sur la toile les totems de l'espèce humaine. Ces personnages
aux têtes zoomorphes sont tabous. Ils sont emblématiques de
l'espèce humaine, valeur sacrée s'il en est. Sans doute sont-ils
mortels, mais certains tableaux mexicains et les "fêtes de la
mort" de ce pays nous disent que cela peut ne pas être
effrayant. Et les tons bruts des couleurs accompagnent personnages
et situations. Le rouge du sang humain cerne les silhouettes, rougit
la victime de "La fin d'un combat", les os du trépassé
qui doit franchir l'Achéron. Le fond du "Djinn ailé" est
d'un jaune solaire. Celui de "La rencontre" montre un bleu
profond, lumineux, d'une forte joie intérieure. "Le demi-dieu"
surgit de l'éclaboussement des couleurs du monde.
David
Djordjevic étonne : il éveille en nous des émotions primordiales.
Celles qu'il a ressenties et qu'il nous transmet.
Hervé
Le Blanche
Historien
Historien
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UN ARTICLE D'ERIC FONTAINE
UN ARTICLE D’HERVÉ LE BLANCHE
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