Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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lundi 5 novembre 2018

SAHAR FOROUTAN : ARTISTE IRANIENNE


C'est à Mohammad Barrangi (ICI) que je dois ma nouvelle découverte facebookienne ...
SAHAR FOROUTAN vit en France 
Elle a accepté d'écrire pour les Grigris un texte expliquant son travail :


 



 J’ai avant tout un grand désir pour l’expérimentation ; expérimenter différents médiums, matériaux, et techniques pour réaliser mes projets et incarner mes idées.
 Dans mes dessins et peintures, je change régulièrement de technique (support et matériel) et je me laisse aller à découvrir avec chaque outil et chaque support, ses particularités, ses capacités, et ses contraintes.
Le hasard créé par chaque matériau et chaque outil me fascine.
Je suis en aller-retour permanent entre ce hasard qui me crée de la magie et de la poésie au-delà de mon contrôle, et de ma propre intention et volonté.
Et je me surprends avec le résultat de ce mariage de hasard-volonté. Je m’imagine sur une balançoire entre réel et irréel, nature et magie, matériel et immatériel, matière et concept, concret et abstrait, ordre et désordre, clarté et ambiguïté.
Notamment je me laisse libre pour mixer des techniques et utiliser des différentes écritures sur la même œuvre.



 

 

 

 





Actuellement j’interroge le passage de la tradition vers la modernité et je suis en quête de mon identité personnelle et artistique dans ce milieu.
A quel point les traces de la tradition sont toujours présentes dans la vie d’une femme ou d’un homme moderne ?
A quel point j’ai hérité la souffrance de ma grand-mère (une des innombrables victimes d’une tradition noire et anti-femme de mon pays), que je n’ai jamais connue directement ?!
Les motifs comme le corbeau qui se répètent dans mes dessins sont les représentants de la tradition ou/et la religion, quelquefois dominantes sur notre vie, quelquefois intériorisées en  nous-mêmes.


 
 

 

 

 

 



Dans la série des tapis persans, j’utilise la technique de transferts d’image sur toile coton ou lin.  Cette technique est d’une grande importance dans ce travail car il s’agit de transfert d’un souvenir, d’une mémoire collective sur le support.  Souvenir d’une tradition millénaire, morcelée, usée, et archaïque, avec les motifs répétitifs. Une tradition et une religion anti-femme et anti-féminité. La femme qui est elle-même les tisseuses de cette tradition. Cette technique consiste à coller les images à l’envers sur la toile. Je me trouve alors face à la surface toute blanche du papier, comme face à une mémoire oubliée. Puis en enlevant du papier je découvre couches après couches les motifs qui apparaissent, comme déterrer un trésor, comme reconstituer la mémoire oubliée, la remettre à la surface, et la faire revivre dans un autre espace-temps.  
J’ai dédié une série de quatre tapis à ma grand-mère pour son cinquantième anniversaire de décès.  Le premier de la série, « The bride », représente une jeune fille très belle, moderne et brillante qui commence à recevoir de propositions de mariage dès son  très jeune âge.  Mariée de force à l’âge de 16 ans à un homme qu’elle n’aimait pas, la deuxième toile « The Marriage Act» est son acte de mariage que j’ai gravé avec un fer à souder sur l’image d’un tapis ancien. La troisième toile, « Suffering », représente la souffrance qu’elle a vécue en tant que femme et mère de quatre enfants dans ce mariage sans amour qui finit par le décès précoce de son mari. Contre sa propre volonté pour travailler et élever ses enfants toute seule, la société traditionnelle de l’époque l’a poussée au deuxième mariage qui finit avec sa mort dans un accident de voiture lors qu’elle n’avait que 32 ans, d'où la quatrième toile, intitulée « The Accident ».








 





 LE LIEN VERS "LES TAPIS"


 LE LIEN VERS "LE VENT NOUS EMPORTERA"


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 AMIS GALERISTES SAHAR FOROUTAN SERAIT HEUREUSE D'EXPOSER EN FRANCE !



  

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