Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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lundi 15 avril 2019

JOSEPH PUJIULA : ART BRUT EN ESPAGNE


Voici une visite enchanteresse que j'ai faite grâce et avec Jo Farb Hernandez ...

































Voici aujourd'hui pour Les Grigris une nouvelle traduction d'Isabelle Pulby (texte de Jo Farb Hernandez) :

Après avoir terminé son instruction scolaire à l'âge de 13 ans, Josep Pujiula i Vila devint tourneur sur métaux, dans la région de la Garroxta au nord-ouest de la Catalogne, en Espagne. Cherchant à s'occuper pendant ses loisirs, sa première construction naquit de son désir de mettre à l'abri un scooter amphibie qu'il avait conçu et qu'il stockait dans la propriété de quelqu'un d'autre aux abords du village d'Argelaguer. Il utilisa pour cela des jeunes arbres qu'il avait rassemblés dans la rivière proche pour créer une structure, puis il commença à ajouter d'autres choses. Il construisit de nombreuses petites cabanes, des enclos pour animaux et enfin une habitation de trois étages entièrement à partir de matériaux de récupération. Mais alors, ses travaux avaient été découverts et la municipalité l'obligea à démanteler ses structures car il avait construit trop près des câbles électriques aériens.

Imperturbable, Pujila commença à tisser les jeunes arbres flexibles pour former des passages fermés, chaque branche tendre fermement liée à l'autre. Au cours des 20 années suivantes, il les étendit en un réseau torsadé et tournoyant, avec des impasses, des échelles sur plusieurs niveaux et des entrées secrètes. A son zénith en 2001, le réseau comprenait 7 tours de 30 mètres de haut au-dessus d'innombrables ponts, abris et passages ainsi qu'un labyrinthe complexe et spectaculaire d'1,6 kilomètre de long. Les visiteurs, de nombre croissant, étaient enchantés. Pujiula souriait quand les gens lui demandaient s'ils pouvaient entrer, gloussant que la véritable question était de savoir s'ils pourraient trouver le moyen de sortir.

Le plaisir que retiraient les visiteurs de sa création devint finalement un stimulant essentiel aux efforts continuels de Pujiula. Mais une nouvelle autoroute devait passer à travers son site et en 2002 il fut obligé de démolir et brûler cette seconde incarnation de sa construction, malgré les protestations d'Espagne et de l'étranger. Sans se décourager il commença à nouveau en 2003 dans un endroit proche. Il sollicita des travailleurs de la route pour obtenir des restes de béton et d'acier. Puis il créa une fontaine en cascade, avec des sculptures de pierre et d'acier, dont certaines suivent un mouvement grâce à l'eau coulant du tuyau de drainage installé sous la nouvelle autoroute. Près de la fontaine, il construisit ensuite un nouveau labyrinthe très complexe, incluant des montées abruptes, de nombreuses impasses, des passerelles délicates et plusieurs tours aussi hautes qu'avant. Pendant quelques années, la municipalité qui commençait finalement à réaliser que son énorme construction apportait à la ville une énergie positive et des touristes, le laissa tranquille. Mais après sa blessure début 2012 elle insista pour qu'il démonte toutes ses constructions de bois. A ce moment-là il n'eut pas envie de les combattre à nouveau, il obéit donc avec l'idée qu'il conserverait les sculptures de pierre et de béton et les fontaines en cascade afin d'immortaliser son travail. Mais ensuite en 2013, l'agence en charge de l'eau lui demanda de retirer ces constructions également. La communauté intervint alors enfin pour contester ce mandat, avec l'appui de pétitions internationales.

En 2014, la municipalité et le gouvernement du comté annoncèrent finalement qu'ils assumeraient la tutelle de la zone de la fontaine et ils reconnurent l'environnement de Pujiula comme site du patrimoine local (Bé Cultural de Interés Local). Même s'ils ont installé des rambardes et obligent les visiteurs à rester sur les sentiers prévus, au moins les oeuvres d'art restantes sont conservées. Pendant ce temps, Pujiula continue de travailler sur deux sites distincts, à l'ouest de la fontaine. De façon très impressionnante, il creuse une grotte labyrinthique à côté, ornant sa façade en falaise de pictogrammes représentant sa vie. La grotte sera le lieu de repos final de ses cendres.

Fin juin-début juillet 2015, un consortium international qui sponsorise le Prix International pour l'Art Public envoya Pujiula en Nouvelle-Zélande. Finaliste parmi 125 projets dans le monde entier et représentant toute l'Europe, Russie comprise, la construction de labyrinthes et de cabanes pendant 45 ans par Pujiula à Argelaguer reçut une distinction spéciale à la cérémonie d'honneur célébrant la ténacité de ses efforts, la durabilité de son travail et l'immortalité de son nom.

Le 2 juin 2016, au cours d'un effort intense pour construire une 3ème tour (avec une quatrième en prévision), au-dessus de la zone où il avait établi son "musée", Pujiula mourut subitement d'une crise cardiaque. A la date de la rédaction de cet écrit, le site est protégé de façon générale, mais ce qu'il adviendra des nouvelles tours de bois qui s'élèvent à près de 40 mètres vers le ciel, n'est pas encore clair.


SUR SPACES

UN SITE

UN ARTICLE SUR WIKIWAND AVEC BIBLIOGRAPHIE

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D'AUTRES PHOTOS

UN FILM : LA CHOSE  une œuvre originale de 2001 réalisée par M. Bernard LEGROS et M. PASTOR Joseph. Documentaire-Fiction de 14 mn mettant en scène Joseph PUJIULA "l'homme des cabanes" tourné à Argelaguer - Catalogne - Espagne.  ICI

SUR OUTSIDER ART MAGAZINE

CHEZ HENK VAN ES

SUR HÉRAULT INSOLITE


(cliquer)


Josep Pujiula i Vila

Labyrinth Environment/Poblat Salvatge

Argelaguer, Girona, Catalunya, Spain





 
(photo SPACES)


 Pour Jo avec toute mon amitié ...



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