En 2003 JOSEPH PUJIULA continue ses incroyables constructions ...
Il sollicita des travailleurs de la route pour obtenir des restes de béton et d'acier. Puis il créa une fontaine en cascade, avec des sculptures de pierre et d'acier, dont certaines suivent un mouvement grâce à l'eau coulant du tuyau de drainage installé sous la nouvelle autoroute. Près de la fontaine, il construisit ensuite un nouveau labyrinthe très complexe, incluant des montées abruptes, de nombreuses impasses, des passerelles délicates et plusieurs tours aussi hautes qu'avant. Pendant quelques années, la municipalité qui commençait finalement à réaliser que son énorme construction apportait à la ville une énergie positive et des touristes, le laissa tranquille. Mais après sa blessure début 2012 elle insista pour qu'il démonte toutes ses constructions de bois. A ce moment-là il n'eut pas envie de les combattre à nouveau, il obéit donc avec l'idée qu'il conserverait les sculptures de pierre et de béton et les fontaines en cascade afin d'immortaliser son travail. Mais ensuite en 2013, l'agence en charge de l'eau lui demanda de retirer ces constructions également. La communauté intervint alors enfin pour contester ce mandat, avec l'appui de pétitions internationales.
En 2014, la municipalité et le gouvernement du comté annoncèrent finalement qu'ils assumeraient la tutelle de la zone de la fontaine et ils reconnurent l'environnement de Pujiula comme site du patrimoine local (Bé Cultural de Interés Local). Même s'ils ont installé des rambardes et obligent les visiteurs à rester sur les sentiers prévus, au moins les oeuvres d'art restantes sont conservées.
JOSEPH est aujourd'hui décèdé mais voici quelques lignes à lire absolument sur cet étonnant travail :
Qui est Joseph Pujiula, qu’on appelle aussi « Garrell » ou « le Tarzan de Argelaguer » ?
C’est un homme qui a aujourd’hui 79 ans. Depuis 45 ans, il a créé une véritable jungle de tours immenses à partir de branches, au nord de la Catalogne, dans la province de Gérone. Sur le terrain de jeux de son enfance.
Et que cherche-t-il à faire ?
Ce labyrinthe privé n’a pas d’autre finalité que lui-même, comme le film que j’ai réalisé sur lui : c’est l’obsession de créer qui est à l’origine de cette « jungle » personnelle.
Comment avez-vous construit le scénario de votre film, Sobre la marxa ? A-t-il collaboré ?
Oui, derrière les apparences, c’est un personnage très accessible et nous sommes vite devenus amis. Le tournage s’est étendu sur près de quatre ans. Je tournais, je montais les images et les montrais à Garrell. Puis j’ai fait une découverte qui a tout remis en cause.
Quelle découverte ?
Garrell a utilisé ses constructions pour tourner ses propres films. Des vidéos en format amateur VHS, où il se réapproprie le personnage de Tarzan, en compagnie d’un enfant de 14 ans. J’ai été impressionné par ces vidéos, elles aussi tournées juste pour le plaisir. Il s’agissait de documents de piètre qualité technique, mais d’une grande valeur artistique. J’ai été amené à revoir entièrement le script du film, pour incorporer ces VHS au montage. J’ai également introduit des vidéos d’une historienne de l’art brut.
Car Joseph Pujiula est une figure de l’art brut, qu’on appelle parfois « l’art des fous » ? Oui, même si ses labyrinthes végétaux ne sont encore connus que des automobilistes qui empruntent l’autoroute Banyoles-Olot, dans la zone volcanique de la Garrotxa… Ses fabuleux tricotages végétaux ont déjà été détruits trois fois, mais cela ne lui pose aucun problème : ce qu’il aime, c’est créer « sobre la marcha », au fur et à mesure (c’est sa devise).
C’est aussi pour cette raison qu’il est une figure authentique de l’art brut. Il y a même une spécialiste de son œuvre à l’université de San José, en Californie. Le public français devrait être particulièrement sensible à son œuvre !
SUR SPACES
UN SITE
UN ARTICLE SUR WIKIWAND AVEC BIBLIOGRAPHIE
SUR FACEBOOK
SUR VIMEO
D'AUTRES PHOTOS
UN FILM : LA CHOSE une œuvre originale de 2001 réalisée par M. Bernard LEGROS et M. PASTOR Joseph. Documentaire-Fiction de 14 mn mettant en scène Joseph PUJIULA "l'homme des cabanes" tourné à Argelaguer - Catalogne - Espagne. ICI
SUR OUTSIDER ART MAGAZINE
CHEZ HENK VAN ES
SUR HÉRAULT INSOLITE
(cliquer)
Josep Pujiula i Vila
Labyrinth Environment/Poblat Salvatge
Argelaguer, Girona, Catalunya, Spain
Il sollicita des travailleurs de la route pour obtenir des restes de béton et d'acier. Puis il créa une fontaine en cascade, avec des sculptures de pierre et d'acier, dont certaines suivent un mouvement grâce à l'eau coulant du tuyau de drainage installé sous la nouvelle autoroute. Près de la fontaine, il construisit ensuite un nouveau labyrinthe très complexe, incluant des montées abruptes, de nombreuses impasses, des passerelles délicates et plusieurs tours aussi hautes qu'avant. Pendant quelques années, la municipalité qui commençait finalement à réaliser que son énorme construction apportait à la ville une énergie positive et des touristes, le laissa tranquille. Mais après sa blessure début 2012 elle insista pour qu'il démonte toutes ses constructions de bois. A ce moment-là il n'eut pas envie de les combattre à nouveau, il obéit donc avec l'idée qu'il conserverait les sculptures de pierre et de béton et les fontaines en cascade afin d'immortaliser son travail. Mais ensuite en 2013, l'agence en charge de l'eau lui demanda de retirer ces constructions également. La communauté intervint alors enfin pour contester ce mandat, avec l'appui de pétitions internationales.
En 2014, la municipalité et le gouvernement du comté annoncèrent finalement qu'ils assumeraient la tutelle de la zone de la fontaine et ils reconnurent l'environnement de Pujiula comme site du patrimoine local (Bé Cultural de Interés Local). Même s'ils ont installé des rambardes et obligent les visiteurs à rester sur les sentiers prévus, au moins les oeuvres d'art restantes sont conservées.
JOSEPH est aujourd'hui décèdé mais voici quelques lignes à lire absolument sur cet étonnant travail :
Qui est Joseph Pujiula, qu’on appelle aussi « Garrell » ou « le Tarzan de Argelaguer » ?
C’est un homme qui a aujourd’hui 79 ans. Depuis 45 ans, il a créé une véritable jungle de tours immenses à partir de branches, au nord de la Catalogne, dans la province de Gérone. Sur le terrain de jeux de son enfance.
Et que cherche-t-il à faire ?
Ce labyrinthe privé n’a pas d’autre finalité que lui-même, comme le film que j’ai réalisé sur lui : c’est l’obsession de créer qui est à l’origine de cette « jungle » personnelle.
Comment avez-vous construit le scénario de votre film, Sobre la marxa ? A-t-il collaboré ?
Oui, derrière les apparences, c’est un personnage très accessible et nous sommes vite devenus amis. Le tournage s’est étendu sur près de quatre ans. Je tournais, je montais les images et les montrais à Garrell. Puis j’ai fait une découverte qui a tout remis en cause.
Quelle découverte ?
Garrell a utilisé ses constructions pour tourner ses propres films. Des vidéos en format amateur VHS, où il se réapproprie le personnage de Tarzan, en compagnie d’un enfant de 14 ans. J’ai été impressionné par ces vidéos, elles aussi tournées juste pour le plaisir. Il s’agissait de documents de piètre qualité technique, mais d’une grande valeur artistique. J’ai été amené à revoir entièrement le script du film, pour incorporer ces VHS au montage. J’ai également introduit des vidéos d’une historienne de l’art brut.
Car Joseph Pujiula est une figure de l’art brut, qu’on appelle parfois « l’art des fous » ? Oui, même si ses labyrinthes végétaux ne sont encore connus que des automobilistes qui empruntent l’autoroute Banyoles-Olot, dans la zone volcanique de la Garrotxa… Ses fabuleux tricotages végétaux ont déjà été détruits trois fois, mais cela ne lui pose aucun problème : ce qu’il aime, c’est créer « sobre la marcha », au fur et à mesure (c’est sa devise).
C’est aussi pour cette raison qu’il est une figure authentique de l’art brut. Il y a même une spécialiste de son œuvre à l’université de San José, en Californie. Le public français devrait être particulièrement sensible à son œuvre !
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UN FILM : LA CHOSE une œuvre originale de 2001 réalisée par M. Bernard LEGROS et M. PASTOR Joseph. Documentaire-Fiction de 14 mn mettant en scène Joseph PUJIULA "l'homme des cabanes" tourné à Argelaguer - Catalogne - Espagne. ICI
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Josep Pujiula i Vila
Labyrinth Environment/Poblat Salvatge
Argelaguer, Girona, Catalunya, Spain
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