" Créer ça ouvre sur les gens, même si on n'a pas grand chose à dire. Moi je n'ai pas grand chose à dire, j'ai surtout envie de faire."
Ancien bouquiniste, c’est la découverte des illustrations d’un ouvrage médical traitant d’obstétrique qui l’a un jour entraîné dans les méandres de la création. Pourquoi a-t-il découpé ces images pour les recoller ce jour-là et pourquoi n’a-t-il plus cessé de réaliser ses compositions à base de collages et d’assemblages ? Josef Karom n’en sait rien. Il n’intellectualise pas sa démarche : il fait les collages et les gens voient des histoires. “Dans ce genre de bricole, il ne faut pas se poser de questions, confiait-il lors d’une interview radio, car quand on se pose des questions, le temps s’arrête et on n’avance plus dans son travail. Je ne réfléchis pas, je choisis les images, je les assemble et c’est les images qui font le collage tout simplement”. Au bout de quelques temps, Josef Karom passe du collage à plat au relief et aux sculptures en rouille. Ses traits d’humour associés aux objets qu’il récupère et collectionne donnent naissance à ses œuvres. Mais parfois c’est l’œuvre elle-même qui surgit d’abord, sans aucun écrit préalable. Tout va très vite : colle à bois, tôles fines de récupération, fil de fer…
Un personnage atypique et attachant, un artiste sincère et touchant. Depuis quelques années, Josef Karom expose régulièrement dans le Grand Sud de la France et en Belgique.
LE BLOG DE JEANINE RIVAIS
JOSEF KAROM ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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