(Montages de Raul Giavelli)
Il suffit de regarder un dessin, une peinture ou une poupée de Laudac pour se rendre à l’évidence, il possède tout ce qui fait un grand artiste : des techniques qui n’appartiennent qu’à lui, la puissance, l’imagination, l’originalité et aussi cette angoisse qui reste le moteur de toute création véritable. A quoi s’ajoute quelque chose d’indéfinissable qui ressemblerait à de l’urgence, comme si, sachant que le temps lui est compté, il serait dans l’obligation de faire aussi vite qu’il le peut. C’est peut-être ce qui explique cette frénésie de dessin, ces accumulations de personnages qui nous regardent de leurs yeux écarquillés, ces explosions de couleurs. Et si nous sommes aussi touchés par ce qu’il nous donne à voir, c’est parce que nous devinons qu’il est notre frère en humanité. Dans le miroir qu’il nous tend, aussi dérangeant que cela peut être, c’est nous-mêmes que nous voyons en train de nous débattre face à la brutalité, aux horreurs, mais aussi à ce qu’il rend avec tant de justesse : la terrifiante beauté du monde.
Émile Brami
LE SITE DE LAUDAC
(cliquer)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire