Véritable coup de cœur dès mon arrivée dans la Galerie de Didier Simon "Une vision singulière"...
J'aime vraiment LOGOVARDA
Logovarda, contre toutes les théories de l'imposture
PAR CATHERINE FAVRE
Dans un livre-objet d'une beauté poignante, le peintre Logovarda raconte «L'homme seul», une histoire en 35 tableaux élaborés spécialement pour cet ouvrage édité par la galerie jurassienne Courant d'art. Rencontre avec cet ancien Loclois qui a choisi la semi-clandestinité pour créer.
La Vigie. C'est le nom d'une drôle de maison toute en hauteur, qui se dresse au fond d'une combe sans soleil, à La Ferrière, à 7 km de La Chaux-de-Fonds. On dit ici que les arbres ancestraux qui l'encerclent ont été plantés par le célèbre naturaliste Abraham Gagnebin et son ami Jean-Jacques Rousseau, de passage à La Ferrière en 1675.
C'est dans cette bâtisse isolée que Logovarda, Franz Landry dans le civil, vit avec sa famille et son orgue, dont il joue tous les matins avant de peindre. Il vit en marge. Ou plutôt en retrait, «dans une semi-clandestinité», précise-t-il d'emblée en nous ouvrant la porte de son atelier. L'homme, affable, reste néanmoins timide. Mais l'il est rieur et le sourire malicieux sous la moustache poivre et sel.
«Viscéralement allergique à l'autorité», indécrottable rebelle, il crie ses révoltes dans des toiles immenses, envahies par des créatures ftales, pantins difformes, désarticulés, auxquels il voue une infinie tendresse.
Son pseudonyme, Logovarda, il l'a emprunté au monastère de Paros, une île grecque où il a vécu de longues années. Ses influences - un terme qu'il apprivoise avec humilité - s'apparentent à l'art brut, mais pas seulement: «Comme les créateurs d'art brut, je peins dans l'isolement, je peins pour échapper à l'insupportable... La folie n'est pas une errance, juste une échappatoire. Sans elle, il n'y a pas d'art fort.»
La recherche esthétique l'ennuie. La notoriété l'indiffère. Enfin pas tout à fait: «La reconnaissance est importante uniquement si elle permet de toucher le public, de l'émouvoir.» Définitivement «autodidacte», en refus des normes, il dit peindre en spectateur de ses mains: «J'ai l'impression de mener un combat où je dois capituler, je laisse faire ma peinture, mon inconscient.»
Logovarda travaille sur ses peintures à même le sol. Il tourne autour de sa toile, trace des figurines, éclabousse l’œuvre de grandes taches noires, puis griffonne quelques mots entre deux paluches tentaculaires: «La raison évacue mon nom», déchiffre-t-on, péniblement. «Faut pas chercher des explications à tout prix. C'est une écriture automatique. Si le cerveau se fait censeur, je ne peux plus travailler.»
Pour évoquer son parcours, cet homme somme toute modeste nous renvoie gentiment aux quelques lignes biographiques apposées au dos de son livre: «J'avais préparé une version plus longue, mais je l'ai égarée.» Interrogé sur son langage pictural, il s'excuse presque: «Je n'ai pas besoin de sujets. Les images défilent dans ma tête... Si j'arrivais à parler de mes peintures, j'écrirais des livres.»
Mais n'allez surtout pas le cataloguer parmi «les artistes maudits». C'est juste un insurgé: «On vit une époque d'imposture artistique. Toute théorie me semble vaine. Mes peintures sont une parade contre l'imposture.» Une mise à nu qui rend toute parole superflue.
BIO EXPRESS
Logovarda Pseudonyme de Franz Landry, peintre, graveur et sculpteur.
Naissance Au Locle en 1943.
Itinéraire A ouvert son premier atelier à l'âge de 23 ans dans une ferme des Roulet, au-dessus de La Chaux-de-Fonds. Lauréat d'une bourse fédérale d'études en 1970, il expose régulièrement en Suisse et en Grèce où il a vécu plus de six ans. En 2005, l'espace Courant d'art à Chevenez, dans le Jura, lui a consacré une importante rétrospective.
LA GALERIE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer)
Didier SIMON
LE CHAMP CLINEUF
22150 HENON
06 07 27 88 07
*** LOGOVARDA sera présenté à Paris à l'ATELIER VERON
du 16 septembre au 2 novembre
LOGOVARDA
Impossible de parler des œuvres de LOGOVARDA sans l’avoir rencontré et sans connaître sa bienveillance et sa simplicité de cœur.
Indispensable pour comprendre combien ses œuvres sont empreintes d’ondes positives.
Il faut beaucoup grandir et aller à l’essentiel pour transformer la force en puissance.
La matière est souvent épaisse, brute
La couleur profonde à dominance noire
Les personnages tranchés nous ramènent aux croyances fondamentales des civilisations premières.
Regarder une œuvre de LOGOVARDA est une immersion dans des courants profonds
C’est comme plonger dans un bain d’énergie heureuse !
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