Ceux qui suivent mon blog savent que j'aime MARIE MOREL!
Je suis heureuse de la savoir de nouveau bretonne, dans une Galerie chère à mon coeur, celle d'Elisabeth Picot-Leroy à Morgat.
L'occasion de découvrir un bel accrochage avec une sélection de petits formats, quelques sirènes érotiques, quelques colombes enchanteresses, des mots et des phrases qui font mouche à chaque fois.
Marie Morel est née le 3 septembre 1954 à Paris. Sa mère Odette Ducarre, est peintre et architecte, son père Robert Morel est écrivain et éditeur. Dès l’enfance, Marie dessine, peint, écrit, tout naturellement. En 1962, la famille part habiter dans un hameau isolé, « le Jas », dans les Alpes de Haute-Provence, où ses parents installent leur maison d’édition. Le climat familial est d’une grande richesse intellectuelle et artistique, avec beaucoup de rencontres sur l’art, la littérature, la musique… Marie grandit dans une vie de création et de liberté, proche de la nature. A 9 ans, ses parents l’emmènent à la Biennale de peinture à Venise ; en sortant de là, elle déclare qu’elle sera peintre. Vers 12 ans, elle découvre la musique avec passion. Elle jouera de la flûte traversière et du piano ; puis essaiera l’accordéon et la batterie, et enfin le violoncelle- la musique l’accompagne encore aujourd’hui dans sa vie quotidienne-. Elle prend aussi plaisir à faire du plongeon acrobatique et du ski, mais la plupart de son temps se passe à peindre, à écrire et à réfléchir. Marie entre à l’Ecole Nationale du Cirque à Paris et parallèlement, fréquente le conservatoire de musique. Ses parents avaient refusé qu’elle fasse des études aux Beaux-arts - « elle avait déjà tout ce qu’il fallait, ils auraient pu l’abîmer ! » disaient-ils-.
A 20 ans, Marie décide de se consacrer à la peinture. Son travail a été présenté dans de nombreuses galeries, dans des musées et centres d’art, en France et à l’étranger, et dans des lieux prestigieux, tels que la Halle Saint-Pierre ou la collection d’Antoine de Galbert à la Maison Rouge. Elle affectionne particulièrement la Bretagne pour avoir fait partie pendant des années des artistes principaux de la Galerie de Brigitte Loreau à Pont-Aven.
Le Mystère de la Vie, Le mystère de la mort, La Shoah, Pourquoi la Vie, La faim, Le désir, La forêt, La liberté des femmes, Le Livre raté, La Déclaration d’impôt… Chaque sujet traité par l’artiste est fouillé, documenté, interprété, pendant de longues recherches dans les livres d’histoire, la littérature, les films et les photos. Puis il sera illustré, traduit en petites images et en mots .Il y en aura autant que nécessaire. Ce qui importe, c’est d’aller au bout de l’émotion, de l’inconscient, de la révolte, faire acte de respect et de mémoire envers les génocides, dénoncer les monstruosités et les injustices, mais aussi proclamer la vie, le désir, l’érotisme, au risque d’être censuré.
Depuis 5 ans, Marie Morel travaille à une œuvre monumentale de mémoire sur 400 femmes qui ont eu un rôle important dans la société et dont on ne parle jamais. Elle veut les sortir du silence, de l’oubli, réparer cette « humanité coupée en deux ». L’ensemble des tableaux fera 21 mètres de long. L’œuvre a déjà été présentée à la Cité des Arts de Chambéry et au Fort de Vaise à Lyon.
Plusieurs écrivains ont écrit sur Marie Morel. Pascal Quignard a notamment publié un livre sur son œuvre censurée. L’architecte Bernard Brot a reproduit ses tableaux sur la façade de verre de la Maison des Métiers du Livre de Forcalquier. Une filmographie importante existe aussi, dont « Une vie de peintre », autoportrait réalisé entièrement par elle.
Elle aime aussi écrire elle-même et réalise des livres sur ses amis artistes. Pour mieux les aider et les faire connaître, elle a créé la toute petite Revue « Regards » tirée à 2500 exemplaires. Tous les courriers qu’elle envoie à son entourage et à ses galeries sont comme un cadeau : l’enveloppe est peinte, la lettre décorée, des mots tendres y sont glissés.
Depuis 1988, Marie Morel vit dans un petit village calme et isolé, dans les monts du Valromey.
Vous pourrez aussi découvrir les tableaux de MARION TITIVAL et les sculptures de SOPHIE FAVRE
Marion Tivital, d'origine bretonne, est née en 1960 à Paris où elle vit et travaille encore actuellement.
Grande
rêveuse, dès son plus jeune âge, elle passe son temps à dessiner.
Devenue adulte, elle aime peindre, mais comme elle n'ose s'imaginer
artiste, elle travaille dans un autre domaine et fonde une famille.
La
rencontre avec le peintre Patrice de Pracontal et la fréquentation de
son académie ARP, à Issy-les-Moulineaux lui permettent d'acquérir une
grande maîtrise des techniques picturales et surtout une certaine
philosophie de la peinture, une façon de regarder les choses, et de
retranscrire ses sensations.
Parallèlement à ce long apprentissage,
elle travaille comme peintre décorateur fresquiste, tout en créant ses
tableaux dans son atelier. Jusqu'au jour où elle se décide à exposer ses
toiles...
Son travail principal se porte sur les paysages construits, surtout industriels, dont la poésie mélancolique lui parle beaucoup.
"Cette
force qui habite les formes, l'énergie calme, la plastique de leurs
structures presque abstraites, me fascine- écrit-elle, et me donne envie
d'écouter leur langue ténébreuse. Il s'en dégage une beauté, une unité
visible et sensible, hors du temps. .Je souhaite absorber cet invisible
qui affleure la surface, démêler ces lignes énigmatiques, entrer dans
l'intimité de cette harmonie. La beauté peut se trouver là où on ne
l'attend pas. J'aimerais soulever le voile de la fausse monotonie de ces
paysages banals et ancrés dans notre quotidien."
Pour des raisons
analogues, Marion Tivital s'intéresse aussi aux emballages industriels,
flacons plastiques silencieux ou cartons qui peuplent notre quotidien.
Comme pour les paysages, elle contemple ce que produit la main humaine,
et nous propose cette vision calme et sublimée.
Ses expositions l'ont
conduite à Paris, Bruxelles, Lyon, Karlsruhe, Yvoires, Dieulefit,
Lille, New York, San Francisco et à Morgat où nous l'exposons pour la
troisième fois.
SOPHIE
FAVRE est née en 1950 à Grenoble dans une famille d’artistes : sa mère
est céramiste ; son père, graphiste, dessinait et peignait. La famille
FAVRE, un peu nomade, s’installe à Vallauris cinq ans après la naissance
de leur fille ; plus tard se succèdent plusieurs séjours en région
parisienne.
JUSQU'AU 27 AOUT
Du mardi au dimanche de 11h00 à 12h30 et de 17h00 à 19h30
Nocturne le mardi
Le Nuage Bleu
14 quai Kador
29160 Morgat
UN AUTRE LIEN
LE BLOG DE MARIE
MARIE MOREL ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
LE TEXTE DE JEAN-PAUL GAVARD -PERRET
(cliquer sur les liens)
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