Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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mardi 9 novembre 2021

UN ENVIRONNEMENT A AMBERIEU-EN-BUGEY (01)

Mes amis Véronique Pulby et Emmanuel Jalbert pensent à moi et à ma passion brute à chacun de leurs voyages.

Voici aujourd'hui sur les Grigris des photos prises à Amberieu en Bugey. 

 

 

 






















 Je ne savais rien de ce créateur mais un appel Facebook (Un grand merci aux amies d'amies qui ont fait l'effort de se déplacer et de se renseigner) m'a permis d'appeler le nouveau propriétaire M. Cannac qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions. 

Le créateur est  décédé en 2017. Il s'appelait François Cerbone, était né en 1924. C'était un ancien carreleur et il faisait ça "pour passer le temps". 

Quelques nouvelles recherches plus tard.... Voici deux articles de journaux qui en disent un peu plus sur cette figure locale.


"C'est une figure attachante qui disparaît du paysage ambarrois. Homme bon, travailleur infatigable, serviable, François Cerbone aura rendu de nombreux services à ses concitoyens.

Né en 1924 à Afragola, petite ville à 8 kilomètres de Naples, en Italie, François aura connu une enfance au cours de laquelle la valeur travail primait sur l'instruction. Orphelin de père très jeune, à 7 ans, il travaillait déjà manuellement chez un carreleur au ponçage des chapes de ciment.

À 13 ans, il est parti de chez lui avec son sac à dos, une truelle et un fil à plomb pour offrir ses services. François a gagné sa vie comme cela avant de trouver un travail en usine. Contraint de travailler de nuit alors qu'il était marié et père de 4 enfants, il décide à 31 ans de rejoindre la France en recherche de main d'œuvre.

Le 15 novembre 1955, il arrive à Ambérieu recruté par l'entreprise de maçonnerie Larmaraud durant trois ans. Puis l'entreprise Blatrix fera appel à ses services.

À la fermeture de celle-ci en 1963, François se met à son compte aidé par son ancien patron. Avec Marie, son épouse, il disait avoir eu de la chance dans la vie et était fier de son parcours car, parti de rien, il s'était fait une place et beaucoup d'amis à Ambérieu.

François prend sa retraite en 1987 dans la maison qu'il avait construite en 1978. Sa passion du ciment ne l'avait pas quitté. Il s'est attelé à réaliser des sujets comme ce dragon qui a hanté sa jeunesse, constitué d'un corps en béton de 300 kg habillé de 10 000 cailloux peints ou cette fontaine géante. Ces réalisations lui ont valu le surnom de Facteur Cheval d'Ambérieu. Récemment Il avait eu l'idée de faire don à la ville d'une cloche qui est aujourd'hui installée entre les deux cimetières."

 Et dans un autre article :

"« J’ai perdu mon père très tôt. C’est ma mère qui nous a élevés, mon frère, mes deux sœurs et moi. À 7 ans, je travaillais déjà manuellement pour un patron à poncer le ciment avant la pose des carrelages. Il ne fallait surtout pas se plaindre que l’on avait les mains en sang. À 13 ans, j’ai pris mon sac à dos, une truelle et un fil à plomb et j’ai offert mes services à ceux qui avaient besoin de travaux de maçonnerie. J’ai gagné ma vie comme cela avant d’être embauché. Ma vie a basculé lorsque le poste que l’on me proposait m’obligeait à travailler en usine à partir de 22 heures. J’étais alors marié avec quatre enfants et ce travail de nuit ne m’allait pas. J’ai appris que la France cherchait des maçons. C’est comme cela qu’à 31 ans, j’ai atterri le 15 novembre 1955 à Ambérieu, embauché par l’entreprise Larmaraud. La famille m’a rejoint 6 mois après. »

Une ascension sociale exceptionnelle

Après trois ans passés dans l’entreprise Larmaraud, François sera recruté par l’entreprise Blatrix, à Lagnieu. Au cours de son passage dans ces deux entreprises, il se fera apprécier pour son sérieux et sa capacité à résoudre les problèmes compliqués. François n’est pas un maçon comme les autres.

« On m’appelait lorsqu’il y avait problème. Je trouvais toujours la solution. Très tôt, j’avais appris à me débrouiller seul. Je ne savais ni lire ni écrire mais j’étais capable de réfléchir, d’analyser et d’agir. J’estime avoir eu de la chance dans la vie. Lorsque l’entreprise Blatrix a fermé, le patron m’a conseillé de me mettre à mon compte et m’a aidé à le faire. De 1963 à 1987, date de la retraite j’ai pris tout le travail que mes collègues refusaient et je ne m’en suis pas trop mal sorti avec l’aide d’un comptable. C’est moi qui faisais les devis et les factures. Parti de rien, je suis assez fier de mon parcours, aidé par Marie mon épouse. »

La décoration pour passe-temps

À la retraite, François n’a pas coupé avec le travail. Il s’est pris de passion pour décorer l’extérieur de sa maison qu’il a construite en 1978.

Du dragon qui a hanté sa jeunesse constitué d’un corps de 300 kg réalisé en béton et décoré de 10 000 cailloux peints, à la fontaine où peuvent se désaltérer et se baigner les nombreux oiseaux, en passant par l’arche qui ouvre sur le jardin François a fait preuve de beaucoup d’inspiration et de patience. Aujourd’hui il se consacre à la décoration des murs extérieurs

« J’ai passé ma vie dans le béton et tout ce que je réalise est fait avec ce matériau car je sais le travailler. J’adore réaliser des arches, des fontaines, des escaliers. Même les petits portails sont faits en ciment. Sur le mur extérieur, je laisse libre cours à mon inspiration pour les couleurs. J’ai même peint sur la margelle les lettres de l’alphabet. Le travail, c’est ma passion et tant que la santé me le permet, je m’active. »

Le passant peut découvrir de la route du Maquis ce jardin extraordinaire qui n’est pas sans rappeler les réalisations du célèbre facteur Cheval."

 


François Cerbone.  Photo Jean-Marc Perrodet

 

3 route du maquis - AMBERIEU-EN-BUGEY 01500

 

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