Je connais et j'aime le travail d'INES LOPEZ-SANCHEZ MATHELY et de PAUL HERAIL depuis longtemps. Je suis heureuse de les suivre et de les croiser mais c'est à Elisabeth Höhne que je dois les photos que je vous présente aujourd'hui . Elle a eu la joie de visiter leur maison-atelier qui propose aussi des chambres d'hôtes.
Photos prises en mars 2022
Et pour accompagner les photos d'Elizabeth un texte écrit par Olivier RICHARD sur ce couple atypique et talentueux :
"Dans leurs ateliers de Saint-Sauveur, Inès Lopez-Sanchez Mathely peint et sculpte l’humain, tandis que Paul Hérail crée des assemblages poétiques évoquant l’océan.
Leur coup de foudre s’est produit lors d’un festival dans le Perche. Ils y retournent chaque année, pour fêter leur "anniversaire de rencontre". Inès Lopez-Sanchez Mathely et Paul Hérail partagent leur vie et leurs activités artistiques dans leur maison de la rue du Bourg-Gelé à Saint-Sauveur-en-Puisaye, qui compte trois ateliers et un espace d’exposition. Leur art est dit singulier, "parce qu’il ne ressemble à aucun autre", glissent-ils.
Comédienne et chanteuse lyrique de formation, fille d’un graveur madrilène, Ines a bifurqué vers les arts plastiques il y a une vingtaine d’années. Son dénominateur : "l’humain".
Le confinement, épreuve et exutoire
Sa première œuvre remarquable a été Mémoire et Renaissance, un ensemble de personnages à taille humaine, issus d’une réflexion sur les guerres et les camps. Elle a présenté cette installation durant dix ans, accompagnée d’interventions vocales a capella, des Sefarades ; elle souhaite aujourd’hui en faire don.
À la même époque, elle a débuté un travail sur le vieillissement du corps, intitulé Maturescence. Toujours des personnages à taille humaine, sur structure métallique, façonnés avec un mélange de filasse et de colle, qui cherchent un équilibre. Elle a ensuite créé des Janus, du nom du "dieu de tous les passages, jusqu’à la mort". Ils sont composés de têtes en céramique, double face (passé, avenir), posées sur des stèles.
Le confinement a été à la fois une épreuve et un exutoire créatif. Inés a commencé par fabriquer une tête en terre crue et a pris des empreintes en papier mâché, qui sont devenues des masques. Elle en a créé "un par jour. Au fil du temps, des empreintes, la tête s’est abîmée, elle a perdu un sourcil, une oreille… J’ai fait le parallèle avec ma santé, qui s’est dégradée elle aussi. Pendant le confinement, on s’éteint à petit feu…" Au 19e jour, elle a décidé d’arrêter. Chaque masque est numéroté et daté.
Paul Hérail, lui, tire son inspiration et ses matériaux de l’océan. Né "au confluent du Tarn, du canal de la Garonne et du canal du Midi", il a été moniteur de voile mais aussi graphiste de formation. Il a plongé dans les arts plastiques il y a 35 ans, en commençant par des personnages en pâte à modeler, pour sa fille. Puis il s’est intéressé au bois flotté.
"Mon travail s’est simplifié. Jusqu’à ce que je lise un livre de Joseph Conrad, qui m’a déçu. J’ai eu l’idée de le découper, en volume."
Il crée des "assemblages poétiques" avec du papier tourné (selon une technique qu’il a découverte), du bois flotté, des bouts et cordages "glanés en Bretagne sud, en Manche aussi, des pièces de métal rouillé perdues le long des quais, et les pages de roman parlant des océans." Il crée aussi des cadres en insérant de la céramique, et des lampes."
LE LIEN VERS L'ARTICLE D'OLIVIER RICHARD
PAUL HERAIL ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer)
Inès et Paul Hérail
9 rue du Bourg Gelé
89520 ST SAUVEUR EN PUISAYE
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