Je n'ai pas eu la chance de rencontrer RAYMOND REYNAUD mais j'ai fait la connaissance de sa femme Arlette et j'ai visité, avec Apolline, leur incroyable maison-musée ...
Un mail de Laurent Danchin m'apprend que dans le cadre de "Marseille capitale européeenne de la culture" une magnifique exposition a commencé le 5 juillet à Salon de Provence .
Celle ci durerea jusqu'au 29 septembre alors si vos pas vous ménent en Provence ne la manquez surtout pas!
Quelques visuels envoyés par Laurent pour vous donner envie !
" Exposition « Raymond Reynaud, un singulier de l'art ».
Découvrez un artiste « singulier », en la personne de l'artiste salonais Raymond Reynaud.
Jean Dubuffet trouvait son œuvre "si insolite et si créative"...
La même esthétique raffinée et complexe se retrouve dans ses dessins à l'encre de chine.
Ses
sculptures, réalisées à l'aide d'objets ramassés aux bordilles
(décharges publiques - car cet artiste-artisan n’a cessé de dénoncer le
gaspillage et les excès de notre société consumériste) ou de branches
refaçonnées par la Durance, représentent d'étranges et fantasmagoriques
personnages, sorte de métamorphoses du corps qui visitent les
profondeurs de l'inconscient.
Une œuvre singulière qui échappe à toute définition, suscite étonnement puis émerveillement."
" Au premier regard, il ne payait pas de mine Raymond Reynaud, petit, voûté par les années, d'une gentillesse extrême, sa casquette éternellement vissée sur sa tête... Sa peinture était à l'opposé de cette apparente simplicité : flamboyante, fouillée, travaillée, toujours en quête de sens. Selon la citation d'Aristote qu'il avait fait sienne : Raymond Reynaud voulait, à travers son art, "figurer le sens caché des choses", trouver une vérité intérieure, la sienne pour mieux interpeller celle des autres. Il s'y est employé jusqu'à son dernier souffle, le 10 juillet 2007, à l'âge de 86 ans, alors que trois jours plus tard sa ville natale de Salon allait lui consacrer une première rétrospective.
Six ans plus tard, la commune lui consacre une nouvelle exposition, dans le cadre de Marseille Provence 2013, au sein du tout nouvel espace culturel Robert-de-Lamanon. Une vingtaine de tableaux et autant de sculptures ont été sélectionnées parmi une oeuvre colossale de 450 pièces. On retrouve des peintures majeures comme par exemple son polyptyque consacré à Don Quichotte ou encore La danse macabre des sept pêchés capitaux. On retrouve aussi ces incroyables sculptures faites à partir de petits bouts de rien, d'objets délaissés sur les bords des chemins, dans les décharges publiques des bords de Durance qu'ils récupéraient de ci, de là, des filets, une vieille paire de gants, des bois morts... et qu'il agrégeait les uns aux autres pour leur donner une époustouflante seconde vie. Raymond Reynaud disait haïr par-dessus tout la société de consommation. Il ne voulait pas vendre son travail, se souciait peu, au travers des techniques qu'il privilégiait, de leur pérennité... Autant d'éléments qui expliquent que l'artiste, dont la créativité était reconnue par Jean Dubuffet, soit peu représenté dans les musées, même si on retrouve certaines de ses pièces dans ces temples de l'art brut et de l'art singulier que sont la Fabuloserie de l'Yonne ou encore la Collection d'Art brut de Lausanne.
Raymond Reynaud ne cédait pas ses œuvres, il s'enroulait autour d'elles dans son extraordinaire maison-musée qu'il métamorphosait au fil des ans pour accueillir ses expressions. Pour autant, il aimait partager, recevoir des visiteurs dans ce lieu fabuleux, situé à Sénas, quartier de la Peyronnette. Il aimait transmettre son savoir ce qu'il a fait, à partir de 1977 au sein de l'atelier du Quinconce vert. Aujourd'hui, de l'avis de son neveu, Michel Semal, il serait heureux de partager cette exposition avec le large public de Marseille Provence 2013. "Je suis en fête de redécouvrir toutes ces choses-là dans ce lieu", disait-il, jeudi soir, pour le vernissage. Le temps de quelques paroles, il a rendu vie à son oncle racontant comment il avait fait sa connaissance à l'âge de 5 ans, comment l'artiste lui avait donné un crayon et lui avait dit : "Dessine". "C'était une scène banale mais dans mon histoire, elle a compté. Raymond Reynaud voulait donner le goût de l'exploration, du sens caché. Il enseignait la poésie, le fantastique qu'il y a dans les choses apparemment les plus anodines."
L'exposition qui est à voir jusqu'au 29 septembre est donc à cette image : poétique et fantastique."
Claire Aybale
(Don Quichotte détail)
(Mandala)
(Mandala)
(Danseuse)
(Don Quichotte détail)
( La ronde des péchés capitaux)
(La Vierge noire)
(Mandala)
(Suzanne et les vieillards)
Espace culturel Robert de Lamanon
120 rue Lafayette. (anciennement le Septier). 13300 Salon-de-Provence.
Tél: 04 90 44 89 90
Accueil au public :
Du lundi au vendredi de 15h30 à 19h30. Samedi et dimanche de 10h à 12h et de 15h30 à 19h30
Entrée gratuite
Catalogue de l'exposition vendu sur place
RAYMOND REYNAUD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer sur le lien)
(Raymond Reynaud Jean de Florette MIAM (Sète) Photo Pierre Schwartz)
*** Le triptyque de Jean de Florette figure actuellement dans l'exposition Hey! 2 de la Halle St Pierre qui fermera ses portes fin août. La ville de Salon montre l'autre chef d'oeuvre, le Don Quichotte (que j'avais présenté dans Art Brut & Cie en 1995) me dit Laurent ....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire