Il y a quelques jours nous avons emprunté " l'impasse des automates" et découvert "le champ des attractions" de FERNAND CHAPET à Saint Coulomb, pas très loin de Cancale .
L'accueil est chaleureux et les rébus et autres devinettes à l'honneur !
Fernand aime recevoir des visites et raconter sa démarche .
Il a travaillé dans le milieu de l'électricité automobile et marine et réalise des automates depuis une vingtaine d'années, à l'instinct, et les expose dans son jardin.
Il suit de près tous les événements de l'actualité. À chaque manifestation, il crée des automates dans une partie de sa propriété. En hommage aux skippers de la Route du Rhum, il a créé de nouveaux automates. Il aime surprendre et amuser .
Les voitures innombrables s'arrêtent le temps d'une photo ...
"Caché dans un petit lieu-dit de Saint-Coulomb, La Ville-es-Treux, le jardin de Fernand Chapet attire le regard des passants depuis une quinzaine d'années. Près de 50 créations, certaines surprenantes, la plupart animées, sont disposées dans le « champ des attractions ». « Je fais ça pour m'amuser, et pour amuser les gens », explique l'octogénaire.
En entrant dans la petite parcelle, un
chien (robotisé) accueille les visiteurs. « Il s'appelle Ram, livre
Fernand Chapet. Il faudra chercher, à travers la visite, pourquoi il
s'appelle comme cela. Si les visiteurs trouvent, je leur offre une
salade, ou un légume de la ferme ». Pour chaque grand événement de la
région, le retraité fabrique un automate y faisant référence. Une petite
locomotive ? « Je l'ai créée pour l'arrivée du TGV à Saint-Malo. Il
siffle, il jette de la fumée, il avance et recule sur 2 m ». Une
grand-voile ? « Ca, c'était pour la dernière Route du Rhum. Il s'appelle
BVEBR. Bon vent et bonne route ! » Un marcheur ? « Le semi-marathon de
Cancale ». Un radeau de fortune ? « La Route du Rhum 2006. Lui, c'est
Rap : Reste au port ! »
À son ingéniosité se mêlent humour et
malice. Beaucoup d'autres automates font référence au cyclisme, une des
grandes passions de Fernand Chapet. « Quand on était jeune, avec les
copains, on allait faire du vélo au lieu d'aller au bal. Et un vélo,
c'est facile à bricoler », raconte-il. « J'achète, je bricole. Le corps
des personnages, c'est de la rigolade. Avec de la mousse et des
combinaisons de plongée, j'arrive à modeler tout ce que je veux. Le plus
dur à trouver, ce sont les masques ». Fernand Chapet en récupère à
droite à gauche. Ce grand débrouillard, qui a quitté l'école à 14 ans
pour travailler dans le milieu de l'électricité automobile et marine,
réalise tous ses automates à l'instinct. Pas de plan. « Je ne saurais ni
les faire, ni les lire ! » Le Père Noël sera là aussi, disposé sur une
des calèches que Fernand Chapet récupère un peu partout. En repartant,
passage devant Ram oblige. Il aboie. Son nom ? « Reste avec moi »."
ET CETTE RENCONTRE RACONTÉE PAR JEANINE RIVAIS :
"Le visiteur qui se promène entre Saint-Malo et Cancale à la recherche des malouinières de la région, parvient bientôt à celle du corsaire Jacques Treux, construite au début du XVIIe siècle. Et c'est après l'avoir quittée et avoir louvoyé au long des petites routes qu'il tombe soudain sur un bien étrange spectacle ! Il vient de faire une découverte de hasard : la "Ville es Treux".
Bien sûr, il lui "faut" s'arrêter ; enfiler le sentier au bout
duquel l'accueille Fernand Chapet, l'auteur de toutes ces créations
surprenantes, tout sourire de voir qu’il a des visiteurs dans
son pré ! Accueillant, volubile, se mettant immédiatement à
expliquer son aventure sculpturale : depuis des décennies, cet ancien
électricien, faisant oeuvre de tous matériaux, peuple son champ
de personnages, animaux, groupes "racontant" une histoire,
véhicules, etc. Le tout, grandeur nature, voire plus grand que nature.
Une démarche protéiforme, sans obligation d’unité, avec
cependant deux constantes : l’humour, avant tout, qui introduit ici
la petite touche drôle, là la parodie jubilatoire, ailleurs, le clin
d’œil, la complicité.
La
passion de créer qui l’a, apparemment, toujours tenaillé, l’a ainsi
amené à embellir son environnement de compositions diverses nées de son
imagination.
A vrai dire, Fernand Chapet a baptisé ses œuvres des
"automates" mais, mis à part le chien Ram qui, dans l'entrée fonce au
bout de sa chaîne en aboyant
furieusement, la plupart des autres sont des assemblages devenus
sculptures plus ou moins maltraités par le temps !
Mais qu'importe la dénomination ! Le plaisir est dans la relation avec le "guide" !
Lequel a semé au long du parcours des énigmes auxquelles le visiteur doit répondre !
Exemples : Qu'est-ce que ce grand tube ?
A quoi sert ce bois qui a la forme d'un araire à côté de la roue
de charrette ; et qui est appuyé sur un socle de bois également ? Etc.
Chaque visiteur se voit promettre, lorsqu'il trouve la clef d'une
énigme, une feuille de salade du jardin ! Mais disons tout de suite
qu'août 2015 n'a pas été favorable aux perceurs de
devinettes, car la canicule a eu raison de tous les légumes ! Adieu
donc laitues, cornettes et batavias… !
Vivant dans son village depuis des décennies, Fernand Chapet en
connaît tous les centres d'intérêt : Et avant tout, entre Bretagne
intérieure et début de Normandie, il a mis en scène nombre de
chevaux, de vaches et de veaux ! À 88 ans, il rythme chaque saison
au gré de ses coups de cœur.
Mais Fernand Chapet est aussi concerné par les événements régionaux, nationaux voire internationaux !
Comme le Tour de France, par exemple.
Comme le Tour de France, par exemple.
Et puis Noël ! Chaque année, le Père Noël sort et s'installe sous
une petite véranda. Des illuminations animent alors la Ville-es-Treux.
Les automates, porteurs d’un mélange d’ampoules
et de led, s’allument, à la nuit tombante, de 17 h à 20 h, au
passage des visiteurs. Les illuminations durent jusqu’au 15 janvier.
Bien
sûr, au mois d'août, les illuminations sont remisées dans la grange !
Mais les yeux de Fernand Chapet brillent lorsqu'il les évoque. De même
pour les fêtes
des environs où, apparemment, il emporte chaque fois quelques-unes
de ses œuvres ! Bref, voilà une figure locale célèbre, connue de tous
les autochtones.
Et, pour le visiteur, cette découverte de hasard est un
moment de plaisir infini ! Rencontrer un créateur heureux est un
événement rare ! Sans souci de
célébrité ou de problèmes financiers. Créateur, simplement ! C’est
le cas de Fernand Chapet, fier de ses oeuvres et du plaisir qu’elles lui
procurent ; heureux de celui qu’il donne aux gens qui
les découvrent ! Avec le regret que, voyageant si vite, ils soient
moins nombreux à s’arrêter que naguère !
Ce
vieux monsieur connaît-il le mot "Art brut" ? Il peut l'avoir entendu,
au fil des interviews organisées par les journalistes locaux. Mais qu'il
le connaisse
ou non, il en reproduit tous les symptômes : A partir d'éléments
banals jetés par d'autres, ou à lui confiés, il assemble les émotions et
les sensations, travaillant plus avec elles qu’avec les
règles et les modes. Son travail est spontané, s’appuyant uniquement
sur son ressenti, profitant de l’espace de liberté que lui donne son
champ, pour exprimer ce qui est en lui d’émotions,
d’envies, de rêves... Un long voyage personnel, en somme…
La visite terminée, pas de feuilles de salades. Mais une "promenade"
immobile dans la calèche attelée, pour la traditionnelle photo-souvenir
! "
FERNAND CHAPET
LA VILLE ES TREUX
35350 SAINT COULOMB
Prenez contact sur son site et Fernand vous recevra avec plaisir !
LE SITE DE FERNAND
LE LIEN VERS LE TÉLÉGRAMME
LE SITE DE JEANINE RIVAIS
UNE VIDÉO
(photo Ouest France des illuminations de Noël)
Ces automates, composés d'un mélange d'ampoules et de Led, s'allument au passage des véhicules, tous les soirs de fin décembre à mi janvier à la nuit tombante.
UNE AUTRE VIDÉO
Un grand merci à JOËLLE JOUNEAU qui a permis cette rencontre !
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