Nouvelle découverte facebookienne !
Yannis LIVADAS
"Arnaud
Martin se présente comme un peintre autodidacte, anarchiste. Il
s'intéresse au nihilisme, à l'expressionnisme, à l'animisme et à la
mélancolie.
Il
vit à Maisons-Alfort, près de Paris, si près du centre d'activité et en
même temps si loin des cercles artistiques qui siègent dans la bien
nommé capitale des arts.
Arnaud
crée depuis longtemps une œuvre artistique singulière qui au fil des
ans a acquis l'identité d'une mythographie personnelle, dans le sens
d'une adaptation ciblée de caractère social et antisocial.
Ses
figures apparaissent comme les fantômes d'une dialectique qui existent
en changeant de place et de corps, en devenant humains ou animaux. Ils
visent à devenir quelque chose d'inconnu, un entre deux. Arnaud cherche
l'homme, étrangement non pas parmi les hommes mais parmi les obscurs
symboles ancestraux qui habitent ses toiles." Yannis LIVADAS
"Une tache presqu'humaine. Un presqu'humain qui serait une tache. On voit ici des taches d'êtres. Des sacrilèges d'espace, et de vibrantes blessures d'univers.
Des crues paroles d'abîme, âpres et cinglantes, fragiles comme un fragment éclaté, implacables comme une faille d'univers.
Et
la tragédie de l'existence n'en finit pas de surgir des profondeurs, et
les surfaces n'en finissent pas de brûler dans le presque rien.
Art de brûlots. Art de cendres et de sombre sacralité.
Dans
la grotte intime, Arnaud MARTIN saccage tous les miroirs de l'art. Il
affronte les ténèbres. Il les accule. Et ses impensables créatures,
archaïques et ultimes, ensemencent le vide.
Elles
saignent dans l'opacité sans limite. Elles bouleversent l'étendue. Un
être innommable, incertain, spectral et précaire, hante à vif ces creux
humains durement crées. Eternelle inguérissable mémoire de corps, seul
lieu de vie habitable dans la nuit infinie de l'univers. A travers les
obscurs tressaillements de la lumière, Arnaud MARTIN ose faire parler
l'opacité : L'opacité prend l'espace, et l'espace est possédé. Art
incantatoire et magique. Art de la possession.
Arnaud
MARTIN, maître en exquises d'humanité est de la race des acharnés. Il
défigure crûment les apparences. Il a le sens aigu du gouffre et des
formes vives qui s'étreignent sourdement.
Il
a le sens de la nuit et de la silhouette surgissante et mordante
.Droit sur les noirceurs, il racle le fond. Mais la toile respire. De
ciselés dessins sont récemment apparus, tous tracés au scalpel, aigus
comme des pointes de ciel. Infimes scénographies ensorcelées."
Christian NOORBERGEN
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