Septembre 2016 nouvel arrêt chez MARC NUCERA ....
Et pour accompagner mes photos un texte d'Annick Tarbouriech :
La tronçonneuse de Marc
 
LE VERNISSAGE AURA LIEU LE 25 NOVEMBRE A 18 H !
AU MUSÉE AUGUSTE CHABAUD A GRAVESON
LE SITE DE MARC NUCERA
MARC NUCERA A CHAUMONT SUR LOIRE
D'AUTRES PHOTOS
UN LIEN
UN AUTRE LIEN
UNE VIDÉO
"Nucera, à fleur de bois", un film de quarante-cinq minutes de François Manceaux a été
réalisé sur l'artiste
(cliquer)
Et quelques dessins au mur de l'Atelier
Et pour accompagner mes photos un texte d'Annick Tarbouriech :
La tronçonneuse de Marc
   
" Mon amie s’installe sur le banc, et moi, à l’autre bout ; il est vrillé
 en son milieu, comme griffé, je le caresse, oh! un petit fragment à 
peine plus gros qu’une écharde a sauté, son encoche dévoile le cœur 
sombre du bois. Lapsus, je viens d’écrire : du moi. Oui, l’œuvre 
d’autrui nous révèle à nous-mêmes. Monique et moi, plongeons toutes deux
 notre nez à fleur de tronc, reniflant, avides de parfum, ne parvenant 
pas à en reconnaître l’essence. Dans ses rainures se sont glissées des 
brindilles de cyprès. « C’est du cyprès », dira Marc. 
  
 Petite halte, nous bavardons presque sans bruit, tendant l’oreille 
l’une vers l’autre ; des gens sortent du mas de la Dame, au pied des 
Baux-de-Provence, en plein été. Derrière nous se dresse une œuvre du 
sculpteur dont un très beau film vient de nous révéler le travail. Et ce
 simple geste de m’assoir sur ce banc, me ramène à mes racines : me 
voilà aux côtés de mon grand-père Joseph, sur un tronc posé devant sa 
remise ayant abrité un cheval puis un tracteur, où chaque jour je 
l’entends bavarder avec d’autres vignerons aux mains brunes et noueuses 
comme les
 siennes. J’ai oublié les visages (pas le sien) et les mots en patois - 
on ne parlait pas alors d’occitan - les mots légers, rigolards, 
enflammés, profonds, banals, criés ou murmurés autour du tronc 
silencieux. De quel arbre ?
  
 Dans la fournaise de l’après-midi, Marc nous a offert un thé brûlant, 
sous sa tonnelle entourée d’herbes folles, jaunies, qu’il aime ainsi 
« hautes », et dont émergent quelques unes de ses sculptures, le long 
d’une haie de cyprès, il me semble. Encore des cyprès. Choc de ses 
œuvres aux formes longues ou rondes, semblant partager parfois l’arbre 
en deux comme des jumeaux reliés dans le ventre maternel. Formes aérées,
 aériennes ou lovées sur elles-mêmes, généreuses, puissantes comme des 
pachydermes. Courte visite. Mystère de cet homme dans la solitude et le 
bruit assourdissant de sa tronçonneuse. « Il faut
 s’y mettre », annonce-t-il souriant dans le film. Hésitation, doute, 
vision de l’effort à venir. Création. « Cela fait trois heures », 
conclut-il transpirant. Trois heures de maniement de tronçonneuse, 
muscles saillants. La tronçonneuse, Marc me la fait voir d’un autre œil.
 Cet outil aux dents acérées, appelant un geste brutal, court, il le 
manie longuement, alliant force et douceur. Maîtrise. La lame s’anime, 
entaille, s’enfonce, plonge au cœur de l’arbre, ressort, effleure la 
surface s’immobilisant presque, la lisse, la marque à nouveau, suivant 
les veines, le dessin tracé au préalable sur le tronc, repris graphiquement
 en noir sur du papier blanc, évoluant au rythme de l’œuvre, des 
vibrations de la tronçonneuse, véritable archet de ce sculpteur. Scie 
musicale.
   Les arbres, Marc Nucera les connaît bien, comme mon grand-père autrefois ses pieds de vigne."
LE VERNISSAGE AURA LIEU LE 25 NOVEMBRE A 18 H !
AU MUSÉE AUGUSTE CHABAUD A GRAVESON
LE SITE DE MARC NUCERA
MARC NUCERA A CHAUMONT SUR LOIRE
D'AUTRES PHOTOS
UN LIEN
UN AUTRE LIEN
UNE VIDÉO
"Nucera, à fleur de bois", un film de quarante-cinq minutes de François Manceaux a été
réalisé sur l'artiste
(cliquer)
Et quelques dessins au mur de l'Atelier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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