"Le mot est dit. Beauté. L'œuvre de Cendrine en est travaillée de sa ténèbre à sa clarté, dans ses encres délavées comme en ses lignes tressées de gris. Si la délicatesse est un terme qui revient souvent pour qualifier ses travaux, il reste approximatif. Il est encore plus vrai de parler de fragilité. La beauté qu'elle nous présente n'est pas formelle, comme celle que l'on découvre dans la facilité de l'apparence ; c'est une beauté issue de la fragilité des apparences. De cette manière la difformité n'est plus laideur, l'étrange n'est plus bizarre ; c'est la fausse note qui donne le ton juste. Les harmonies sonnent avec une maladresse assurée : la faiblesse des bras trop courts ou trop longs, des mains trop pourvues de doigts, la faiblesse des corps dispersés, dilatés, évanescents, étrécis, fondus avec des paysages, la faiblesse de la pâleur, de la langueur, de la colère mâtinée de douceur, de la cruauté insuffisante, de la violence ténue, de la flamme trop douce pour consumer... tant de défauts magnifiés, de tares noblement portées, et de faiblesse assumée. "
Michaël Ludwig
CENDRINE ROVINI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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DANS L'ATELIER DE CENDRINE ROVINI
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