Nos périples d'Art Brut, nos tours de France, sont tous les ans l'occasion de faire un état des lieux.
Cette année en allant à la rencontre de Jean-Louis Bigou et de son exposition "BONHOMMES, MAISONS, MACHINES", nous avons fait un détour par Lézignan-Corbières afin de découvrir l'étrange construction que l'on appelle "La maison biscornue", " La maison du fada".
Je vous propose après avoir regardé mes photos de consulter le blog (passionnant !) de Jean-Louis Bigou afin de découvrir les photos d'autrefois, les articles de Jean Delmas (1975), de Gazogène (2011), d'Yves Rouquette (1983)...
La" Maison Fleurie" en carte postale au début des années 60
Et quelques photos prises en septembre 2016 ...
" Elle devait être démolie fin 2013
pour cause de rénovation et réhabilitation du centre ville de Lézignan
Corbières. La découverte sur le chantier de quelques vestiges
archéologiques, a retardé sa fin inéluctable. Même si elle n'est plus
fleurie depuis longtemps, si ses stucs et rocailles se dégradent à vue
d'oeil et si les 3 têtes sculptées qui ornaient le linteau de sa porte
ont récemment été volées , on regrettera beaucoup sa disparition.
Les articles de la presse locale de l'époque, témoignent de l'intérêt et de la curiosité qu'elle suscitait bien au-delà du département. Elle a fait l'objet de cartes postales et on pouvait lire dans les journaux, à la fin des années 60 : "Quelle est la curiosité de la capitale des corbières qui, à longueur d'année,....., est la plus mitraillée par les appareils photographiques et caméras des vacanciers ? On peut, sans la moindre hésitation, répondre : c'est la "Maison Fleurie" ! "....
Et dans un autre article : "Cette maison attire de nombreux vacanciers de passage, de nombreux curieux et nous ne sommes pas surpris de voir des Belges, des Hollandais, des Anglais et... bien d'autres, admirer cette merveille où s'allie le chaos à la simplicité et le baroque à l'art naïf."
Au niveau régional aussi on a parlé d'elle. En 1975, Jean Delmas écrivait dans la revue "Connaissance du pays d'Oc" : "Lézignan a son Facteur Cheval et son Isidore Picassiette : c'est Antoine Puéo.........qui a transformé la façade de sa maison en une sorte de monument baroque, véritable chef-d'oeuvre de l'art brut. La maison fleurie avec ses incrustations métalliques, minérales, végétales, avec ses collages de poupées et d'objets divers est un manifeste tangible de l'art populaire et spontané." Et dans les années 80, c'est Yves Rouquette qui parlait de la Maison Fleurie avec un article intitulé "Les bâtisseurs de l'imaginaire" dans le n°2 des "Cahiers de l'office".
La Maison Fleurie a longtemps été la fierté de la ville, le monument insolite, l'oeuvre singulière, que l'on venait, même de loin, voir et photographier. Avec une prise de conscience de la chose et un peu de volonté municipale, on aurait peut-être pu la conserver et l'intégrer dans le nouvel aménagement du quartier. On aurait pu en faire un office du tourisme original ou un petit musée, l'espace à l'intérieur le permettait. Mais bon, comme dit Marie-José Puig, dans un article du Midi Libre en décembre 2012, en évoquant la disparition prochaine de la maison créée par son grand-père et dans laquelle, elle a grandi : "Il ne faut pas regarder en arrière. Sinon , on n'avance plus".
On peut répondre à cet adage, par une interrogation : Faut-il effacer le passé pour construire l'avenir ?
Malheureusement, en France, la plupart de ces environnements spontanés créés par des autodidactes sont bien souvent voués à disparaitre en même temps que leur créateur.
Il ne restera bientôt de la "Maison Fleurie" que les photos de famille et les articles de presse pour se souvenir de l'oeuvre de ce maçon d'origine espagnole, qu'on appelait "Tounet".
Et des photos anciennes sur le site de Jean-Louis Bigou ...
"Tounet" à sa fenêtre avec sa chienne "Escouloubre" (son village d'origine)
LE BLOG DE JEAN-LOUIS BIGOU
L'EXPOSITION DE JEAN-LOUIS BIGOU
(cliquer)
Cette année en allant à la rencontre de Jean-Louis Bigou et de son exposition "BONHOMMES, MAISONS, MACHINES", nous avons fait un détour par Lézignan-Corbières afin de découvrir l'étrange construction que l'on appelle "La maison biscornue", " La maison du fada".
Je vous propose après avoir regardé mes photos de consulter le blog (passionnant !) de Jean-Louis Bigou afin de découvrir les photos d'autrefois, les articles de Jean Delmas (1975), de Gazogène (2011), d'Yves Rouquette (1983)...
La" Maison Fleurie" en carte postale au début des années 60
Et quelques photos prises en septembre 2016 ...
"La Maison Fleurie en sursis"... un article de Jean-Louis Bigou
Les articles de la presse locale de l'époque, témoignent de l'intérêt et de la curiosité qu'elle suscitait bien au-delà du département. Elle a fait l'objet de cartes postales et on pouvait lire dans les journaux, à la fin des années 60 : "Quelle est la curiosité de la capitale des corbières qui, à longueur d'année,....., est la plus mitraillée par les appareils photographiques et caméras des vacanciers ? On peut, sans la moindre hésitation, répondre : c'est la "Maison Fleurie" ! "....
Et dans un autre article : "Cette maison attire de nombreux vacanciers de passage, de nombreux curieux et nous ne sommes pas surpris de voir des Belges, des Hollandais, des Anglais et... bien d'autres, admirer cette merveille où s'allie le chaos à la simplicité et le baroque à l'art naïf."
Au niveau régional aussi on a parlé d'elle. En 1975, Jean Delmas écrivait dans la revue "Connaissance du pays d'Oc" : "Lézignan a son Facteur Cheval et son Isidore Picassiette : c'est Antoine Puéo.........qui a transformé la façade de sa maison en une sorte de monument baroque, véritable chef-d'oeuvre de l'art brut. La maison fleurie avec ses incrustations métalliques, minérales, végétales, avec ses collages de poupées et d'objets divers est un manifeste tangible de l'art populaire et spontané." Et dans les années 80, c'est Yves Rouquette qui parlait de la Maison Fleurie avec un article intitulé "Les bâtisseurs de l'imaginaire" dans le n°2 des "Cahiers de l'office".
La Maison Fleurie a longtemps été la fierté de la ville, le monument insolite, l'oeuvre singulière, que l'on venait, même de loin, voir et photographier. Avec une prise de conscience de la chose et un peu de volonté municipale, on aurait peut-être pu la conserver et l'intégrer dans le nouvel aménagement du quartier. On aurait pu en faire un office du tourisme original ou un petit musée, l'espace à l'intérieur le permettait. Mais bon, comme dit Marie-José Puig, dans un article du Midi Libre en décembre 2012, en évoquant la disparition prochaine de la maison créée par son grand-père et dans laquelle, elle a grandi : "Il ne faut pas regarder en arrière. Sinon , on n'avance plus".
On peut répondre à cet adage, par une interrogation : Faut-il effacer le passé pour construire l'avenir ?
Malheureusement, en France, la plupart de ces environnements spontanés créés par des autodidactes sont bien souvent voués à disparaitre en même temps que leur créateur.
Il ne restera bientôt de la "Maison Fleurie" que les photos de famille et les articles de presse pour se souvenir de l'oeuvre de ce maçon d'origine espagnole, qu'on appelait "Tounet".
Et des photos anciennes sur le site de Jean-Louis Bigou ...
"Tounet" à sa fenêtre avec sa chienne "Escouloubre" (son village d'origine)
LE BLOG DE JEAN-LOUIS BIGOU
L'EXPOSITION DE JEAN-LOUIS BIGOU
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