C'est à Pierre Amourette que je dois cette belle découverte !
Roland DEVOLDER
"Né en 1938 à Ostende en Belgique, il commence sa carrière artistique comme sculpteur, d’abord sur pierre puis sur bronze. C’est dans les années 70 qu’il oriente sa recherche vers une réflexion plus intense sur le dessin. Sa formation classique à l’Académie de Gand et l’héritage de sa ville natale, Ostende, le poussent à interroger la peinture et ses composantes expressives.On ne compte plus les expositions dédiées à cet artiste complet aux quatre coins du monde comme à Boston, Majorque mais aussi à Paris ou Bruxelles. Mais il est certain que ce latin d’Ostende, grand amoureux de la mer, trouvera sa place, au Château de Mollack, magnifique lieu d’histoire de la ville de Marquise dans le Pas-de-Calais. C’est en effet en ces murs que la galerie lilloise Melting Art a choisi, après une exposition à Lille entre le 6 juin et le 20 juin, de présenter l’un de ses artistes mondialement reconnu. Elle lui consacrera une grande exposition entre le 21 juin et le 14 juillet 2014.
Le choix de ce lieu d’exposition hors-les-murs de la galerie s’explique par les thématiques autour desquelles tourne l’oeuvre de Roland Devolder. En effet, les thèmes de la mer, des poissons ou encore des pêcheurs sont omniprésents dans les toiles de l’artiste. La mer symbolise pour Roland Devolder l’existence d’un espoir au milieu de la solitude, de l’isolement social et plus généralement de la condition humaine oppressée par cette fin inéluctable qu’est la mort. La mer comme matrice, comme créatrice, comme sauveuse. La terre est née de la mer, tout comme l’homme descend du poisson.
Le choix du lieu semble donc évident et parait être l’écrin parfait pour mettre en valeur le foisonnement et la diversité des peintures, sculptures et dessins de cet artiste remarquable qui se place en digne héritier de la tradition flamande, de ce « Réalisme Magique ».
L’idée du temps suspendu impose naturellement le dessin comme un rituel de la grammaire de l’esprit. Ses portraits sans complaisance de femmes et d’hommes écrasés par un destin trop lourd à porter, fixent l’acuité du regard dans une certaine mélancolie formelle, du moins en apparence. C’est pourtant avec une exemplaire humilité que le travail de ce Latin du nord traverse les modes et les “ismes” en réactivant nos émotions originelles. Ce maître du temps suspendu affectionne délibérément l’espace sensuel de nos émotions, et, si sa démarche va à l’encontre de la modernité, l’oeuvre attend d’être défrichée en un vaste territoire inexploré. Le futur et le passé se lisent sur les lèvres de ses femmes à la maternité infructueuse et une réserve de rêves qu’arpentent les poètes.
Son talent fou lui permet d’exorciser ses démons intérieurs. Roland Devolder attend de ses rencontres des aventures merveilleuses comme celle du pêcheur qui se fait emporter par le poisson magique de ses songes. Ses personnages faussement dociles explorent la mémoire d’Ensor et de Labisse et l’éternelle solitude pénètre les attitudes fantastiques de nos quotidiens. Ainsi, par magie, émerge une vie insolite qui charme nos sentiments par les sortilèges d’Ostende, la ville dont il a la clé et l’esprit secret. Son talent éclate au fil du silence qu’il dessine avec les blessures intérieures de l’expression humaine et les brumes de sa ville reflètent la projection de l’attente de l’inconnu en une présence familière. C’est le mérite de Devolder de réaliser sur fond obscur de guerre la dimension cachée de l’homme.
Artiste reconnu entre tous, Roland Devolder est représenté par de nombreuses galeries d’art en Belgique, en France, en Allemagne, au Pays-Bas, en suède, au Luxembourg, en Espagne mais aussi aux Etats-Unis.
Certaines de ses oeuvres ont rejoint la collection du Roi et de la Reine de Belgique, le Musée d’Ostende, le Cabinet d’estampes de Bruxelles, la Chalcographie de la Bibliothèque Royale de Bruxelles et des collections privées en France et en Belgique."
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1 commentaire:
Nous avons découvert Roland Devolder dans une expo à Brives il y a une vingtaine d'années et nous n'avons plus cessé de nous intéresser à son travail.
http://richard-villoria.over-blog.com/
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