Superbe découverte facebookienne !
Et ce texte de Christophe Auriault pour accompagner ma sélection de photos :
"Guy Louis-Thérèse est enfant de la Martinique. Il a longtemps couru
dans les rues de la Bâtelière ; sa langue créole s’est façonnée à coups
d’amitiés tumultueuses jamais oubliées, son esprit a été façonné par
l’exigence de son professeur de philosophie, Edouard Glissant, son corps
a encore la mémoire du rythme caraïbe, et son regard perce souvent vers
le lointain, vers son île qu’il a quittée pour Paris – et aujourd’hui
Amiens.
Mais celui qui cherche dans son travail des traces visibles
de paysages antillais, sera très vite déçu ; son pinceau n’est pas
asservi au folklore et à l’exotisme caraïbes; rompre la monotonie du
réel est le seul manifeste de ce peintre sans école : un reflet, une
rugosité dans la matière, une pigmentation, une saillance géométrique
inattendue, sont ces accidents qui irriguent son imaginaire. C’est là
qu’est la créolité esthétique de Guy Louis-Thérèse. Son travail est un
bricolage artistique où le hasard est une boussole ; pas d’intention
préalable mais un geste impulsif donnant forme à des figures imaginaires
et oniriques ; des figures qui semblent parfois répétées,
obsessionnelles, mais qui se renouvèlent toujours pour celui qui a l’œil attentif aux détails : le spectateur perspicace y découvrira
alors autant de gravité, « d’inquiétante étrangeté », que d’espièglerie
joyeuse : le sucre de canne et le piment, le blues et la salsa, les
larmes et les rires, voilà ce qu’on respire, qu’on entend, qu’on
devine…A votre tour, de vous y mêler !"
(cliquer)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire