J'ai profité de ces vacances pour rencontrer ROLAND DUTEL et enfin visiter sa "Demeure aux figures "...
Une riche et belle visite ! Il y avait fort à voir en extérieur, puis à l'intérieur et les heures que nous avons passées seuls à regarder chaque parcelle de la façade et du jardin , chaque dessin puis en sa compagnie invités à boire thé et café furent pour moi un beau moment d'échanges ... L'homme parle volontiers de son travail, de son parcours mais est curieux des autres et évoque avec plaisir les artistes qu'il aime .
En ce moment il travaille sur le thème du cirque, du clown mais il a eu différentes périodes dans sa vie (la période des Christ, des bénitiers, des Don Quichotte ...)
Il a travaillé sur tous les supports possibles, avec des matériaux nombreux et variés ( sculptures en pierre volcanique, bois flottés peints, céramiques, peintures, linos découpés ...)
Lorsqu'il crée ROLAND DUTEL traverse différentes étapes, il y a des oeuvres qui partent au rebut, des oeuvres qu'il garde et qu'il ressort -un jour- pour une création nouvelle et enfin des oeuvres qu'il juge satisfaisante et qu'il garde ...
ROLAND DUTEL a eu plusieurs vies (maçon, charpentier, menuisier, il cardé et filé la laine - d'où peut être son envie récente de faire faire des tapis en Inde à partir d'un de ses dessins ou d'une de ses toiles)
Il ne travaille qu'avec des gens qu'il aime, il bien connu Raymond Reynaud et Arlette, a exposé avec Marie Morel ...
Mais ROLAND DUTEL est aussi collectionneur, très érudit en Art Brut, en art en général ...
C'est un savant autodidacte et un homme étonnant .
Guénola Moreau a rencontré ROLAND DUTEL en octobre 2011
LE LIEN VERS LA TISSEUSE PAR CHEMINS
(cliquer sur le lien)
Une riche et belle visite ! Il y avait fort à voir en extérieur, puis à l'intérieur et les heures que nous avons passées seuls à regarder chaque parcelle de la façade et du jardin , chaque dessin puis en sa compagnie invités à boire thé et café furent pour moi un beau moment d'échanges ... L'homme parle volontiers de son travail, de son parcours mais est curieux des autres et évoque avec plaisir les artistes qu'il aime .
ROLAND DUTEL est né en 1955, il se définissait en 1993 comme un sculpteur
bâtisseur. C’est
parce qu’il voulait construire des piliers pour installer un
portail neuf dans la cour de sa maison et qu’il avait
remarqué des
briques et des poteries à la décharge publique
qu’il commença en
1989 la construction de ce lieu insolite: La Demeure aux
Figures, à
Dieulefit, dans la Drôme (Construction
répertoriée dans le livre :
La France Insolite de Claude Arz et dans Les Mondes imaginaires de Maizels )
Il a
créé
un univers fantastique de mini-jardins, de façades, de murs
et de
cavernes en utilisant des pierres volcaniques, des briques et des
poteries retaillées et remodelées selon sa
fantaisie. Cette maison est à la fois, atelier, galerie, maison mais aujourd'hui l'artiste n'habite plus sur place ..
En ce moment il travaille sur le thème du cirque, du clown mais il a eu différentes périodes dans sa vie (la période des Christ, des bénitiers, des Don Quichotte ...)
Il a travaillé sur tous les supports possibles, avec des matériaux nombreux et variés ( sculptures en pierre volcanique, bois flottés peints, céramiques, peintures, linos découpés ...)
Lorsqu'il crée ROLAND DUTEL traverse différentes étapes, il y a des oeuvres qui partent au rebut, des oeuvres qu'il garde et qu'il ressort -un jour- pour une création nouvelle et enfin des oeuvres qu'il juge satisfaisante et qu'il garde ...
ROLAND DUTEL a eu plusieurs vies (maçon, charpentier, menuisier, il cardé et filé la laine - d'où peut être son envie récente de faire faire des tapis en Inde à partir d'un de ses dessins ou d'une de ses toiles)
Il ne travaille qu'avec des gens qu'il aime, il bien connu Raymond Reynaud et Arlette, a exposé avec Marie Morel ...
Mais ROLAND DUTEL est aussi collectionneur, très érudit en Art Brut, en art en général ...
C'est un savant autodidacte et un homme étonnant .
Guénola Moreau a rencontré ROLAND DUTEL en octobre 2011
Voici un texte tissé à travers le souvenir de bribes de conversation...l'histoire d'une rencontre, ce ne fut pas la mienne mais ce texte est superbe et mérite lecture ...
" Elle ne s´appelle pas la demeure aux figures ni le labyrinthe. Roland Dutel n´a pas besoin de baptiser sa maison, il la vit et l´a vécue.
Il n´y vit quasiment plus.
Il ne sait plus s´il veut encore
l´exposer aux regards des curieux ni s´il doit recevoir une curieuse de
passage, hypnotisée par ses figures. A quoi bon s´attarder sur le
passé ? semble t- il vous demander en silence…
Il soupire, je songe qu´il faut peut-être tourner les talons, renoncer. Et si ce passé est beau à regarder, arrête mes pas pour me demander quels présents y recèlent encore ? Incertaine, je suis prête à rayer ce détour de mon parcours et dépasser Dieulefit. Non, Dieu ne le fit pas, me dis-je…Dieu fit quoi d´ailleurs ? m´interrogeai-je encore lorsque je l´entends me dire « bon allez, d´accord, demain, 14 heures. » Jubile ! Dieu le fit, Roland Dutel aussi. Une entorse à l´oubli, une attention divine. Rendez-vous est pris.
Il soupire, je songe qu´il faut peut-être tourner les talons, renoncer. Et si ce passé est beau à regarder, arrête mes pas pour me demander quels présents y recèlent encore ? Incertaine, je suis prête à rayer ce détour de mon parcours et dépasser Dieulefit. Non, Dieu ne le fit pas, me dis-je…Dieu fit quoi d´ailleurs ? m´interrogeai-je encore lorsque je l´entends me dire « bon allez, d´accord, demain, 14 heures. » Jubile ! Dieu le fit, Roland Dutel aussi. Une entorse à l´oubli, une attention divine. Rendez-vous est pris.
Et pourtant, le lendemain, lorsque je
frappe à sa porte, j´hésite. L´été indien s´attarde, mes joues
rougissent sous un soleil étonnamment brûlant, et le vin que j´ai eu
l´imprudence d´accepter durant le déjeuner m´étourdit un peu. Il faut
contourner la maison et monter une petite ruelle pentue pour parvenir à
l´entrée, là où il n´y a plus de figures qui vous guettent du coin de
l´œil : « Que nous veux-tu, toi l´égarée et la curieuse ? » J´ai toqué
légèrement, incertaine et en proie comme souvent aux démons intérieurs
de la timidité : celle qui vous chuchote toujours à l´oreille « tu
déranges peut-être, passe ton chemin »…Nous avions convenu que le
rendez-vous pouvait être annulé car Roland Dutel était occupé ailleurs,
cela lui était compliqué de venir. Encore une fois, lorsque je croyais
sa maison close et m´écartais de la porte d´entrée, j´entendis celle-ci
s´ouvrir et mon hôte m´invita à passer. Nous descendons un escalier qui
mène à une grande cuisine donnant sur la terrasse. Les figures sont là,
toutes proches, figées sur la façade et me lorgnent « tiens, voilà un
visage nouveau ! ». Mon hôte paraît sérieux, un peu sombre mais dégage
quelque chose d´aimable et doux. Timide lui aussi peut-être, un rien
sauvage. Mon esprit se bat déjà avec des excuses, la meilleure façon de
lui signifier que je ne le dérangerais pas longtemps, mais le voilà qui
me propose un café. Et la conversation s´engage naturellement, sur des
sujets divers : les milliers d´œuvres qu´il voit chaque semaine en
participant à des enchères sur la toile, les horreurs que fait la mairie
dans le village, la possibilité de vivre ou non avec une œuvre : « il
y a des peintures que l´on aime et puis, une fois au mur, ça ne passe
pas. Il y a quelque chose qui fait que l´on ne peut pas vivre avec. Et
pour d´autres, c´est le contraire, on ne pourrait pas s´en passer». Je
pense en effet à un dessin de Philippi chez moi que je ne supporte plus –
mais je ne me l´étais pas avoué jusque là et ne le décrocherai qu´en
rentrant, constatant en effet que je ne pouvais littéralement plus « le
voir en peinture » – et à un collage de Jean-Michel qui, au contraire,
me suit partout depuis la Chine comme un fétiche rassurant. Mon regard
parcourt la pièce pour essayer de saisir l´essence de ses œuvres à lui :
il y a quelques tableaux accrochés au mur, un brouhaha de couleurs avec
des scènes qui accrochent la pupille – mais je ne lui demande pas s´il
en est l´auteur – et sur la table à côté de nous, plusieurs sculptures
colorées et vernies, se tenant là, bruyantes dans leur silence, semblant
attendre leur tour de parole. Ce sont des personnages, d´autres
figures… J´ai envie de toucher, je n´ose pas. « Qu´en pensez-vous, vous
autres ? » Elles ont un air farouche. Il y a aussi contre une commode et
une paroi plusieurs œuvres serrées les unes contre les autres, faces
cachées, ne dévoilant rien de leur beauté. M´exposant seulement à leur
mystère. De nouveau, un souvenir court-circuite mon attention: les
tableaux de John, mon colocataire irlandais à Barcelone il y a quelques
années, empilés ainsi dans un petit débarras derrière ma chambre et que
j´avais eu la curiosité de soulever un jour où je cherchais là une
bombonne de gaz. J´étais alors restée interdite en découvrant des toiles
totalement noires : du noir sur du noir et parfois, l´éclair d´une
trace plus claire, à peine perceptible. La multitude d´œuvres
pareillement sombres leur conférait un je ne sais quoi d´inquiétant.
John était aussi insaisissable que ses toiles de fait, vivant de je ne
savais quoi, s´alimentant presque exclusivement de toasts et de graines
par foi végétalienne, sortant peu de sa tanière. Je savais qu´il avait
peint pendant les quelques années où il avait vécu à Paris. Il aimait
ajouter qu´il n´y avait pas appris le français et y avait beaucoup fait
la fête comme pour me rassurer sur la préexistence d´un état
relativement normal où il était fait de chair et de sang. Néanmoins, vie
festive et peinture (au noir, mais ça il ne le précisait pas)
constituaient une page tournée. À présent il méditait. Les tableaux
étaient pourtant là, témoins d´une époque révolue de sa vie, recoin
réellement sombre de la mémoire. J´avais quitté la pièce en me demandant
avec quel genre d´individu je partageais un toit, dormant presque
chaque nuit à deux pas de « Mister black »…
Je chassai le souvenir barcelonais de mon
esprit et repris le fil de la conversation dutelienne sans cesser de me
demander si ces œuvres empilées là, échappant au regard, recélaient un
mystère semblable et soupiraient sur un temps mort. Dutel n´aime pas
évoquer le passé. Lorsque je lui demande par exemple s´il garde une
trace des œuvres vendues (une photo, des esquisses), il réagit vivement
« Non non, il faut que ça parte, ça ne fait plus partie de moi. » De
même pour la maison, en évoquant ce qu´il adviendra d´elle s´il décide
de la quitter – hypothèse qu´il a évoquée à un moment de la
conversation, il rechigne à se morfondre : je suis incapable à présent
de me souvenir du sens exact de ses mots, s´il me répond que ce n´est
pas grave, que c´est une période de sa vie révolue, qu´il ne s´inquiète
pas de son sort, « elle est là, elle est faite, c´est du passé n´en
parlons plus… ». Je n´entends pas, ne retiens pas les paroles, trop
attentive à écouter les non-dits, ses soupirs. Dehors les figures
laissent échapper un gémissement sourd…Il parle plus facilement des
lieux des autres qui disparaissent après leur mort. Le regret est
palpable alors que le concernant il affiche une indifférence feinte.
« Je suis sur un autre lieu, et puis je m´occupe surtout à sculpter et
peindre maintenant… » m´avait-il déjà averti au téléphone. « Pourquoi
viens-tu remuer des choses du passé ? » me crie t´il sans émettre aucun
son…Son œuvre, sublime, est un enfant qui lui colle aux basques. Nous
parlons de la maison à plusieurs reprises et pourtant je réalise qu´il
ne m´a pas encore invitée à la visiter. La cuisine s´est remplie de
mots, de digressions et d´histoires de collectionneurs, de peintures et
de clochers mais les figures se dérobent, contemplant, impassibles et
silencieuses, un automne lumineux et doux. Elles ne me diront pas leur
histoire. Il faudrait gratter patiemment les couches superposées de
vernis pour voir apparaître une part de vérité. A-t-il élevé seul cet
enfant ou d´autres mains ont-elles créé ces visages, ces corps, cette
écorce ? J´attendrai tout le temps de notre rencontre cette confession.
En vain.
Pourtant nous parlons. La parole de Dutel
est spontanée et fluide, son regard est fuyant. Ses yeux se posent sur
un horizon incertain derrière moi et obliquent le plus souvent vers une
diagonale invisible vers le bas et l´intérieur de ses pensées. J´en
profite pour le regarder, essayant de capter quelque chose au-delà de ce
qu´il dit. Mais je ne lis rien d´autre que son insondable mystère. Ses
sourires sont rares par leur fréquence et leur préciosité : ils arrivent
sans prévenir et illuminent tout son visage d´un coup, une fulgurance
innocente. Il me raconte encore les enfants entrés un jour sans
permission dans son atelier et jouant avec ses pinceaux puis un de ses
collectionneurs qui lui aurait demandé d´aménager un lieu chez lui,
offre qu´il aurait déclinée : « il y aura toujours quelque chose qui ne
plaira pas, même s´il me fait confiance ». Risque de décevoir ? Est-il
possible de façonner l´espace quotidien d´un tiers ? Les « inspirés du
bord des routes » habitent poétiquement leur univers et hantent rarement celui des autres.
J´ai le regard perdu entre les striures
du ciel dehors et mes pensées quand soudain je saisis l´amorce d´un
mouvement : Dutel me propose de le suivre et de descendre à la cave, là
où commence le labyrinthe de l´imaginaire, le refuge des figures
primitives. « Il ne fait même plus descendre les visiteurs » entends-je
en écho dans ma tête, heureuse que mon hôte contredise de lui-même cette
rumeur et m´offre ce privilège. Nous pénétrons dans la matrice de sa
création, il y fait sombre et doux. À mesure que s´ouvre le chemin vers
son œuvre, je sens que l´artiste, lui aussi, s´ouvre et se libère de
démons intérieurs se chamaillant en lui. Lesquels ? Je suis fascinée par
l´entrelacs de pierres, de bois, de tuiles couleur argile, de ciment,
de tôle rouillée parsemant partout une beauté baroque, un long poème
silencieux. Tout un univers bruisse ici, petites figurine côtoyant bols,
assiettes, icônes, culs de bouteille, branches, briques, démons,
madones dans une blancheur âpre et cotonneuse. J´entends des voix qui me
chuchotent de sortir et de pénétrer dans la cour : lumière naturelle et
éclats de faïence, fiancées, chimères, chats, gargouilles, oiseaux,
ondines, poisson, poule, les moustaches de Brassens, l’air effarouché de
plusieurs figures, des robes de tuiles, un prince sur un chien, des
nains, des seins esseulés, une croix, des cœurs, tout un temple à
l´amour…la fiancée incline tendrement la tête vers son amoureux. Où
es-tu fiancée éternelle, partout présente ici ?
Plus bas, un petit bonhomme aux cheveux
vert de pin et aux yeux cerclés de bleu fait coucou de la main. Il a une
érection. Plus haut, une oie ou un coq est prêt à s´élancer dans le
vide sur sa drôle de bicyclette. Une femme-pilier aux lèvres rouges
porte autour de la taille un lapin et des bricoles. Elle soutient la
maison de ses mains comme les femmes africaines leur broque d´eau.
D´autres amoureux, ou les mêmes, plus loin, s´embrassent. Au cœur de la
cour, une scène originelle, Eve de dos tentée par le serpent qui lui
tend la pomme. Le vent semble décoiffer l´arbre et Adam qui apparaît de
face. Des figures les contemplent, interdites. Soudain Dutel surgit d´un
coin de la cour et me tend des pétales de roses qu´il vient de cueillir
et qu´il a émiettés dans sa paume pour que leur parfum s´exhale : « Il y
en a encore à cette époque, l´été est long à mourir, sens comme elles
sentent bon ! ». Je me penche et respire l’offrande poétique. J´ai
l´impression que tous les visages autour s´inclinent avec moi pour
sentir cette fragrance automnale. Tendre l´oreille vers leur père
créateur qui se livre soudain en me voyant contempler des œuvres plus
récentes qui seront exposées et peut-être vendues : « tu me demandais
tout-à-l´heure si je gardais une trace de ce que je faisais. Non…non non
je ne peux pas. Car si je les voyais là, accumulées, ça me donnerait le
vertige car finalement c´est le temps, le temps qui passe, c´est la
mort qui avance. » La voix se module dans des intensités blessées, des
croches d´émotion, des nœuds inextricables. Puis, passionné, évoque le
mouvement impulsif, viscéral qui guide ses mains les jours d´inspiration
« c´est sidérant, ça part comme ça, on ne sait pas d´où ça vient et on
oublie le temps, les heures ». Le temps, encore. Le temps de la mémoire,
le temps qui fuit, le temps retenu, le temps enfoui, le temps que l’on
fuit. « Qui était la fiancée, Dutel ? » lui demandent mes yeux tandis
que tout se tait autour. Il ne me le dira pas. Peut-être parce que je
sais. Parce qu´il sait que je sais. Je ne cherche aucune rumeur mais
l´aveu d´une paternité partagée. Démêler un nœud, celui d´un passé qui
s´expose et se tait.
Avant de le quitter, j´hésite et puis
finalement…je ne le photographie pas. Je veux que sa figure me demeure
multiple et insaisissable.
Puis une fois sur la route, laissant
derrière moi Dieulefit, les figures et deux visages que je n´oublierai
pas, j´entendrai cette phrase d’un riverain de Bordeaux évoquant un
quartier maritime, portuaire et populaire, que la mairie avait décidé de
remettre à neuf quitte à en chasser ces habitants inesthétiques : « On
valorise la passé mais on oublie l´histoire ». Cet aveu eut un écho
immédiat en moi à ce que je venais de voir, la part de mystère que je
venais de percer, les fulgurances d´aveux que m´avait offert Dutel en
filigrane, sa sensibilité révélée au-delà du silence de tous ses
secrets. Le passé embaumé, le passé que je venais reluquer, faire
reluire, valoriser par ma curiosité et mon admiration…et l´histoire de
ce passé tue. L´enfance de l’œuvre gardée dans une vieille malle
poussiéreuse et cadenassée où des parchemins sibyllins gravent les
secrets de famille."
LE LIEN VERS LA TISSEUSE PAR CHEMINS
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