Jean-Pierre
Spilmont a écrit, en 1998, un très beau texte où il évoque ROLAND DUTEL ...
"Et là, les moindres recoins sont peuplés d'une foule d'êtres insolites, de créatures bizarres qui s'exhibent en toute innocence, qui se côtoient sans aucune gêne... Ici, il y a de la place pour tous...
Tous les matériaux peuvent lui servir de support... Il amasse les objets qui l'attirent, les dépose chez lui et, un jour, l'un d'eux lui fait signe , l'agrippe et il ne peut s'en délivrer qu'en le transformant en œuvre d'art...Il ne sait quand il prend l'objet en main ce qu'il va en faire, en quoi il va le transformer...S'il le savait, ça ne l'intéresserait pas...Où est l'aventure si l'on sait où l'on va !
Né à Andrézieux, il vit et travaille depuis de longues années à Dieulefit...
Ses œuvres sont empreintes d'humour et de sacré et sont faites de matériaux divers :céramiques, bronze, papiers, linos, métaux...
Quand il voit que nous nous intéressons vraiment à ses trouvailles, il se met à parler, à nous raconter...et l'on prend à regretter de n'avoir qu'un temps mesuré car il pourrait nous parler des heures tant il est habité par tout ce qui foisonne en lui et qui ne demande qu'à jaillir
LE HANG- ART ET ROLAND DUTEL
LE BLOG DE GAZOU
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET ROLAND DUTEL
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Un homme
a rejoint sa demeure
Je ne saurais définir
l’art. À dire vrai, cela m’importe peu.
Parler de l’art c’est
comme parler d’amour. On cherche ses mots. On jette alentour
quelques phrases qui ne seront jamais qu’une approximation.
Une
image. Un fragment d’étoile dans le trou noir de
la pensée, de la
mémoire, du rêve ou de la vie.
Parler d’amour,
c’est dire : j’aime. Ou je
t’aime. Ou je vous aime.
Évidemment, cela ne suffit pas. Alors on se met en
quête du plus
grand nombre possible de parce que. On les distribue autour de soi
comme autant de justifications. Il n’y a rien là
de nouveau. Ni
d’original. Aimer n’est pas original.
C’est simplement
essentiel. Ça permet de tenir sa partie en face de la mort
qui
montre son mufle.
L’Art, c’est
peut-être ça, parfois. Un énorme
éclat de rire devant le mufle
hideux de la mort. « C’est qui la
mort ? …. C’est
quand on aime plus rien ? »
Voilà ce qu’a écrit un
jour, un petit garçon de dix ans. Il avait même eu
la pudeur de
poser cela comme question.
« Nous nous
abreuverons au jus bleu par-dessus bord et alors nous
déciderons de
combattre le monstre. » C’est Roland Dutel
qui dit cela avec
la même pudeur que l’enfant. Il
l’inscrit. Il le sculpte en
lettres et en mots à l’intérieur
d’une toile. Il y a des
mots-lumières. Comme les années. Il faut avoir
beaucoup de patience
et beaucoup d’amour pour les prononcer. Peut-être
en faut-il pour
les entendre.
J’aime l’art de
Roland Dutel. Pour moi, son univers ressemble à une maison.
Une
maison très ancienne. Une maison où
l’on n’achetait ni les
briques, ni les pierres, ni les chevrons. Une maison que l’on
inventait au fur et à mesure des saisons.
La demeure De Roland
Dutel est une demeure singulière. Une demeure
d’errance. Une
demeure de passage. Une demeure pour accueillir les jours. Qui sait
combien de temps il a cherché sa demeure ?
Qu’importe. Elle
est là, sacrée comme une icône. Barbare
comme un arbre frappé par
la foudre. Vivante comme un regard.
"Et là, les moindres recoins sont peuplés d'une foule d'êtres insolites, de créatures bizarres qui s'exhibent en toute innocence, qui se côtoient sans aucune gêne... Ici, il y a de la place pour tous...
Tous les matériaux peuvent lui servir de support... Il amasse les objets qui l'attirent, les dépose chez lui et, un jour, l'un d'eux lui fait signe , l'agrippe et il ne peut s'en délivrer qu'en le transformant en œuvre d'art...Il ne sait quand il prend l'objet en main ce qu'il va en faire, en quoi il va le transformer...S'il le savait, ça ne l'intéresserait pas...Où est l'aventure si l'on sait où l'on va !
Né à Andrézieux, il vit et travaille depuis de longues années à Dieulefit...
Ses œuvres sont empreintes d'humour et de sacré et sont faites de matériaux divers :céramiques, bronze, papiers, linos, métaux...
Quand il voit que nous nous intéressons vraiment à ses trouvailles, il se met à parler, à nous raconter...et l'on prend à regretter de n'avoir qu'un temps mesuré car il pourrait nous parler des heures tant il est habité par tout ce qui foisonne en lui et qui ne demande qu'à jaillir
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1 commentaire:
les dernières expo que tu montres ici sont magnifiques.. merci!!!
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