Le HÉRAULT JURIDIQUE ET ECONOMIQUE  en la personne de VIRGINIE MOREAU, responsable de la rubrique culturelle, a publié le 11 septembre un article pour venir en aide à DANIELLE JACQUI .
Puissent ces actions ponctuelles mais répétées encourager la ville d'Aubagne à changer de position et à trouver une issue positive à une situation qui n'a que trop duré ....
Décryptage d’un univers artistique singulier
Puissent ces actions ponctuelles mais répétées encourager la ville d'Aubagne à changer de position et à trouver une issue positive à une situation qui n'a que trop duré ....
Décryptage d’un univers artistique singulier
Danielle Jacqui, une vision
colossale de la céramique d’art
Pour quelque temps encore en résidence d’artiste au marché de gros d’Aubagne, la céramiste Danielle Jacqui y développe patiemment, depuis huit ans déjà, un projet en céramique intitulé 
Le Colossal d’art brut. A l’origine destiné à « habiller » la façade de la gare d’Aubagne puis celle de la gare de tramway de l’îlot des Marronniers, il devait devenir un bâtiment à part entière, sur la Colline aux Oiseaux. La destinée de son œuvre reste en suspens, au gré des changements de municipalités. Quasiment achevé, le projet pourrait à juste titre attirer l’attention d’autres villes, plus ouvertes à l’art brut. 
Figure
 internationale de la céramique d’art brut, créatrice du Festival 
inter-national d’art singulier d’Aubagne et mémoire de ce mouvement, 
Danielle Jacqui se désole que son projet, quasiment achevé au prix 
d’intenses efforts, reste en déshérence, dans la résidence -d’artiste 
qui a été mise à sa disposition par la ville d’Aubagne. Elle dit vouloir
 aller jusqu’au bout de son rêve, «quitte à y laisser la vie». Le projet du Colossal d’art brut - ORGANuGAMME est né lors d’une -hallucination qu’elle a eue suite à une intervention chirurgicale. Elle s’est vue traversant une rivière (le Styx ?),
 couchée, entourée d’un côté par une paroi rocheuse et de l’autre par 
des sculptures d’art brut qui s’avançaient vers elle. De là allait 
naître un projet digne du Palais du Facteur Cheval. Dans l’atelier de 
Danielle Jacqui, des milliers de colonnes, d’ornements d’escaliers, de 
marches et contre-marches, de jardinières, de personnages et même de 
cache-boulons multicolores dorment donc en pièces détachées dans des 
cartons ou à même le sol, en attendant d’être un jour assemblés, pour 
former un bâtiment cohérent, ouvert à la population. 
L’univers
 foisonnant de Danielle Jacqui ne manque pas d’intriguer. Elle qui 
aurait aimé être écrivain et qui a été brocanteuse durant plusieurs 
années avant de devenir peintre sous le nom de «Celle-qui-peint», s’est un jour passionnée pour la céramique, qu’elle a apprise en auto-didacte en 2006. «Par le biais de l’art, je me suis libérée de mes conflits intérieurs, nés de mon enfance douloureuse», indique-t-elle.
 En attendant l’hypothétique érection de son œuvre monumentale, son 
cocon est sa maison, dont elle a ouvert les portes à la rédaction de 
l’HJE.
Un mode de vie singulier dans une maison fabuleusement ornée 
« Je suis une contre-héroïne, une héroïne à l’envers en quelque sorte. Une femme normale, une artiste sans démesure, mais bien campée, sur son fil d’Ariane. »
« La
 force de l’artiste est de savoir s’installer, résister, dans un travail
 performant de fond. Ce, tout aussi bien par la qualité de son propre 
travail, en la matière on n’est jamais sûr de rien, que par un vrai 
travail en profondeur d’explication, de dialogue, d’interventions réfléchies. Un travail au quotidien qui utilise plus la charrue du laboureur que les tambours et trompettes des majorettes. »
La profusion pour credo
A
 l’image de son œuvre, la demeure de Danielle Jacqui est protéiforme et 
inclassable. Sur la façade extérieure, quatre fois réinventée, ses 
céramiques et divers collages règnent en maîtres, étonnant les passants.
 A l’intérieur, un joyeux désordre artistique mêle çà et là les poupées,
 broderies, céramiques et autres créations singulières de la sémillante 
octogénaire. Pas une pièce, une parcelle de mur, de plafond, de 
luminaire ou d’escalier qui ne soit agrémentée, au point que la maison (non ouverte au public) semble avoir son âme propre, composée des âmes de milliers de personnages tantôt tristes, tantôt cocasses et joyeux.     
Virginie MOREAU



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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