Eté 2014 ...
Une nouvelle visite à l'atelier de DANIELLE JACQUI pour découvrir " pour de bon " tout ce que l'on avait pu voir sur facebook c'est à dire des milliers de pièces toutes plus incroyables les unes que les autres.
DANIELLE a passé des heures et des heures à charrier des éléments de son COLOSSAL pour donner aux visiteurs une vue la plus idéale possible de ce que seront tous ces éléments agencés .
Plus besoin d'imagination, il est facile de voir ce que sera cette installation gigantesque, unique au monde, d'une beauté à couper le souffle ....
Se peut il vraiment que la Mairie d'Aubagne ne puisse voir ce que tous les amateurs d'Art Brut imaginent
déjà ?
Pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte édifiant et douloureux de DANIELLE JACQUI ....
A lire absolument pour essayer de comprendre l'incompréhensible à savoir le mépris d'une œuvre
totalement UNIQUE au monde
" Je ne suis pas forcément coutumière des remontées d’afflux de type « remember ».
Bien que toujours heureusement pour moi, sollicitée dans un tourbillon de rencontres, la plupart de mes heures se déroulent dans la plus extrême solitude.
En tant que femme âgée je peux vous parler de cette hypocrisie qui consiste à faire semblant de se soucier de nos vieillards tout en les laissant dans l’indifférence la plus parfaite.
Comme je ne me considèrerai jamais comme quelqu’une qui aurait pris sa retraite: il faut bien comprendre ce que cela veut dire!
Le festival d’art que j’avais inventé et monté de toute pièce, vidé d’Aubagne où il avait pris place, conséquemment et en suivant automatiquement cela entraîne, le non intérêt pour le « Colossal d’art brut-ORGANuGAMME- dans la cité. et bientôt si je ne m’abuse vidée de « ma résidence d’artiste » il ne me reste plus que mon chien et mes yeux pour pleurer si je ne me colle pas dans les replis de ma mémoire heureusement encore active, pour parler du lustre de mon grand-père!.
Nous avons fait mes amis et moi, l’autre jour, une visite d’inspection à la colline aux oiseaux pour finalement y découvrir que l’échantillon -témoin y est abandonné aux vandales, et aussi en train de se détériorer, tout autant parce que le travail n’a pas été terminé que parce qu’il n’avait pas été envisagé avec suffisamment de sérieux.
Ce, tant concernant la mise en place que la qualité même des matériaux utilisés. Chaque fois par exemple que l’on évoque le montage de la colonne, les avis sont unanimes: il eut fallut que l’armature soit en galva ou en inox……….
Je ne veux pas y aller seule car l’on pourrait penser que les morceaux que je ramasserais comme ce fut le cas avant hier, en présence d’un photographe, procèderaient de la destruction volontaire.
On a cassé pour le plaisir de casser, sans que cela ne dérange qui que ce soit.
J’essaye de ne pas en pleurer, mais croyez-moi, je suis intérieurement écorchée vive.
Huit années de travail pour offrir une œuvre dans l’indifférence la plus parfaite aux vandales!
On prendra sans doute des mines patibulaires et résignées pour dire que le vandalisme n’étonne personne, alors que cette installation aurait dû faire l’objet d’un signalement pédagogique important.
Apprendre à ceux qui ne savent pas d’emblée combien les réalisations artistiques sont précieuses, combien du seul fait qu’elles leur sont offertes, elles leur sont aussi confiées.
Apprendre en profitant de cet exemple-là, notamment que les réalisations artistiques provoquent la réflexion, le raisonnement dans le respect non seulement de cette chose même, mais aussi le respect tout court pour tout ce qui est respectable. Apprendre aussi qu’après nous, l’art réalisé est sans doute la meilleure et l’unique chose ou presque qui dépasse notre siècle et témoigne, non seulement de l’artiste ce qui n’est pas important mais de toute notre contemporanéité.
Cela s’apprend tout cela. "
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET DANIELLE JACQUI
LE BLOG DE DANIELLE JACQUI
( cliquer sur les liens )
Une nouvelle visite à l'atelier de DANIELLE JACQUI pour découvrir " pour de bon " tout ce que l'on avait pu voir sur facebook c'est à dire des milliers de pièces toutes plus incroyables les unes que les autres.
DANIELLE a passé des heures et des heures à charrier des éléments de son COLOSSAL pour donner aux visiteurs une vue la plus idéale possible de ce que seront tous ces éléments agencés .
Plus besoin d'imagination, il est facile de voir ce que sera cette installation gigantesque, unique au monde, d'une beauté à couper le souffle ....
Se peut il vraiment que la Mairie d'Aubagne ne puisse voir ce que tous les amateurs d'Art Brut imaginent
déjà ?
Pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte édifiant et douloureux de DANIELLE JACQUI ....
A lire absolument pour essayer de comprendre l'incompréhensible à savoir le mépris d'une œuvre
totalement UNIQUE au monde
" Je ne suis pas forcément coutumière des remontées d’afflux de type « remember ».
Bien que toujours heureusement pour moi, sollicitée dans un tourbillon de rencontres, la plupart de mes heures se déroulent dans la plus extrême solitude.
En tant que femme âgée je peux vous parler de cette hypocrisie qui consiste à faire semblant de se soucier de nos vieillards tout en les laissant dans l’indifférence la plus parfaite.
Comme je ne me considèrerai jamais comme quelqu’une qui aurait pris sa retraite: il faut bien comprendre ce que cela veut dire!
Le festival d’art que j’avais inventé et monté de toute pièce, vidé d’Aubagne où il avait pris place, conséquemment et en suivant automatiquement cela entraîne, le non intérêt pour le « Colossal d’art brut-ORGANuGAMME- dans la cité. et bientôt si je ne m’abuse vidée de « ma résidence d’artiste » il ne me reste plus que mon chien et mes yeux pour pleurer si je ne me colle pas dans les replis de ma mémoire heureusement encore active, pour parler du lustre de mon grand-père!.
Nous avons fait mes amis et moi, l’autre jour, une visite d’inspection à la colline aux oiseaux pour finalement y découvrir que l’échantillon -témoin y est abandonné aux vandales, et aussi en train de se détériorer, tout autant parce que le travail n’a pas été terminé que parce qu’il n’avait pas été envisagé avec suffisamment de sérieux.
Ce, tant concernant la mise en place que la qualité même des matériaux utilisés. Chaque fois par exemple que l’on évoque le montage de la colonne, les avis sont unanimes: il eut fallut que l’armature soit en galva ou en inox……….
Je ne veux pas y aller seule car l’on pourrait penser que les morceaux que je ramasserais comme ce fut le cas avant hier, en présence d’un photographe, procèderaient de la destruction volontaire.
On a cassé pour le plaisir de casser, sans que cela ne dérange qui que ce soit.
J’essaye de ne pas en pleurer, mais croyez-moi, je suis intérieurement écorchée vive.
Huit années de travail pour offrir une œuvre dans l’indifférence la plus parfaite aux vandales!
On prendra sans doute des mines patibulaires et résignées pour dire que le vandalisme n’étonne personne, alors que cette installation aurait dû faire l’objet d’un signalement pédagogique important.
Apprendre à ceux qui ne savent pas d’emblée combien les réalisations artistiques sont précieuses, combien du seul fait qu’elles leur sont offertes, elles leur sont aussi confiées.
Apprendre en profitant de cet exemple-là, notamment que les réalisations artistiques provoquent la réflexion, le raisonnement dans le respect non seulement de cette chose même, mais aussi le respect tout court pour tout ce qui est respectable. Apprendre aussi qu’après nous, l’art réalisé est sans doute la meilleure et l’unique chose ou presque qui dépasse notre siècle et témoigne, non seulement de l’artiste ce qui n’est pas important mais de toute notre contemporanéité.
Cela s’apprend tout cela. "
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET DANIELLE JACQUI
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