Superbe rencontre facebookienne et la joie de vous présenter aujourd'hui sur les Grigris LES PRÉSENCE D'ISABELLE I....
Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte de Jean-Paul Gavard-Perret (OPENEYE #32):
Isabelle I le corps et sa chimère
En deux séries Isabelle - « Présences » et « Double Je » - la photographe propose un questionnement sur soi à travers un certain onirisme là où le paquet de viande et de nerfs devient masques et ombres vivantes comme affirmation. La psyché est là en marge mais aussi en marche. Elle ne se laisse pas pour autant gravir l'échine. Et le voyeur reste l'estomac dans les talons dans de telles visions qui avancent à découvert. Leurs coups abolissent un certain hasard. Et, c'est pour les maroufles avides de l'image obscène, une occasion de profiter des farces de la providentielle. Bref Isabelle I remise les obsédés dans une voiture balai. Leur « prépuscule » ne croupit plus dans une flaque de lait. Désormais c'est sur le sel de la terre qu'ils doivent cautériser leurs fantasmes. Car l'artiste a mieux à faire et à proposer.
Ce travail répond ainsi parfaitement à ce que demande Kafka à l'art : « un coup de hache sur une mer gelée ». Et ce, dans une aspiration intime par le dépouillement absolu bien plus fort que celui de la simple nudité. C'est une manière discrète de figurer notre intériorité. Les ombres telles des larves abandonnées imposent leur vérité. L'artiste par ces biais réinvente une humanité blanche par le noir et accouche notre chimère. Elles montrent ce qui nous charge. À nous de faire avec. Et en avant toute. Là où l'ombre couchée assigne un « Lève-toi ».
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