« J'ai acheté un petit bout de terrain, près de notre maison pour m'y promener. J'ai commencé à y entasser des cailloux, pour construire, en pierre sèche, des structures rondes. J'appelle ça mes tas de pierres, d'autres disent que c'est de l'art, moi ça m'occupe et je ne veux pas jeter tous ces objets qui ont une vie et un passé. C'est ma passion. »
"Il est un lieu surprenant situé sur la route de La Chartre. Tel un temple dédié au recyclage, véritable passerelle entre Landart, Art brut et récup’art, les œuvres de Michel Rousseau, interpellent.
Rencontre avec un homme qui pointe du doigt, à sa façon, notre société de consommation.
Comme s’appelle cet endroit ?
Il n’a pas vraiment de nom. Je l’appelle « le reposoir sarthois ».
Quel a été le déclencheur pour l’avoir créé ?
Le gaspillage de notre société. Je suis à la retraite depuis 1996 et je voulais trouver à m’occuper. J’ai acheté ce bout de terrain et il y avait un tas de pierres. J’ai la fibre économique mais aussi écologique. J’ai fait ma première construction en pierres sèches avec ce qu’il y avait sur place. Puis une seconde. Je me suis pris au jeu. J’ai commencé à aller dans des remblais et dans des bric-à-brac. Depuis, j’ai monté 21 colonnes. C’est un plaisir.
Techniquement, comment faites-vous ?
Je commence par une base ronde. Il faut être assez curieux et observateur pour trouver les matériaux qui viendront la compléter. À force, les pierres, les briques, les tuiles, les anciens carrelages, les rebuts me parlent. Je sais où ça va me servir. Certaines structures font 4 à 5 mètres de haut. J’utilise donc des palettes en bois comme échafaudage. Cela me permet de tourner autour plus facilement.
C’est une sorte de message en 3D ?
J’aimerais que cette idée soit reprise par d’autres. Ici, les gens hésitent à s’arrêter. C’est dommage. Que faut-il faire ?
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MICHEL ROUSSEAU ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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Mai 2019
A la sortie de Bessé-sur-Braye, visible de la route
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