Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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lundi 22 mars 2010

IZIS A L'HOTEL DE VILLE DE LA VILLE DE PARIS


Paris révèle Izis, un photographe oublié......



" On me dit souvent que mes photos ne sont pas réalistes. Elles ne sont peut-être pas réalistes, mais c’est ma réalité ».


"Izis, le photographe rêvé de Paris "



" Izis, photographe du spleen "


" Izis, Paris des rêves : une exposition pleine de poésie "
" poète, portraitiste et reporter"





"Izis : Paris du rêve, Paris rêvé "





Izis en résistance





"L'hôtel de ville de Paris présente une rétrospective de cet émigré juif lituanien devenu l'ami de Chagall.
Beau visage, profil noble, IZIS incarne avec élégance tout le charme de la vieille Europe centrale qui mêle courtoisie, virilité et un certain détachement. Ce photographe discret, caché sous le pseudonyme d'«Izis», qui pourrait évoquer la déesse égyptienne, ou, à défaut, une femme, est un homme posé qui fait face en égal à un monstre sacré. Boutonné jusqu'au col comme un écolier aux cheveux blancs, le sourcil hérissé et l'œil piqué de curiosité, Chagall l'écoute en son atelier du quai d'Anjou, le plus privé de l'île Saint-Louis, en 1969. Six ans plus tôt, le peintre n'a autorisé qu'Izis à le regarder travailler sur le plafond de l'Opéra de Paris. Et à le photographier, tout petit devant son grand œuvre. Une des deux rotondes de cette exposition «Izis» éclate du rouge triomphant de Chagall.
Izis, pseudonyme public comme un slogan et homme méconnu. Reporter de Paris Match élu par ce peintre rude et réputé sans partage. Ils sont là tous les deux à revivre comme des héros de Cocteau sous la voûte de la salle Saint-Jean de l'hôtel de ville, dans une exposition au fort parfum familial qui vise le grand public par ses accents sincères. Comment peut-on disparaître, corps et âme, dans le tintamarre de la célébrité ? C'est la question du sphinx que pose cet hommage sensible et décousu à Izis, dont le livre Le Paris des rêves, publié en 1950, fut réédité seize fois et vendu à 170.000 exemplaires, record qui laisse rêveur. Pourtant, aujourd'hui, qui, dans le monde de la photographie française, citerait Izis avant Doisneau, ­Cartier-Bresson, Lartigue ?
«Inconsolable mais gai.» C'est par une phrase de L'Hurluberlu d'Anouilh que son fils Manuel Bidermanas, cocommissaire tout en rondeur bougonne de l'exposition, décrit son père : «Homme angoissé, hanté par son passé, sans doute désespéré, mais pas amer, capable de voir ce qui est beau, d'avoir l'humour d'un pitre.» Né Izraël Biderman en 1911 dans une Lituanie misérable sous contrôle russe (le «z» de son prénom est dû à une erreur d'état civil), devenu Izraëlis Bidermanas à l'indépendance, en 1918, il est surnommé le «rêveur» à l'école hébraïque. C'est ce trait d'enfance qui frappe le plus dans cet accrochage d'un Paris d'adoption et mélancolique, en retrait du monde. Cette propension à la distance poétique, on la retrouve dans ses photos vagabondes sur les quais de Seine où les dormeurs s'enroulent autour des bornes d'amarrage, comme des blessés ou des lutins.Émigré sans le sou à Paris, exploité comme travailleur clandestin dans des laboratoires photographiques qui le laissent parfois dormir sur place, survivant en zone libre au moment où sa famille lituanienne est assassinée par les nazis, Izis est un héros triste à la Dickens. Son innocence est finalement récompensée. Ses portraits des maquisards, francs, nets, secrets, ont tous quelque chose d'un autoportrait."




Valérie Duponchelle



....et cette vidéo réalisée par Virginie Vaglio-Berne












" Jai vu Chagall travailler pendant des heures, puis se retirer, se mettre en arrière pour observer ce qu'il avait fait. On avait l'impression qu'il voyait cela pour la première fois, que cela avait été réalisé par un autre homme".

http://izis.paris.fr/izis.html

http://karavanepapou.blogspot.com/2010/02/izis-paris-des-reves.html





L’exposition "Izis, Paris des rêves" se tient à l'Hôtel de Ville de Paris

jusqu'au 29 mai 2010.

Ouvert tous les jours de 10h à 19h


Entrée libre.

A VOIR ABSOLUMENT .....


3 commentaires:

Jean-Pierre Hamel a dit…

"On avait l'impression qu'il voyait cela pour la première fois, que cela avait été réalisé par un autre homme".
C'est exactement ça que doit éprouver un artiste - ou si on veut un créateur : c'est d'ailleurs ce que disait Alain pour distinguer l'artiste de l'artisan :
"Il faut que le génie ait la grâce de la nature et s'étonne lui-même."
--> On peut lire le reste ici :
http://philia.online.fr/txt/alai_011.php

Sophie a dit…

Je suis allée "chercher" le texte suggéré par JPH, le voici :

L´artiste n´est-il qu´un technicien ?

Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois que l'idée précède et règle l'exécution, c'est industrie. Et encore est-il vrai que l'oeuvre souvent, même dans l'industrie, redresse l'idée en ce sens que l'artisan trouve mieux qu'il n'avait pensé dès qu'il essaie ; en cela il est artiste, mais par éclairs. Toujours est-il que la représentation d'une idée dans une chose, je dis même d'une idée bien définie comme le dessin d'une maison, est une oeuvre mécanique seulement, en ce sens qu'une machine bien réglée d'abord ferait l'oeuvre à mille exemplaires. Pensons maintenant au travail du peintre de portrait ; il est clair qu'il ne peut avoir le projet de toutes les couleurs qu'il emploiera à l'oeuvre qu'il commence ; l'idée lui vient à mesure qu'il fait ; il serait même rigoureux de dire que l'idée lui vient ensuite, comme au spectateur, et qu'il est spectateur aussi de son oeuvre en train de naître. Et c'est là le propre de l'artiste. Il faut que le génie ait la grâce de la nature et s'étonne lui-même. Un beau vers n'est pas d'abord en projet, et ensuite fait ; mais il se montre beau au poète ; et la belle statue se montre belle au sculpteur à mesure qu'il la fait ; et le portrait naît sous le pinceau. [...] Ainsi la règle du Beau n'apparaît que dans l'oeuvre et y reste prise, en sorte qu'elle ne peut servir jamais, d'aucune manière, à faire une autre oeuvre.
ALAIN

Système des Beaux-Arts, Livre I, Chap. VII,
coll. La Pléiade, pp. 239-240

Anonyme a dit…

Une expo magnifique et un excellent compte rendu, soigné et illustré. Bravo Grigris. Papou