FRANCK VRIET (né en 1931) est décédé en aout 2017.
Il ne vivait plus chez lui lorsque nous passâmes cet été par Brizambourg.
C'est en 1988 et sur les conseils de son presque voisin GABRIEL ALBERT qu'il commença à créer
dans sa petite cour et sur les différents murs extérieurs de sa maison .
Restent aujourd'hui quelques animaux (cerf, gorille, girafe, lion, singe, flamants roses, poule, coq et poussins), un personnage donnant à manger à sa basse-cour et un autre au pantalon orange....
Comme pour tous les lieux en voie de disparition, nous sommes dans l'émotion et la tristesse ....
( Photos Sophie et Apolline Lepetit)
Quelques lignes écrites par DENIS MONTEBELLO qui en disent un peu plus sur le créateur de Brizambourg :
"L'expression vous est revenue en découvrant le Jardin de Gabriel.
Peu après Brizambourg. Où un édile, remotivant à sa manière, gentiment
sauvage, le nom de sa commune, a entrepris de briser les statues en
ciment qui peuplaient le petit jardin de Franck Vriet.
En taillant, comme on l'avait constaté la première fois, un vieux saule
qui pleurait dangereusement sur les rares passants. Et qui devait être
lui aussi (on entend d'ici son diagnostic) cabourne: creux.
Son petit cirque est maintenant rasé. Sa ménagerie décimée. À l'exception du singe de la frise, avec sa longue queue. Et de la guenon noire qui pleure sur l'autre frise, sa larme est un caramel amer.
Pleure-t-elle la disparition de son maître? C'est bien possible. La maison est fermée, le jardin éventré pour livrer passage au temps. Le temps fera son oeuvre, il fera oublier l'oeuvre de ce maçon né à Cognac et qui a, Dieu sait par quel miracle, changé de vie.
Oublié la route toute tracée pour inventer (comme on dit d'un archéologue découvrant un site ou un objet) un autre chemin. Une autre façon, plus poétique, d'habiter. Sans renoncer à la route, puisque c'est en bordure de route qu'il s'est installé. Qu'il a ouvert son musée. Pour donner à voir son travail. Au voyageur. À l'hôte: l'Africain de passage, comme il vous l'expliquera. S'il y a mis des singes, des palmiers, des flamants roses, c'est pour que l'Africain qui emprunte l'avenue de Cognac ne soit pas dépaysé. Pour lui souhaiter la bienvenue. Un discours qu'on ne tient plus beaucoup, de nos jours."
Son petit cirque est maintenant rasé. Sa ménagerie décimée. À l'exception du singe de la frise, avec sa longue queue. Et de la guenon noire qui pleure sur l'autre frise, sa larme est un caramel amer.
Pleure-t-elle la disparition de son maître? C'est bien possible. La maison est fermée, le jardin éventré pour livrer passage au temps. Le temps fera son oeuvre, il fera oublier l'oeuvre de ce maçon né à Cognac et qui a, Dieu sait par quel miracle, changé de vie.
Oublié la route toute tracée pour inventer (comme on dit d'un archéologue découvrant un site ou un objet) un autre chemin. Une autre façon, plus poétique, d'habiter. Sans renoncer à la route, puisque c'est en bordure de route qu'il s'est installé. Qu'il a ouvert son musée. Pour donner à voir son travail. Au voyageur. À l'hôte: l'Africain de passage, comme il vous l'expliquera. S'il y a mis des singes, des palmiers, des flamants roses, c'est pour que l'Africain qui emprunte l'avenue de Cognac ne soit pas dépaysé. Pour lui souhaiter la bienvenue. Un discours qu'on ne tient plus beaucoup, de nos jours."
D'AUTRES PHOTOS
CHEZ HENK VAN ES
LE BLOG DE DENIS MONTEBELLO
(cliquer)
184 RUE DE COGNAC
17770 BRIZAMBOURG
Juillet 2017
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