Juillet 2017 ...
Nous rendons visite à Danielle, qui, malgré une chaleur accablante travaille à donner vie à sa maquette du Colossal ...
Ensuite nous découvrons tous les changements réalisés à l'intérieur de sa maison, sa nouvelle chambre ROUGE ET SOMPTUEUSE ....
( Photos Sophie et Apolline Lepetit)
De nouveau aujourd'hui, j'ai choisi, pour accompagner nos photos, de publier un texte écrit par Danielle Jacqui sur son travail, et plus exactement sur une de ses broderies :
Histoire de la Super Nova
"Lorsque j’avais réalisé la grande poupée dite "La Diva super Nova" j’avais pensé à "La Castafiore" mais le nom ne m’appartenait pas.
Au départ il y a très longtemps maintenant, j’avais entrepris ma première grande pièce en broderie.
Je brodais sur mes stands de brocante des chemises anciennes des dessins que je faisais au point de tige. Au lieu d’attendre le chaland, au cours de ces marchés interminables, mon attention s’était mobilisée autrement, si bien qu’au bout du compte c’était tout juste si ce client éventuel attendu, ne finissait pas par me déranger, lorsqu’il survenait.
J’avais pensé vendre les chemises ainsi brodées, mais nous étions sur des
marchés à la brocante, personne n’acceptait de m’en donner un prix raisonnable.
De guerre lasse, un jour au lieu de me servir d’une chemise, j’avais utilisé un morceau de drap et plutôt que de ne broder un tracé je m’étais mise à remplir le tissu.
La broderie devenant un grand tableau brodé au fil.
A cette différence prés, qu’une peinture de cette dimension nécessitait un travail de tout au plus une semaine, dans le cas présent il fallait compter au moins une année, je trouvais au bout du compte que le rendu final, correspondait exactement à ma facture, à ma palette, mieux même puisque je pouvais ainsi accéder à une sorte de relief.
.Je m’étais prise au jeu du remplissage, travaillant sur une œuvre qui me passionnait, et qui n’avait absolument aucun but lucratif.
Elle était déjà célèbre car toute la population des brocantes partout sur la terre de Provence en avait suivi l’élaboration.
C’est grâce à elle que j’avais fait la connaissance des gens les plus divers qui la découvraient ou bien suivaient son évolution.
C’est ainsi que j’avais fait un jour la connaissance d’une certaine L V...y sur la foire d’Avignon ou d’un certain R M...l, sur celle de l’Isle sur Sorgues.
Plus tard lorsque la deuxième pièce avait été terminée, je les avais exposées soit dans ma grande exposition à Aubagne en 1987, soit au concours de la chambre des métiers.
C’était toujours "le clou" du spectacle, les pièces incontournables.
Entre deux il avait fallut y travailler de façon brut, brute et brutale. Les fils colorés de toutes les couleurs d’abord mis en tresses pour pouvoir les extirper facile, finissaient toujours par s’emmêler et je me retrouvais en des mélis-mélos inextricables dans lesquels comme aurait dit ma mère, un chat ne retrouverait pas ses petits. Et puis ces fils me coûtait fort cher, et sauf à contrario quelques bonnes affaires en récupération, j’en investissais beaucoup trop, pour mon petit budget de travailleuse, chargée de famille!
Inlassablement et sans me faire de cadeau. Des heures et des heures d’un inlassable travail et d’une pugnacité à toute épreuve.
Un jour elles ont été exposées dans la vitrine du centre international de la tapisserie à Lausanne.
Il y avait eu ainsi 3 pièces je crois, pour une durée de deux mois.
J’avais fini par me dire que je ne les aimais pas avec leur allure de tableau.
Nous étions toujours entrain de chercher comment les décrire tant le mot broderie pouvait parfois paraître péjoratif.
J’avais voulu rendre à l’œuvre sa fonction véritable et en faire un tissu..
C’est ainsi que j’avais souhaité réaliser une poupée géante dont la broderie serait la robe.
J’avais alors brodé deux grosses têtes pour avoir une poupée à deux faces et j’avais réalisé des broderies spécialement aussi pour faire les nénés !
Enfin j’avais installé la robe avec la tapisserie n° 1 sur la jupe.
J’avais ensuite bourré l’intérieur autour d’un mannequin et j’en avais fait une poupée très ronde.
Le bourrage que j’avais fait initialement était très lourd et avait notamment posé difficulté d’expédition lorsque j’avais envoyé l’objet aux Musée à Paris pour l’exposition de DMC."
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DANIELLE JACQUI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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14 CHEMIN ROLLAND
13360 ROQUEVAIRE
FAÇADE VISIBLE DE LA ROUTE
Portrait réalisé par l'artiste Marseillais Jean Piron.
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