Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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jeudi 16 janvier 2020

CORINNE DEVILLE

"Dans ma tête de solitaire..."
 

Encore une fois le don d'ubiquité m'a fait défaut ...
Je suis navrée de n'avoir pu visiter l'exposition de Corinne Deville présentée au Musée de l'Ardenne à Charleville-Mézières.
"Son œuvre éclatante n’avait jamais été dévoilée au public jusqu’alors. Personnages picaresques et animaux fantastiques s’y côtoient dans des paysages de prime abord bucoliques mais à la profondeur inquiétante."



















"Née en 1930, Corinne Deville est la fille de Jean Deville et d’Elisabeth de la Mauvinière, deux artistes ardennais. A 17 ans, elle rencontre, à Chamonix, Jean Taittinger, son futur mari. Ensemble ils auront 5 enfants, Anne-Claire, Frantz, Pierre-Emmanuel, Victoire et Wladimir.
Dès 1946, elle commence à peindre, des gouaches suivant l’influence de ses parents. Rapidement son style s’émancipe et évolue. Elle exprime dans son œuvre toutes ses angoisses et ses souffrances. Elle donne naissance à un univers pictural personnel et unique.
Elle exprime notamment dans ses tableaux, son amour pour Jean, son mari, mais aussi son angoisse due à ses nombreuses absences. Accaparé par ses fonctions politiques (ministre de la justice, puis maire de Reims), il laisse souvent sa femme seule. Associant images et textes, ses tableaux se regardent autant qu’ils se lisent. La présence de textes, plus ou moins flagrante, apporte de nombreuses informations. Elle dédie ainsi ses œuvres à son mari, à sa mère, à sa sœur. Elle y évoque ses enfants et décrit même sur l’un d’entre eux l’ensemble des événements ayant lieu dans l’année. On apprend ainsi grâce à ses annotations que ses chiens faisaient pleinement partie de sa famille, au même titre que ses enfants.


L’œuvre de Corinne Deville ne se résume pas à son œuvre picturale. Sa vie était une œuvre, ses différents appartements étaient des œuvres, qu’elle décorait au fur et à mesure de ses envies avec ce qu’elle trouvait sous la main. Elle écrivait sur les murs, y accrochait des extraits de journaux, y scotchait des photos. Tout objet de la vie quotidienne était source d’inspiration et de création. Les meilleurs exemples qui restent aujourd’hui de cette création permanente sont ses locomotives.
« J’ai travaillé ce matin près de neuf heures sans arrêt à quatre pattes, à plat ventre, dans toutes les positions (…) j’ai vissé, troué, percé, dessiné, échoué et recommencé mille fois personne s’en rend compte – Moi si – Alors je pense que j’ai fait un chef d’œuvre »
Ces locomotives de taille variée sont entièrement réalisées avec des objets du quotidien dont la fonction est détournée (boîtes de thé, boîtes de conserve, canettes, étuis à cigares, paquets de cigarettes, plaques d’immatriculation, etc…). Ces éléments récupérés dans des placards ou des poubelles sont frottés, nettoyés, lustrés. Corinne Deville les assemble pour en faire des sculptures de locomotive, jouant avec les formes mais aussi les expressions et inscriptions. Pourquoi des locomotives ? La question demeure. Quoi qu’il en soit leur réalisation a amusé les spectateurs mais Corinne Deville elle-même, et n’est-ce pas là l’essentiel ?
Cette utilisation de matériel non noble est également une caractéristique de l’art brut. Les auteurs d’art brut ont commencé à utiliser les matériaux les plus pauvres au départ par pure nécessité. En dehors du monde artistique ils ne disposaient d’aucun autre support. Dans de nombreux cas, l’opportunité d’utiliser des matériaux professionnels s’est ouverte à eux mais sans succès. Ces auteurs préfèrent travailler les matériaux, recycler, réparer, transformer. Ils génèrent ainsi seuls les ressources de leurs œuvres et sont totalement indépendants. Ils redonnent vie au presque rien, à des ressources dénigrées ou ignorées ou s’engagent ainsi encore plus fortement dans leur création."


LE SITE DE L'ARTISTE


(cliquer)


L'exposition est prolongée jusqu'au 23 février !
Qu'on se le dise !




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