Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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lundi 8 janvier 2024

AUX FRONTIÈRES DE L’ART BRUT : QUELQUES OEUVRES

 

 



 "L’exposition « Aux Frontières de l’art brut » présente 15 artistes, inclassables selon les critères de l’art brut ou de l’art naïf traditionnel : Pierre Amourette, Gabriel Audebert, Mohamed Babahoum, Jean Branciard, Etty Buzyn, Marc Décimo, Roger Lorance, Patrick Navaï, Marion Oster, Jon Sarkin, Shinichi Sawada, Ronan-Jim Sévellec, Ghyslaine et Sylvain Staëlens et Yoshihiro Watanabe. Sans formation artistique pour la plupart mais possédés par le démon de la création, tous sont des expérimentateurs intarissables, obsessionnels, proliférants, dont l’univers a sa marque particulière, reconnaissable au premier coup d’œil. Peu habitués aux circuits professionnels de l’art, ils sont restés méconnus ou montrent avec discrétion les épiphanies d’une imagination sans limite."

 

Marion Oster 



 

 

 

Ronan-Jim Sévellec 




 

 Marc Décimo

 

 

 

 

 

Jon Sarkin 




Ghyslaine et Sylvain Staelens 




 

 

 

 

Mohamed Babahoum 




 

 

Pierre Amourette 





 

 

Gabriel Audebert 





Ronan-Jim Sévellec 






Etty Buzyn 


 

 

 

 
"Ceux qui en feront la découverte oublieront difficilement la dramaturgie des madones en céramique de Pierre Amourette, les méditations monstruosiformes de Roger Lorance ou le carnaval de la comédie humaine de Gabriel Audebert. Shinichi Sawada, lui, convoque les quatre éléments pour sculpter dans la terre d’étranges créatures hérissées de pointe, tenant tour à tour de l’humain, du reptile, de l’oursin et de l’oiseau. Mais c’est aussi un monde où la poésie en est l’élan vital. Mohamed Babahoum célèbre dans la petite chronique dessinée d’Essaouira, son village natal, les éclats fragiles de ses souvenirs recomposés. Patrick Navaï, poète et peintre traversé par les migrations, fait de son œuvre un voyage intime où les cultures du monde sont mises en relation, s’influencent et se transforment. En animant l’inanimé, Yoshihiro Watanabe réenchante le monde. Ses délicats « Ohira », origami en feuilles de chêne pliées, aux formes animales, restituent à la nature son langage. Renouer avec le vivant est également au cœur du travail de Marc Décimo. Ses assemblages entrelacent des éléments d’origine végétale dans des architectures évoquant l’immense pouvoir du mycélium. En écho, les véhicules forteresses de Jean Branciard sont des échappées salvatrices hors d’un monde trop fonctionnel et utilitaire, dans le désir de rendre au quotidien et aux objets qui le composent leur dignité. On peut y déceler une condamnation de la démesure humaine que Ronan-Jim Sévellec met en scène. L’artiste entretient avec les objets une passion obsessionnelle, et c’est dans le réalisme confondant de ses univers miniatures surannés, désertés de toute présence humaine, qu’il leur offre leur véritable existence. De leur vie dans la compagnie des hommes, les objets se sont chargés d’une mémoire et d’un pouvoir qui peuvent tenir de l’exorcisme et de la magie. Ainsi l’œuvre devient vœu, offrande dans les ex-votos de Marion Oster aux narrations mythologiques, magiques et oniriques. Ghyslaine et Sylvain Staëlens font resurgir dans l’alchimie liminaire de leurs sculptures les fantômes et les esprits de la forêt. Une déraison fondatrice parcourt cette exposition, qui est l’occasion d’en expérimenter quelques-unes des infinies ressources. Dans un torrent de mots et d’images, Jon Sarkin, dessine les possibilités de faire œuvrer ensemble l’espace de l’écrit et celui de la figure, rejetant l’abîme mental qui sépare le sensible de l’intelligible. Chez Etty Buzyn, la main écoute et ses entrelacs aux formes infinies et aléatoires tissent dans le sensible les liens disjoints de notre monde intérieur.

Échappant à l’orthodoxie des positions de Dubuffet, l’art brut est devenu une réalité patrimoniale ouverte dont les contours sont en perpétuelle évolution. Dans son sillage s’est épanoui un monde artistique hétérodoxe où des artistes, revendiquant pleinement leur statut, n’en sont pas moins en porte à faux avec « l’asphyxiante culture ». Préférant la liberté des chemins insolites, des artistes aux entreprises très différentes, désignées sous les étiquettes interchangeables d’art singulier, hors-les-normes, outsider, neuve invention ou sans étiquette du tout, ont fait de leurs œuvres le lieu d’un véritable théâtre privé, le support d’un récit profondément personnel, où l’angoisse de la mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister.
C’est en compagnie de cette tribu créatrice, complexe et plurielle, que la Halle Saint Pierre continue d’avancer."

Martine Lusardy, commissaire de l’exposition


JUSQU'AU 25 FÉVRIER 2024


LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE 

LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LA HALLE SAINT PIERRE

 (cliquer)

 

Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard – 75018 Paris

Tél. : 33 (0) 1 42 58 72 89

Du lundi au vendredi de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h

dimanche de 12h à 18h



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