Un colloque exceptionnel et ... des visites EXCEPTIONNELLES !
Après FILIPPO BENTIVEGNA et ses têtes sculptées, GIOVANNI BOSCO
à Castellamare Del Golfo, ISRAVELE et son Hermitage prés de Palerme voici aujourd'hui
une visite tout aussi émouvante, celle d'un site qui a beaucoup souffert mais dont on découvre les murs sculptés avec fascination, celui de GIOVANNI CAMMARATA à Messine sur la côte est de la Sicile .
Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte de Roberta Trapani :
Giovanni Cammarata (1914-2002)
"Maçon, il s’enrôle jeune dans l’armée et part faire la guerre en Afrique, puis en Grèce, pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, il se retrouve dans un camp de prisonniers anglais sur la côte de la Turquie, puis dans la bande de Gaza. Là-bas, il réussit à gagner quelques faveurs auprès des officiers britanniques en construisant des châteaux d’argile qui les fascinent. Il pourra ainsi rentrer en Sicile en 1947 et s’installer avec sa femme dans une zone industrielle délabrée à la périphérie de Messine appelée Maregrosso.
LE SITE DE HENK VAN ES
GIOVANNI CAMMARATA ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
OUTSIDART
et ICI
LE DOSSIER DE CHIARA SCORDATO
UN TEXTE DE EVA DI STEFANO
(cliquer)
(photo dossier Eva Di Stefano)
Giovanni Cammarata
la Casa del Cavaliere
Via Maregrosso 20
98100 Messina
à Castellamare Del Golfo, ISRAVELE et son Hermitage prés de Palerme voici aujourd'hui
une visite tout aussi émouvante, celle d'un site qui a beaucoup souffert mais dont on découvre les murs sculptés avec fascination, celui de GIOVANNI CAMMARATA à Messine sur la côte est de la Sicile .
Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte de Roberta Trapani :
Giovanni Cammarata (1914-2002)
"Maçon, il s’enrôle jeune dans l’armée et part faire la guerre en Afrique, puis en Grèce, pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, il se retrouve dans un camp de prisonniers anglais sur la côte de la Turquie, puis dans la bande de Gaza. Là-bas, il réussit à gagner quelques faveurs auprès des officiers britanniques en construisant des châteaux d’argile qui les fascinent. Il pourra ainsi rentrer en Sicile en 1947 et s’installer avec sa femme dans une zone industrielle délabrée à la périphérie de Messine appelée Maregrosso.
Dans les
années suivantes, il transforme sa cabane en un palais de rêve et de fantaisie.
À partir des années 1970, la décoration de sa maison devient sa principale
occupation. Il crée des mosaïques à partir de tessons de pierre et de fragments
de bouteilles, élabore des sculptures et des bas-reliefs en ciment peint, ainsi
que des assemblages inventifs à partir d’objets sériels. Ces éléments se
combinent sans interruption au moyen d’un recyclage d’objets trouvés, de
matériaux divers et d’une réinvention constante de modèles et d’images. Sa
maison-musée, pillée par des vandales après sa mort, a été en grande partie
détruite à la fin de 2007 en vue de la construction d’un centre commercial
situé à proximité du site. Actuellement, seuls subsistent une partie de la
façade en mauvais état, ainsi que certains éléments dans la cour attenante la
maison.
Aujourd’hui, grâce notamment à la catégorie « outsider art », la Maison
de Cammarata dit le Cavaliere fait l’objet d’un intérêt grandissant. Au
Cavaliere ont été consacrés des livres, des chansons, des vidéos et des
spectacles de théâtre, symboles d’une reconnaissance locale et internationale.
Depuis quelques années, des groupes de jeunes se sont formés à Maregrosso qui
veulent arrêter de regarder ce quartier seulement du point de vue de la
dégradation. Dans cette zone industrielle délabrée, des foyers de résistance et
"régénération urbaine" se sont allumés. Des petits groupes de
protestation, nés en 2007 pour empêcher la destruction de la maison, s'est
constitué le collectif de recherche-action ZonaCammarata, composé d'historiens,
universitaires, poètes urbains, militants politiques et artistes visuels. Ce
groupe cherche à réhabiliter non seulement la dimension artistique de l'œuvre,
mais aussi sa capacité à solliciter des relations sociales, territoriales et
urbaines. ZonaCammarata a réussi à sauver 60 œuvres de la maison de Cammarata
et a obtenu la disponibilité d’une salle de l’Ecole d’art de Messine où des
œuvres seront exposées. Des artistes du quartier auront une part active dans la
réhabilitation du lieu à travers des laboratoires de restauration des
sculptures et de la façade décorée. ZonaCammarata s’occupe régulièrement de
l'entretien du site, organise des réunions pour recueillir des témoignages et
est en dialogues avec les autres foyers de création et de résistance à
l’homologation présents dans le quartier. Une fois par an, il organise un
événement public, artistique et festif, afin de partager avec l'ensemble de la
population les résultats obtenus. Grâce au travail de ces militants, la Maison du Cavaliere est maintenant
considérée comme un patrimoine culturel et sa protection au titre des Monuments
Historiques est en cours.
La Maison de Cammarata, non seulement œuvre d’art, mais aussi lieu
anthropologique et donc relationnel, historique et identitaire à la fois,
devient ainsi un lieu où se retrouver pour repenser ensemble l'histoire. Une
histoire particulière, celle de la Maison du Cavaliere, mais aussi une histoire
collective, celle du quartier de Maregrosso. "
LE SITE DE HENK VAN ES
GIOVANNI CAMMARATA ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
OUTSIDART
et ICI
LE DOSSIER DE CHIARA SCORDATO
UN TEXTE DE EVA DI STEFANO
(cliquer)
(photo dossier Eva Di Stefano)
Giovanni Cammarata
la Casa del Cavaliere
Via Maregrosso 20
98100 Messina
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