J'avais croisé des œuvres de LAURENT FIÈVRE en 2014 à Landerneau et j'ai été heureuse de le retrouver chez AN. SO en septembre 2024.
C'est une histoire de rencontre, un travail à 4 mains, un encadrement qui sublime une œuvre déjà sublime. Une exceptionnelle collaboration !
"Ma rencontre avec le travail de Laurent Fièvre s'est faite au hasard d'une exposition en septembre 2019, organisée par la ZAAT, à Brest.
C'est l'une de ses œuvres qui m'a particulièrement interpellée et qui a engagé le dialogue.
Dès janvier 2020, nos échanges sur la sensibilité de l'Artiste se sont transformés en une rencontre artistique où l'envie de connecter nos univers respectifs s'est fait sentir.
C'est ainsi que deux expressions artistiques différentes, chacune empreinte d’une personnalité marquée et d’une sensibilité forte se sont mises a résonner de façon harmonieuse, l’un révélant subtilement l’autre…
Aujourd’hui, nous avons produit 9 œuvres communes dont certaines sont exposées au Naïa Museum, musée de l’art imaginaire et du fantastique de Rochefort en Terre en Bretagne."
"Tout autant accoucheur que fossoyeur, Laurent Fièvre est un peintre, illustrateur, sculpteur, qui exploite ouvertement des thématiques macabres afin de bousculer, d’engager une réflexion sur le parcours souvent accidenté de la vie.
Née d’un travail sur l’expressivité, sa démarche vise en premier lieu à provoquer. Au moyen de thèmes figuratifs, il aiguise les sentiments, déclenche des émotions, suscite des réactions, pour mettre le spectateur face à sa propre condition. « Chacun y trouve sa propre histoire, ses propres limites, ses handicaps et imperfections ».
Comme pour contrebalancer la dématérialisation omniprésente dans notre environnement actuel, la matière acquiert une place très importante dans ses créations. Il utilise dans ses œuvres des éléments comme le papier de soie afin d’obtenir un réalisme plus abouti de la peau. Les filaments de corde ou de tissu lui permettent de recréer certaines formes organiques naturelles au même titre que le plâtre et l’enduit rappellent la pierre.
Le sentiment de manque se dégage prioritairement dans l’oeuvre de Laurent Fièvre. Il l’exprime en amputant ses personnages, en leur retirant des sens comme la vue, la parole ou le toucher. Son but est de faire entrer en résonance les sentiments provoqués. En débusquant l’essence même de l’humanité, par le geste et l’expression de ses mutilés, il parvient à raviver des regards éteints, à dégripper des mouvements figés, à prononcer des mots inexprimables.
Beaucoup ne pourrait y voir que la peur de la mort ou qu’un aspect macabre et douloureux. Pourtant, une fois les premières appréhensions dépassées, force est de constater que c’est la vie qui, en réalité, est au centre de son travail.
Dans le cadre de ses expositions et de ses recherches artistiques, l’artiste multiplie les collaborations sur un plan international, avec des peintres, des photographes, des écrivains et des musiciens. Il a notamment collaboré avec les photographes américains Matt Lombard et John Santerineross, ainsi qu’avec l’artiste peintre Natalie Lanson ou le sculpteur Stéphane Maillaud. Ses dessins et peintures illustrent des couvertures de romans (James Osmont et Sébastien Prudhomme-Asnar) et des pochettes d’albums de musique (Psyche, Gengis, Anthares). Enfin, son travail a fait l’objet d’une monographie en 2016 intitulée « L’intimité partagée » publiée aux Editions Jacques Flament."








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