Cadeau du jour quelques textes de
MICHEL BENARD ....
Diaphane apparence,
Enigmatique beauté,
Songe d’un siècle
effacé
Et d’un monde oublié,
Te voici éperdue
Face au mirage infini,
Face au silence écrasant.
Impalpable réalité,
Spectrale transparence,
Je ferme les yeux
Pour t’écrire l’icône
de vie
D’un délié d’encre,
Passe la main
Sur ta larme d’argile
Pour caresser l’empreinte
De l’inexplicable
destinée.
Je fais un vœu !
A la croisée des quatre
vents
Face aux nuances
assourdies,
De champêtres reflets
verts
D’ocres et de bruns
ponctués.
Au milieu du chemin
fangeux,
Une simple plume de ramier
Et l’empreinte d’une
patte de renard.
Pour seule musique,
Le chant des oiseaux
Et des grands sapins
noirs,
Déposant leurs notes en
arpèges
Sur les rais de lumière
Filtrant du lourd rideau
D’un ciel gris et
moutonneux.
Quelques gouttes de pluie
Sur un vol de freux,
Et le cri de la première
hirondelle.
Je fais un vœu !
Une voix profonde et
fascinante
Monte des terres chaudes
d’Espagne,
Décroche les larmes
Aux yeux arides des
Saints,
Résonne sur les vitraux.
Une voix qui comme une
banderille
Se plante au milieu du
garrot.
Une voix qui décline
Les degrés de la destinée
Et transforme en poussière
Les statues de sel et de
pierre.
Une voix comme une muleta
Rouge vif au centre de
l’arène,
Et le sang d’une grenade
Sur celui du cœur du
Christ.
Une voix qui déchire le
ciel
Monte des terres chaudes
d’Espagne,
Comme l’écho des poèmes
De Garcia Lorca et de
Machado.
Tu portes ce mystère
Du voile de Véronique,
Comme un effleurement
d’aube,
Une lumineuse rencontre,
Une diaphane apparence.
Te voici interrogative
Enigmatique beauté,
Délicieuse rêveuse
hypnotisée,
Par le miroir des brumes
Sur l’étendue océane
Des plages silencieuses.
Alors, afin de me
convaincre
A t’imaginer réelle,
Je passe la main
Dans le sel de tes cheveux
Pour te rendre plus belle
encore.
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