L'EXPOSITION DE VOTRE ÉTÉ !!!!
*** JOSEPH KURHAJEC
*** JANO PESSET
*** JEAN-LUC GIRAUD
*** JOËL LORAND
*** JEAN-MICHEL CHESNE
*** GERMAIN TESSIER
(Textes issus du dossier de presse)
Abbaye d'Auberive
Centre d'art contemporain
1, Place de l'Abbaye
52160 Auberive
Tél. : +33 (0)3 25 84 20 20
Horaires d'ouverture :
jusqu'au 28 septembre 2014
Mardi de 14h à 18h30
Mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET MYCELIUM
Et quelques artistes déjà évoqués sur les Grigris :
*** JOSEPH KURHAJEC
Joseph Kurhajec (né en 1938
à la frontière du Canada, dans le Wisconsin) est un artiste américain
remarquable, dont la réputation serait établie depuis longtemps si le triomphe
de l’art ‘contemporain’ international et l’hégémonie de l’approche conceptuelle
de l’art n’avaient pas marginalisé les créateurs de son acabit. Après une
enfance dans un ranch où ses parents, originaires de Tchécoslovaquie, étaient à
la tête d’un élevage de visons, il choisit d’abord d’étudier la sculpture sur
métal à l’Université du Wisconsin, mais c’est une exposition de fétiches du
Congo à l’Art Institute de Chicago qui, en 1961, va décider de son orientation
artistique : une sorte de néo-tribalisme où la céramique, la pierre, la
corne, les cordes, la fourrure ou les ossements, se mêlent pour former
d’étranges objets ‘chargés’, masques ou fétiches d’une civilisation primitive
imaginaire. Ayant vécu et travaillé successivement à New York, à Rome et en
Angleterre, Joseph Kurhajec s’est
installé à Paris en 1987 et son art momifié (mummified art), plus
tourné vers les sociétés archaïques, voire la préhistoire, que vers le futur, a
été présenté dans de nombreuses expositions, personnelles ou collectives, aux
Etats-Unis, au Canada et en Europe, ainsi qu’au Chili et en Inde. Il figurait
déjà dans l’exposition Young America 1965 du Whitney
Museum of American Art, à New York, à l’époque où l’art dominant prenait une
direction opposée autour d’Andy Warhol. Aujourd’hui Joseph Kurhajec partage son
temps entre son atelier parisien, sa maison-musée de Treadwell, au Nord de
New York, et sa demeure mexicaine de Mérida, au Yucatan, où il avait étudié la
culture maya dans sa jeunesse et pratique aujourd’hui la sculpture sur pierre.
Ses collages d’éléments reptiliens sur fonds apocalyptiques ou antédiluviens
semblent la métaphore inquiétante des régressions cosmiques qui se préparent.
*** JANO PESSET
Jano Pesset (né
Jean-Claude Bouchet, à Saintes, en 1936) est un poète philosophe, autodidacte
et boulimique de lecture, qui donne vie à ses réflexions et commentaires
personnels sous la forme de curieux assemblages réalisés avec le matériau
naturel le plus courant qui soit : le noisetier et les tiges de lierre,
dont le graphisme infiniment varié lui permet de donner corps aux créatures de
sa fantaisie. Elevé par sa grand-mère à Orgibet, un village
de l'Ariège, pendant la guerre, il a passé une bonne partie de son enfance à la
campagne où il gardait les vaches et observait la nature. Après un CAP
d’ajusteur, il vient chercher un emploi à Paris et sera tour à tour
« intervalliste » aux Studios Jean Image, puis manœuvre, emballeur,
agent technique, pour finir chef magasinier. De tempérament très indépendant, Jano Pesset dessine et
peint depuis toujours. C’est la lecture d’Asphyxiante Culture de Jean Dubuffet en 1968 qui l’a mis sur
le chemin de sa voie personnelle : un art contemporain, mais d’inspiration
populaire, dont l’humour n’est jamais absent et où de petits personnages,
drolatiques ou grotesques, accompagnent divers messages écrits dans des
cartouches ou des phylactères. Depuis
l’exposition des Singuliers de l’Art, au Musée
d’Art Moderne de la Ville de Paris, en 1978, Jano Pesset est resté
très attaché à La Fabuloserie, le musée
privé d’Alain et Caroline Bourbonnais, et c’est là que figure la majeure partie
de sa production.
*** JEAN-LUC GIRAUD
Bien que
formé à toutes les techniques traditionnelles de la gravure, du dessin et de la
peinture, Jean-Luc Giraud (né en 1945 à Saint-Etienne) est aussi un pionnier de
l’infographie et de l’image numérique, qu’il utilise de manière non
conventionnelle, principalement pour réaliser – à partir de dessins, de photos
ou de films – des séries d’autoportraits dont certains sont animés, ou
utilisent les techniques du morphing permettant de passer d’un visage à un
autre. Ancien étudiant des Beaux-arts de Saint-Etienne et de Paris, ainsi que
de l’Académie Royale de
Copenhague, titulaire d’un DEA d’arts plastiques de l’Université Rennes 2, il a
longtemps enseigné à l’école des Beaux-arts d’Angers (département
Communication), puis de Nantes (option Design), avant de finir sa carrière
comme maître-assistant à l’Ecole Nationale
Supérieure d’Architecture de Nantes, de 1995 à 2010. C’est lui qui a introduit
la pratique de l’image numérique dans les ateliers d’arts plastiques de cet
établissement, comme il l’avait fait auparavant à l’Ecole Emile Cohl, à Lyon,
de 1986 à 2003. Dans ses travaux personnels, rarement montrés en public,
Jean-Luc Giraud hybride tous les médias visuels d’aujourd’hui, image fixe et
image mobile, dessin, photo, cinéma, peinture et image numérique. Si
l’autoportrait reste son sujet de prédilection, outre un petit bestiaire, plein
de fantaisie, et des séries de monotypes, il est aussi l’auteur de
courts-métrages expérimentaux et anime, avec son vieux complice Laurent Danchin, le site www.mycelium-fr.com depuis septembre 2010. Publiés récemment
aux éditions de L’œuf sauvage, les Monotypes estivaux de Jean-Luc Giraud sont assortis de
textes dont le ton d’autodérision, doucement mélancolique, n’est pas sans
évoquer un élégant mélange de Proust et de Chaplin.
*** JOËL LORAND
La naissance
de la vocation artistique de Joël Lorand (né à Paris
en 1962) en dit long sur les arcanes de la psyché humaine : c’est en
voyant son épouse, enceinte, sur le point d’accoucher que ce pâtissier de
talent, passionné de dessin et de bande dessinée depuis toujours, mais aussi de
rock’n roll et de
séries télévisées, a soudain compris qu’il lui fallait laisser derrière lui
quelque chose de plus durable que des produits de consommation. C’était en
septembre 1994, il avait 32 ans. Devenu peu à peu une obsession, le besoin de
créer l’amène alors à changer de métier puis à quitter Paris pour s’installer
aux environs d’Alençon (Orne), après quoi il divorce, dévoré par sa nouvelle
passion. Depuis, il n’a cessé de peindre, puis de dessiner, produisant des
centaines d’œuvres qui témoignent, par cycles et par séries, d’une évolution
remarquable. Après les Labyrinthes de la
Procédure, les Personnages Floricoles ou les Boucliers Cosmogoniques, et d’autres séries encore mêlant, dans
un graphisme volontairement enfantin et une palette proche du camaïeu, les
monstres les plus terrifiants à un système décoratif où végétal, animal et
humain se confondent, la série actuelle des Freaks retrouve la couleur et prend des libertés
avec la symétrie, souvent prédominante dans les travaux antérieurs.
*** JEAN-MICHEL CHESNE
Jean-Michel Chesné (né à Paris
en 1959) se définit lui-même comme un autodidacte ‘éclairé’. Fan précoce de
rock alternatif, il fait d’abord des études agricoles, puis trouve un poste
d’agent de bureau près de Beaubourg, à Paris, et travaille ensuite dans un
atelier de décors de théâtre et de cinéma. Après un stage d’initiation
à l’infographie en 1993, il devient
directeur artistique d’une petite agence de publicité et de
communication, qu’il quitte en 2001 pour se consacrer entièrement à la
création. C’est une exposition de collages cubistes de Georges Braque, en
1982, qui provoque chez lui le premier choc esthétique et le pousse à explorer
avec passion le dessin et la peinture, puis la tapisserie. Dix ans plus tard il
a la révélation de l’art brut en visitant le Palais Idéal du facteur Cheval à Hauterives, et va
devenir, entre autres, un des plus grands collectionneurs de cartes postales
‘vintage’ sur les environnements insolites disparus,
auxquels il a depuis consacré un film. Grand amateur d’art populaire et
singulier, collaborateur et maquettiste de Gazogène, organisateur d’expositions – en
particulier de sa collection de Folk Art américain –, il a construit à l’arrière
de son logement de Malakoff une grotte aux
allures de chapelle que l’on
peut visiter et décoré de mosaïques tous les murs de son jardin. Sa dernière
série de dessins, qu’il appelle « Dentelles », est née en 2009 de la
rencontre fortuite d’un stylo roller à l’encre blanche, dont il explore sans
fin les possibilités sur des fonds noirs, faisant naître, par un jeu
d’emboîtements successifs, tout un
bestiaire et tout un peuple de personnages et masques totémiques aux allures
primitives raffinées.
*** GERMAIN TESSIER
Découvert
dans les années 1970 par le photographe Jean-Paul Vidal, son voisin à
Pithiviers, Germain Tessier (1895-1981), le « peintre du terroir »,
était un jardinier peintre, humoriste à toute épreuve, bien connu dans son
quartier où on l’appelait tantôt « Manche de Bêche », tantôt
« le zouave de l’Abbaye ». Vétéran de la Grande Guerre, à la fois anarchiste
et patriote, il composait, sur des airs traditionnels, des chansons grivoises
dont il consignait les couplets dans d’inénarrables carnets illustrés. Il a laissé également
700 tableaux, peints au Ripolin sur du carton d’emballage, dans un style
« naïf brut » plus proche du pop art ou de la bande dessinée que du
naïf traditionnel. A un « Salon de Peinture du Pithiverais », en
1965, Tessier présentait déjà 129 œuvres, où se côtoient tous les thèmes de son
inspiration : vues de la ville ou des villages avoisinants, anecdotes du
quotidien, natures mortes, souvenirs de la Grande Guerre et images de cirques,
mais aussi portraits de célébrités : grands sportifs, chanteurs ou acteurs
de cinéma qu’il aimait. Veuf et vivant presque comme un clochard, le vieux
Tessier s’était remarié et avait ouvert chez lui son petit musée. C’est dans
son grand âge qu’ayant découvert une manière plus épurée de traiter les
surfaces, il a fait sans doute ses meilleurs tableaux, privilégiant les
couleurs éclatantes – laques bleues, jaunes, rouges, noires, oranges –, et se
lançant dans de plus grands formats. Comme lui disait sa fille : « Tu
ferais mieux de repeindre tes volets ! ». Peu après sa mort, son
œuvre a été sauvée de l’oubli grâce à Jean-Paul Favand, le
créateur du Musée des Arts Forains de Bercy.
(Textes issus du dossier de presse)
Abbaye d'Auberive
Centre d'art contemporain
1, Place de l'Abbaye
52160 Auberive
Tél. : +33 (0)3 25 84 20 20
Horaires d'ouverture :
jusqu'au 28 septembre 2014
Mardi de 14h à 18h30
Mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET MYCELIUM
Et quelques artistes déjà évoqués sur les Grigris :
JEAN-LUC GIRAUD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
JEANNE GIRAUD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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