Impossible pour moi d'être à la GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE pour l'exposition de CATHERINE URSIN. Ce sont donc les yeux d'Apolline qui ont réalisé pour les Grigris ce reportage photos.
"Catherine Ursin situe le «corps» au cœur de son œuvre. Corps dessinés, sculptés, photographiés, corps sexués, violentés, torturés. Corps-à-corps percutant et brutal de déesses pariétales et de monstres sidéraux. De la gestuelle picturale au sol jusqu’à l’expérience de la performance, le corps demeure en mouvement perpétuel. Dans un rythme effréné, Catherine Ursin traverse les techniques ne conservant que la puissance du rouge et la profondeur du noir. Les frontières se brisent et l’espace est investi. Elle y déploie ses formes humaines hybrides, relie les contraires, concilie les antinomies et les oxymores. Dernièrement, elle puise l’énergie dans les échanges, fait des aller-retour entre écritures et dessins où les couleurs finissent par trouver leurs places et convie des complices de jeu à des lectures performées."
QUELQUES GROS PLANS ....
ET CATHERINE LA TALENTUEUSE
Photos Apolline Lepetit
Un texte de Jean-Paul Gavard-Perret que Catherine aime beaucoup :
Catherine Ursin n’a jamais fait sienne la phrase de Winnie dans Oh les beaux jours de Beckett : “Assez les images”.
Mais pour autant, elle ne les laisse pas en paix. Il faut que ça
saigne. Les monstres sont au premier plan. L’artiste ne flatte jamais
la bête mais d’une certaine manière la caresse, en rappelant que ses
morphologies ne trompent jamais : sous la bête l’homme (ou la femme)
n’est jamais loin tant la parenté est évidente.
L’artiste fait renaître des zombies, ce qui n’est pas pour déplaire à Kenny Ozier-Lafontaine. Exit les bonnes manières et les portraits bien léchés (sauf s’il s’agit de leur derrière). Exit tout autant Manet ou Derain voire Matisse, et l’artiste pourrait dire comme Beckett : “Manet navet, Derain inconcevable, Renoir dégob, Matisse beau bon Coca-Cola”.
L’artiste fait renaître des zombies, ce qui n’est pas pour déplaire à Kenny Ozier-Lafontaine. Exit les bonnes manières et les portraits bien léchés (sauf s’il s’agit de leur derrière). Exit tout autant Manet ou Derain voire Matisse, et l’artiste pourrait dire comme Beckett : “Manet navet, Derain inconcevable, Renoir dégob, Matisse beau bon Coca-Cola”.
Pour Catherine Ursin,
les images doivent être autre chose que la possession carnassière
des apparences, autre chose que cette mimesis en laquelle, depuis la
Renaissance italienne, elles se sont splendidement fourvoyées et
dont le prétendu “réalisme” représente la forme la plus détestable.
L’artiste et l’auteur ne nous embêtent jamais avec des histoires
d’objectivité et de choses vues.
Pour Catherine et Kenny, le réel semble victime d’une erreur de distribution. Subsiste un étrange ordre des choses, fait de chaos et de joie. A ce titre, la création poétique et visuelle reste la quête suprême par la “figuration infigurable”.
Pour Catherine et Kenny, le réel semble victime d’une erreur de distribution. Subsiste un étrange ordre des choses, fait de chaos et de joie. A ce titre, la création poétique et visuelle reste la quête suprême par la “figuration infigurable”.
Et ce, à l’aide d’images que l’artiste
reprend à sa main pour les effacer et les réengendrer dans le rêve de
faire surgir les montres qui nous habitent et que le poète
cristallise dans un volontaire « mal dit » au sucre de cannes. Celles
dont on fait le rhum et non les adjuvants à la manche de ceux qui en
ont abusés.
CATHERINE URSIN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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Galerie D’un livre l’autre
2 rue Borda 75003, Paris
Ouvert du Mardi au Vendredi de 12h à 19h,
les autres jours sur rendez-vous.
Téléphone: 01 57 40 79 01 ou 06 43 61 69 80
Lecture-performance avec Kenny Ozier-Lafontaine le 12 Avril
JUSQU'AU 19 AVRIL
Merci Emile et Agnés Brami pour cette superbe exposition
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