J'aime quand de sites en sites je vais de découvertes en découvertes ...
Cette semaine j'ai découvert SOPHIE ORLICKI ....
Voici aujourd'hui sur les Grigris des textes, des visuels et une vidéo glanés de ci delà ....
Sophie Orlicki est née le 13 juillet 1970 à Paris. Son enfance
se déroule à Maisse, dans l’Essonne. Elle séjourne dans l’état de New
York de 1985 à 1988 puis étudie la philosophie à Paris XII
jusqu’en 1991. Après avoir fréquenté l’IUFM de Bordeaux, elle
devient institutrice en Gironde en 1993.
Elle commence à dessiner très jeune sur du papier en rouleau,
sans jamais éprouver le besoin de suivre des cours, préférant apprendre
et travailler seule. Elle peint des visages aux regards
expressifs empreints de mélancolie.
Sophie Orkicki réside à Bègles.
On peut voir ses oeuvres au Musée de la Création
Franche à Bègles,
ainsi que dans de nombreuses galeries internationales, notamment aux États Unis.
"Les têtes de Sophie
Orlicki, la sienne même et celles des êtres qu'elle ne cesse
d'engendrer […] jouent le rôle d'outil pour la révélation
d'une vérité essentielle échappant à toute forme de
raisonnement. L’artiste y consacre une énergie dont les dépenses
de vaste amplitude bénéficient du soutien intensif de
la force vitale toujours inscrite en elle et énergiquement
déployée.
Ses « têtes »
nous donnent à ressentir qu'il existe une tout autre dimension
dont elle nous apporte la certitude parce que tous les traits
de leurs visages s'unissent pour exprimer la présence
universelle du mystère, là, devant nous, offert à notre regard
comme l'assurance d'un accord profond entre l'œuvre et la vie
se donnant à voir dans son immensité spirituelle."
Gérard Sendrey
" J'ai commencé à dessiner vers six ans , et à peindre à seize ans. Je dessinais sur des kilomètres de papier en rouleau des personnages qui étaient totalement vivants pour moi et qui me rendaient plus riche. Après , avec la peinture , j'ai découvert la couleur. J'ai toujours dessiné puis peint des visages et j'ai une grande réserve de têtes à l'intérieur.
Comme j'ai toujours su ce que j'aime faire , je n'ai pas ressenti le besoin de suivre des cours ou des études d'art , au contraire je préfère apprendre et travailler seule . Ce que je peins me dépasse, je n'en connais pas l'origine . Je me contente de laisser venir, d'accueillir et de travailler .
Je peins vite et beaucoup . C'est un prolongement de moi, qui me nourrit et qui m'échappe ensuite . C'est un travail sans fin qui demande beaucoup d'énergie mais qui me fait le plus grand bien ."
Sophie Orlicki
Sophie Orlicki : les configurations de l’émotion
" J'ai commencé à dessiner vers six ans , et à peindre à seize ans. Je dessinais sur des kilomètres de papier en rouleau des personnages qui étaient totalement vivants pour moi et qui me rendaient plus riche. Après , avec la peinture , j'ai découvert la couleur. J'ai toujours dessiné puis peint des visages et j'ai une grande réserve de têtes à l'intérieur.
Comme j'ai toujours su ce que j'aime faire , je n'ai pas ressenti le besoin de suivre des cours ou des études d'art , au contraire je préfère apprendre et travailler seule . Ce que je peins me dépasse, je n'en connais pas l'origine . Je me contente de laisser venir, d'accueillir et de travailler .
Je peins vite et beaucoup . C'est un prolongement de moi, qui me nourrit et qui m'échappe ensuite . C'est un travail sans fin qui demande beaucoup d'énergie mais qui me fait le plus grand bien ."
Sophie Orlicki
Sophie Orlicki : les configurations de l’émotion
" Dans ce domaine tellement
composite de la peinture, il est très largement convenu de
s’émouvoir sans plus attendre à la vue d’une œuvre dont la
réputation bien établie ne saurait s’accommoder d’une certaine
indifférence et, c’est évident, bien moins encore de la moindre
réflexion critique négative. En fait, la réaction de qui regarde
résulte très souvent d’un conditionnement médiatique dont il ne
serait pas bienséant de lui manquer de respect. Dans ces conditions,
l’œuvre saute immédiatement au cou du spectateur et l’étreint
d’une émotion préfabriquée qui le comble d’aise. Cette
gratification se manifeste généralement en fonction de la situation
hiérarchique de l’œuvre dans l’échelle des valeurs en vigueur
dans le milieu artistique concerné. Pas question de faire alors la
fine bouche devant ce qui a recueilli la faveur des autorités
supposées compétentes. Si ces gens-là disent que c’est beau, ne
serait-il pas sot d’en douter ? Tout bien considéré, c’est
certainement quand même une bonne chose que tant de personnes
puissent ressentir ce plaisir de partager avec tant d’autres les
même sensations devant les mêmes objets recommandés à leur
attention. J’ai dit « objets » ? Tiens, comme
c’est objectif !
Ceci posé, parlons un peu
du contraire. Une œuvre sans recommandation médiatique, sortie on
ne sait d’où, mis à part le fait que ce n’est à coup sûr pas
d’un apprentissage dirigé par quelque autorité reconnue. Des
peintures comme s’il en pleuvait. En trombes. Toutes marquées de
la même griffe. Toutes semblables, autant que différentes. Les
physionomies vivaces de paysages en fortes abondances. Des têtes à
profusion, ornementales de voies ouvrant sur l’inconnu secret
offert en spectacle à percevoir. La force en puissance x y z
difficile d’abordage pour les lettrés de la convention. Avec cette
identité d’une autre source , infiniment profonde, infiniment
immédiate, infiniment finie, offerte à tout contrevenant aux
préceptes reçus, au regard qui s’attarde pour aller plus vite au
fait, pour ne pas manquer l’occasion de brûler les étapes vers le
fin fond d’un autre savoir que la vie seule enseigne. Je suis, tu
es, elle est, nous sommes… C’est la vie. Qui surgit là, produit
de naissances incessantes, incarnations saisissantes d’une
procréation fertile en émotions sitôt ressenties que venues.
La naissance et la
création. Même miracle, même combat. Donner la vie. Dans son
propre laboratoire. Là où elle installe la chambre secrète, au
cœur de la matière, des rencontres procréatives inouïes
prédéterminées de toute éternité en attente de l’heure de la
venue au monde qui se décide hors le champ d’une démarche
génitrice soumise à la volonté de l’absolu. La main n’est pas
l’outil mais l’accessoire impersonnel d’un corps machine de
reproduction infinie de modèles uniques à ressemblance simulée par
le regard approximativement porté sur la proche apparence. Cependant
que chaque épreuve aperçue au sortir de l’appareil témoin porte
orgueilleusement ses différences qu’il faut apprendre à voir en
la claire lumière dont elle est habitée sitôt délivrée de
l’incertitude pré créatrice. Surtout bien se garder de déclamer
la sempiternelle litanie des insuffisances monocordes. La
contradiction s’étale sous l’œil critique et la suffisance
subjective de qui détient le triste savoir. C’est apprendre qui
enrichit aux dépens de soi-même dans le constant étonnement
toujours restant à mieux accomplir. La création est un concert
d’incompétences incessamment conjointes aboutissant à
l’efflorescence perpétuelle de l’œuvre sous autant de
conceptions originales qu’il y a succession d’approches vierges
de convenances.
Un ensemble de concepts
sans contenu tangible, par nature difficiles à décrire et pas plus
faciles à entendre. Ce ne sont qu’avis, a priori contestables,
mais le cas échéant à comprendre au vu de la peinture ayant
inspiré pareils commentaires : celle de Sophie Orlicki."
Gérard Sendrey
D'AUTRES VISUELS SUR FLICKR
Des têtes hypnotisantes dans Sud Ouest
UNE VIDÉO qui donne un bel aperçu de son travail
D'AUTRES VISUELS
(cliquer sur les liens)
J'espère que 2015 me donnera le plaisir de rencontrer Sophie Orlicki !
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