L’exposition du LaM de Villeneuve d'Ascq réunit plus de 400 oeuvres (dessins, peintures, sculptures, films, écrits, documents) au sein d’un parcours thématique en cinq sections et couvre une période s’étendant de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1970. Les oeuvres d'artistes inconnus côtoient celles de Picasso, Dubuffet ou encore Miro ...
Peut être suis je devenue monomaniaque car je ne fus pas transportée, éblouie ou tout simplement émue par cette exposition ....
A voir donc pour les encres de Madge Gill, la magnifique présentation des pierres d'un poète
collectionneur, les dessins d'Augustin Lesage et d'Yvonne Cazier, les pierres sauvées d'Adrien Martias ... et pour la toile de Mary Barnes ....
"L’Autre de l’art propose une relecture transversale de l’art du XXe siècle : l’Occident à la recherche d’une origine de l’art, qui ne lui serait accessible qu’à travers l’Autre, compris dans des acceptions très diverses au fil du siècle. Par une approche transdisciplinaire mêlant art, littérature, ethnologie et cinéma, elle invite à une nouvelle lecture de l’histoire de la création en montrant comment certaines œuvres, réalisées en dehors de contextes habituels (la rue, les hôpitaux, les prisons…), ou par des autodidactes ou des enfants, ont bouleversé les pratiques artistiques et fait émerger, dès le milieu du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, différentes figures d’un « autre » de l’art. Elle poursuit la vision fondatrice du musée en abordant à la fois l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut."
"Un parcours profus et ambitieux, où des
graffitis immortalisés par Brassaï font face à ceux de Carlo Zinelli,
grand nom de l'art brut, gravés sur les murs de son hôpital, ou à ceux
de Jean-Michel Basquiat, réalisés à la bombe et filmés à la sauvette.
Captivante aussi, la rencontre des dessins d'enfants (de l'école
Freinet) avec les toiles de Miró, Picasso, Chaissac ou Klee, face aux
animaux déformés et colorés de Georgine Hu ou de Geneviève Clément, deux
internées n'ayant jamais lâché les crayons."
Oeuvre d'un poète collectionneur amoureux des pierres Luigi Lineri
Chaissac
Jules Codi
Mary Barnes
Louis Soutter
Yvonne Cazier
Adrien Martias
Dessin d'Augustin Lesage
... Et l'exposition permanente .....
avec " L'invention du lieu" ....
Les Marguerite Sirvins sont à mourir de plaisir !
Marguerite Sirvins
Auguste Forestier
André Robillard
Michel Nedjar
Joseph Barbiero
Willem Van Genk
Eugéne Engrand
Auguste Forestier
"Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la découverte de peintures pariétales et d’objets gravés apportent la preuve de l’existence d’un art préhistorique, antédiluvien, bouleversant la chronologie de l’histoire de l’art et créant un climat propice à un discours sur l’origine de l’art. Dans le même temps, des documents issus de l’asile sont rassemblés et des formes d’expression comme le gribouillage, le griffonnage sont remarquées. Ces découvertes se doublent d’un nouveau regard posé sur l’enfance et sur les créations enfantines. Cette nouvelle enfance de l’art et l’innocence qu’on lui prête se trouble avec la naissance de la criminologie et le regroupement de collections d’œuvres de prisonniers.
Dans cette fin du siècle de la science et de l’industrie qui est aussi celui de l’essor puis de la vulgarisation de la théorie de l’évolution, s’organisent de grands récits au sujet de la création artistique et, au-delà, sur l’origine de l’art : une écriture de l’histoire de l’art et de la création dans laquelle l’Occident tient lieu de sommet.
Dans le même temps et dans le cadre de la colonisation et de ses entours, un « autre » de la création se dessine qui exprime une primitivité d’aspect multiple. Dans l’histoire contemporaine de l’art, le terme primitivisme renvoie au mouvement de célébration, par de nombreux artistes des avant-gardes du XXe siècle, de valeurs et de formes considérées comme originelles et régénératives. On situe vers 1900 le début de l’attrait des artistes occidentaux pour des œuvres venues d’Afrique ou du Pacifique. Cette histoire ayant été largement étudiée et présentée, l’exposition ne propose que de rapides évocations de l’importance des arts extra-occidentaux, pour privilégier les formes d’expression artistique occidentales que l’on a pu qualifier d’involontaires, souvent anonymes et qui restent pour beaucoup presque inconnues.
Le développement de la photographie et du cinéma, l’essor des sciences humaines comme l’ethnographie, mais aussi le développement des sciences de l’intériorité : psychologie, psychanalyse et phénoménologie vont aussi progressivement contribuer à changer la donne en mettant en doute la notion de culture. Suite à la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe, comprise dans une dimension ouverte et ramifiée, tend au dépassement de la notion d’un autre primitif pour redéfinir ses marges. En définissant l’art brut en 1945, en collectant des œuvres de personnes isolées, sans formation artistique, d’autodidactes, de médiums, Jean Dubuffet rend « honneur aux valeurs sauvages » européennes. Les membres du groupe CoBRA cherchent leur inspiration dans les sources premières de la création tout particulièrement les dessins d’enfants. Tout au long du XXe siècle, les artistes vont renouveler leurs propres formes d’expression en posant leur attention sur ces créations : le regard est à l’œuvre.
Environ 400 œuvres (dessins, peintures, sculptures, films, écrits, documents) seront réunies selon un parcours thématique constitué en cinq parties parcourant un vaste champ chronologique : du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1970."
JUSQU'AU 11 JANVIER 2015
Le LaM est ouvert de 10 h à 18 h du mardi au dimanche.
LE SITE DU LAM
D'AUTRES VISUELS
TELERAMA ET L'EXPOSITION
(cliquer sur les liens)
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