En 2019 j'avais écrit sur mon blog :
"Chaque œuvre de CLAUDINE GOUX est exceptionnelle !
Chaque œuvre de CLAUDINE est subtile et raffinée, derrière chaque
peinture, chaque gravure il y a sans aucun doute de très nombreuses
lectures, une longue réflexion, de belles recherches ( "Elle a lu des
bibliothèques
entières, elle lit, toujours et encore, affamée de connaissances.
Tous ces enrichissements, longuement accumulés, ont fertilisé son
univers intime en lui donnant la capacité d’ouvrir des portes sur
l’inconnu" a écrit Gérard Sendrey) mais CLAUDINE ne se prend pas au
sérieux, mais CLAUDINE est absolument modeste et donne l'impression de
travailler en s'amusant ou de s'amuser sérieusement ...
CLAUDINE travaille sans affectation ... son travail est raffiné et
précieux, n'est ce pas là la marque d'une artiste véritable ?
CLAUDINE mérite de grandes et belles expositions !
Qu'on se le dise !"
Par chance Martine Lamy et la ville de Gradignan proposent une superbe exposition au musée Georges de Sonneville.
Je ne pourrais hélas pas descendre à Gradignan mais Martine Lamy a eu la gentillesse de m'envoyer des photos et un texte que je suis heureuse de vous présenter aujourd'hui sur les Grigris.
"Jusqu'au 9 mars 2025, le musée accueille les œuvres de Claudine Goux sous divers formats et techniques : gravures, peintures et triptyques aux cadres pyrogravés, modelages, aquarelles, etc.
Plongez dans l'univers de Claudine Goux, composé d'êtres et de scènes mythologiques où les bateaux, les oiseaux et les musiciens occupent une place dominante."
Et d'autres visuels trouvés sur la page de la ville de Gradignan
SUR SON UNIVERS ARTISTIQUE
Claudine Goux s'est installée depuis quelques années à l'extrême pointe de l'Estuaire : humer les embruns, parler aux bateaux, écouter les phares, percer le mystère des vagues scintillantes, caresser la peau de l'océan et recueillir les enfants qu'après avoir bercés, il rejette inlassablement, ausculter le littoral et prendre le pouls des sirènes... elle, la doctoresse qui a troqué le caducée d'Esculape pour le volumen de Calliope. La médecine est un art, la création, c'est entrer en paradis, loin des bonnes intentions dont on dit que l'enfer est pavé. L'esprit inventif, lui, sait « Donner du style a son caractère - c'est là un art considérable qui se rencontre rarement ! » Bienvenue chez elle !
S'il était deux mots pour évoquer son œuvre, je choisirais voyage et musicalité. Puis immédiatement après : profondeur et légèreté. Claudine Goux s'est longuement nourrie des cultures et des mythologies ancestrales, et savoure la musique, est-il besoin de le préciser ? Elle aime aussi marcher sur les sentiers de traverse ou l'herbe est « si verte qu'on dirait qu'elle est peinte à la gouache taus les matins ! », des côtes royannaises à celles, beaucoup plus austères, des landes irlandaises où elle séjourne parfois, se laissant porter par le chant des quatre vents contraires chers à Dubuffet. Le voyage peut alors commencer. Il se déroule dans l'immanence des poètes. Elle est devenue leur muse, illustre. Et ils en redemandent. Voyant la clepsydre se vider, elle songe parfois arrêter d'illustrer des recueils. Mais il y a anguille sous roche. Je sais qu'elle ne restera pas très longtemps loin de la poésie qui « nous donne une impression de jeunesse ou de jouvence en nous rendant sans cesse la faculté de nous émerveiller » et de sa « fonction d 'éveil ».
Dans son Arche, elle emporte ses créatures favorites : l 'Ourse musicienne, l 'Éventail à mouches, le Colosse de Rhodes, le Berger des oiseaux, les Fils de plume, l 'Ombre du Minotaure, la Viole gambette, une Assemblée de fous, Le vieux pirate, l 'Oiseau-bus, les Barbaresques en partance sur la mer des Sargasses... Et dans sa malle, elle range de somptueuses boîtes à rien et boîtatoos, des os peints et des statuettes aux probables vertus prophylactiques. Suivent un équipage de catamarans ébouriffés, des triptyques finement pyrogravés, sans oublier le Totem youyou, juste au cas où... pour passer le cap des quarantièmes rugissants. Et en avant la grande symphonie.... sauvage. Dentellière graveuse, joueuse de couleurs, aventurière, elle accoste bientôt aux rivages de l'Eau-forte. Et là, c'est une autre musique...Elle se lance, se rate parfois, râle, puis recommence.
Roulements de tambour, tintement de cuivres, morsure de l'acide. Jongleuse, acrobate, fil-de-fériste, en un tour de manivelle elle gagne enfin ce numéro de haute voltige, avec l'élégance de la lutheuse libérée de la pesanteur. Musiciens, arlequins et chanteuses, un instant figés, reprennent la fugue au milieu de cette éclaircie ou l 'Arbre joyeux abrite les joueurs de pipeau et de cornemuse. Tout est à nouveau à sa place, dans le grand désordre ordonnateur, et la caravelle va... pour suivre son Odyssée.
Un instant nous sommes entrés dans l'Or du temps. Avec légèreté et profondeur de... vole humaine !
Peut-on parler de son œuvre sans parler de l'âme qui l'habite ? Elle, sa discrétion, son humour, son sens de la dérision. Et aussi ses paroles d'encouragement à ses amis artistes. Parce qu'au fond, elle respecte toute forme de création écrite avec authenticité. Cela mérite d'être souligné dans cet univers où l'ego ne travaille bien souvent qu'à produire un écho spectaculaire.
II y a tant à écrire sur sa création ! Certains l'ont fait et d 'autres viendront... croiser l'orbe de sa planète où dansent l'âme des chamans et l'esprit des sylphes. A ceux-là, je laisse le soin d’écrire la suite du voyage.
Martine Lamy
CLAUDINE GOUX ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
CLAUDINE SUR LE BLOG PETITS FORMATS ET PETITS PRIX
SUR LE HANG ART DE SAFFRE
SUR ARTPULSION
SUR L'ART TOUT SIMPLEMENT
CHEZ JEANINE RIVAIS
LA VILLE DE GRADIGNAN SUR FACEBOOK
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