J'ai un peu honte de l'avouer, mon premier contact avec l'exposition n'a pas été enthousiasmant !
J'ai éprouvé une légère déception en pénétrant dans la salle ... peu de machines, trop peu à voir ... et un drôle de silence ....
C'est une belle erreur que de croire cela !
En fait cette exposition est superbe, simplement il faut prendre son temps, flâner, s'attarder, déambuler, observer, écouter le bruit des rouages, musarder, observer les ombres sur les murs ....
Il faut accepter de se poser, de perdre du temps, de prendre son temps ....
Et tout cela devient fascinant, reposant ... on se prend à suivre des yeux l'homme qui efface ses traces .... et inscrit de nouveau l'empreinte de ses pas dans le sable ....
L'homme qui inlassablement fait tourner une roue et celui qui se rassied sans être parvenu à ses fins ...
On est en plein mythe de Sisyphe et c'est à la fois désespérant et envoûtant .
On a envie de toucher ce bronze poli et dépoli, brillant et rugueux à la fois ....
Je rêve maintenant de voir un spectacle d'ANTOINE BIROT, car c'est lui l'artiste talentueux , un homme qui a bien des cordes à son arc !
"Créateur de spectacles et installations, musicien
et compositeur tant dans les domaines des musiques improvisées que des
musiques du monde, Antoine Birot est aussi concepteur-constructeur de
machineries destinées à produire du rêve et éveiller l’imaginaire. Il
présente son théâtre de curieuses mécaniques, faites de rouages
poétiques où il se joue, avec luminosité, de l’art du mouvement
(perpétuel).
La machine est traditionnellement perçue par sa
fonction utilitaire. La complexité de nos rapports avec elle suscite à
la fois une fascination euphorique et ludique et une sourde inquiétude,
une sombre menace; aller plus loin, plus vite, parcourir et conquérir le
monde, voire l’espace, ou mieux encore, créer des mondes parallèles.
Dans son travail, Antoine Birot interroge la fonctionnalité de l’objet,
autour des notions d’utile et d’accessoire, utilisant la machine qui
devient lieu de tous les imaginaires possibles. Chaque installation
questionne notre rapport au monde, ce qui nous lie à la vie, raconte une
bribe d’histoire..."
Une photo de Sébastien Mategot
Et un article dans Ouest France :
Au Grand Théâtre, les rouages insolites des curieuses machines d'Antoine Birot actionnent cinq frères en humanité et enchantent l'imaginaire.
Devant une machine qui évoque peut-être la vieillesse, la résignation, Antoine Birot essaie de faire comprendre comment ça marche : « Un mouvement est transmis à des bielles qui appuient sur des leviers, qui par l'intermédiaire des fils actionnent un personnage. » Le personnage énigmatique se lève, étend le bras vers le lointain et se rassoit, comme résigné... Tout élément de l'installation est utile, bois, cuivre, vieux poids de balance Roberval...
Géniales et brinquebalantes
C'est sur les bords de la Loire, à Rochefort-sur Loire, dans un immense atelier de 250 m2, qu'Antoine Birot invente ses machines géniales et brinquebalantes, ses images comme il les appelle, imagine leurs structures fragiles et vivantes, animées de complexes systèmes. « J'ai toujours été attiré par les inventions du début du XXe siècle, les premiers essais de mise en mouvement des images, mais aussi toutes les inventions arts et métiers, les machineries archaïques. Tout ce que je réalise aurait pu se concevoir il y a plus de 100 ans. » Son travail est traversé par celui de l'horloger, du cinéma d'animation, les techniques anciennes, artisanales, archaïques... Il a toujours bricolé et un grand-oncle à qui on apportait toutes les horloges du village en panne a peut-être inspiré ses installations oniriques.
Musicien de formation, il travaille depuis des années à des créations sonores et des spectacles de théâtre visuel et d'objets avec le groupe, Zur, avec Sapho, Royal de Luxe et bien d'autres projets. Il a créé en 2002 Le Lario (laboratoire de recherche pour un imaginaire onirique), les Jardins d'oeuvriers à Ecouflant qui rassemble des artistes de tous horizons. Ses spectacles musicaux faits de petites machineries, comme La Prophétie des Mécas, ont tourné dans le monde entier... Cette exposition Curieuses Mécaniques tourne en France depuis 4 ans."
Horaires : du mardi au samedi de 12h à 18h30 - dimanches de 14h à 18h
Entrée libre
JUSQU'AU 2 AVRIL !
Pour lire le petit catalogue cliquez ICI
LE LIEN VERS L'ARTICLE DE OUEST FRANCE
LE BLOG D'ANTOINE BIROT
(cliquer sur les liens)
Pour Apolline
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