Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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dimanche 29 mars 2015

"A LA RENVERSE" DE KARIN SERRES A LA COMEDIE DE REIMS



J'ai eu la chance de voir vendredi une pièce exceptionnelle !
Pourquoi exceptionnelle, tout simplement parce qu'il n'y a aucune remarque négative à formuler !
Le  texte ( de KARIN SERRES) est superbe, émouvant et profond, la mise en scène ( de PASCALE DANIELLE LACOMBE )  est vraiment géniale (spectateurs de chaque côté, une scène étroite toute en longueur sur laquelle dansent, courent, vivent les comédiens) ) , quant aux acteurs (ÉLISA RUSCHKE et  CAROL CADILHA) ils sont tout simplement parfaits !
Bien sûr l'histoire se passe dans le Finistère, dans le Guilvinec de mon enfance ce qui a certainement renforcé mon émotion mais quand même ! Ces deux vies qui défilent en 1 heure 20, ces chansons, cet enthousiasme, on partage un grand moment ...
Il reste deux jours à Reims  pour en profiter COUREZ Y !
Et achetez le livre de KARIN SERRES !
Moi c'est fait !

"Récit énergique et poétique sur le dépaysement et l’attachement, conversation sur le temps qui passe et traverse nos vies, pensées sur nos peurs immenses, nos désirs infinis… « A la renverse » est tout cela à la fois, et nous concerne tous. Il évoque nos désirs absolus de voyages, et le retour non négociable à nos origines. Il questionne nos appartenances, met en doute nos choix. Il est tantôt dialogue, tantôt flot de paroles, tantôt monologue ; tantôt questions-réponses, tantôt sans réponses, tantôt vaines réponses. Il y a des je-te-coupe-la-parole, des je-ne-t’écoute-plus. Mais jamais de séparation totale, jamais d’oubli, pour ces deux « grains de sable aimantés ». A l’aube de leurs vies, Gabriel et Sardine nous guident vers l’infini."






"A la renverse : terme marin qui désigne le moment concordant avec l’étale où les courant de marée s’inversent.

Sardine et Gabriel se connaissent depuis l’enfance. elle vit en Bretagne, lui dans l’Est. Chaque été et chaque mois de février, pour le carnaval, Gabriel part retrouver Sardine , face à la mer, l’endroit de tous les possibles. Elle rêve de partir, lui de venir la rejoindre dans le finistère. Pourquoi se retrouvent-ils toujours sur ce banc bleu, face à l’océan ?Toute une vie de destins retournés, de péripéties, de temps qui passe dans tous les sens et d’appels au large si puissants que personne ne peut y résister.Rockeurs au grand cœur, rêveurs maladroits, ils jouent avec la réalité, traversent ses dangers, se cherchent, se courent après, toujours à la renverse l’un de l’autre mais jamais séparés ? Qu’est ce que ça fait de passer sa vie face à la mer ? de grandir face à la mer, d’y vieillir ? de voir la mer quotidiennement, dès qu’on se lève, dès qu’on sort de chez soi, dès qu’on part travailler ? L ‘horizon est-il un appel au voyage ou bien un mur d’eau et de vent ? Est ce la finisse-terre, d’où chuter ou la commence-mer où embarquer ? le bout du monde ou le début d’autres possibles ? Karin Serres"






"Qu’est ce que ça fait de passer sa vie face à la mer ?
De grandir face à la mer, d’y vieillir ?
De voir la mer quotidiennement, dès qu’on se lève,
Dès qu’on sort de chez soi, dès qu’on part travailler ?
L’horizon est-il un appel au voyage
Ou bien un mur d’eau et de vent ?
Est-ce la finisse-terre, d’où chuter
Ou la commence-mer où embarquer ?
Le bout du monde ou le début d’autres possibles ?"







photos Xavier Cantat


Voilà ce qu'a écrit Mathilde Dondeyne  :

" Au-delà de la mer et des vagues, c’est l’autre côté, c’est l’autre monde. C’est l’Amérique. C’est New-York. Quand elle en parle à Gabriel, Sardine (Sandrine) a des étoiles dans les yeux… Assis sur leur banc bleu, face à la mer, les deux jeunes adultes évoquent leurs vies : enfance, adolescence, et leurs rêves d’avenir aussi. Lui vit à l’est de la France ; tous les étés, depuis tout petit, il passe ses vacances en Bretagne, dans le Finistère ; tous les hivers, en février, il y revient, pour le carnaval. Chaque fois, il y retrouve Sardine. Chaque fois, il doit repartir, le ventre serré, la gorge nouée, le cœur en morceaux. Loin d’elle. Puisqu’elle vit ici. A la pointe du pays.
L’un contre l’autre, rejaillissent d’abord leurs souvenirs d’enfance, ce qui les rapproche et fait leur complicité, leur amitié, leur amour. Comment ils se sont rencontrés, ce qu’ils
se sont dit, ce qu’ils ont pensé. Progressivement, les années défilent. Des jeux sur la plage aux concerts de rock ; du déguisement de guépard, des croustillons aux fous-rires d’adolescents, interminables. Ce soir, veille d’un nouveau départ, Gabriel et Sandrine se confient. Elle rêve de s’envoler : l’Amérique, New-York, Terre-Neuve, et puis l’univers, l’espace intergalactique même. Courageuse, rêveuse, déterminée, elle désire partir au-delà de l’horizon, cette bande blanche qui fait, pour elle, figure de possible. Un mouvement irrépressible, une fuite en avant ; tandis que lui rêve de la rejoindre, sur ce bout de terre. L’immobilité, la peur du vide. Solide, sensible, sincère, il espère seulement la vie paisible de bord de mer. Et ne comprend pas ce qui la pousse à partir. L’horizon ? Bien trop loin pour lui. Ses rêves s’arrêtent au banc sur lequel ils sont assis.
L’horizon est-il un appel à s’envoler, ou au contraire la finitude d’une terre, un empêcheur de déployer ses ailes ? « Finisse-terre », comme Gabriel, ou « commence-mer »*, comme Sandrine ? Au rythme de la marée, du flux et du reflux, le vent dans les oreilles, c’est la question que nous pose Karin Serres. « A la renverse », c’est l’histoire d’un jeune garçon qui lève la tête, toujours plus haut, à s’en rompre le coup, guettant, désespérant le retour de celle qu’il aime. A travers les murs ou les vitres de verre, le regard loin, ils pensent chacun à l’autre, sans cesse. Leurs yeux trahissent leurs sentiments. Ils se retrouvent, sans s’éviter. Ils s’aiment, c’est certain.

*Finistère veut dire « fin de la terre » en latin (finibus terrae) et au contraire, « la tête du monde » en breton (Penn ar bed). Karin Serres joue ici sur la polysémie du mot."




 AVRIL 2015
3 /4 avril – Festival petits et grands – Nantes (44) -”A la renverse”
8 / 10 avril – Le grand R – Scène Nationale – La Roche sur Yon (85) – “A la renverse”
16 / 17 avril – Théâtre de l’Olivier Scène Conventionnée – Istres (13) -”A la renverse”
20 / 22 avril – Scène Nationale de Cavaillon (84) -”A la renverse”
23 / 25 avril – Théâtre Massalia – Marseille (13) -”A la renverse”
28 / 30 avril – Ville de Guinguamp (22) -”A la renverse”

 MAI 2015
5 / 6 mai – La Passerelle – Scène Nationale – Saint Brieuc (22) -”A la renverse”
7 / 8 mai – Centre Culturel Le Quai des rêves – Lamballe (22) -”A la renverse”
12 / 13 mai – Le Carré les Colonnes – Saint-Médard-en-Jalles (33) -”A la renverse”
19 mai – Champ de Foire – St André de Cubzac (33) -”A la renverse”
21 / 22 mai – Festival Ado – Le Préau – Centre Dramatique Régional  – Vire (14) -”A la renverse”
26 mai – Centre Simone Signoret – Canéjan (33) -”A la renverse”
29 mai – L’Imagiscène – Centre Culturel – Terrasson (24) -”A la renverse”


LE LIEN 

LIRE L'INTERVIEW DE KARIN SERRES

LE LIEN ON L A L U 

LA COMÉDIE DE REIMS

(cliquer sur les liens)

A l'Atelier à Reims : lundi  30, 10H00 / lundi  30, 14H30 / mardi  31, 14H30 / mardi  31, 20H30


LE LIVRE ...


" Le temps passe sans toi. Comment c'est possible ? Les marées montent et descendent, mais tu ne reviens pas . Faut que je fasse quelque chose. Alors je ramasse des bouts de verre polis sur la plage. Les bonbons des sirènes . Si j'arrive à en remplir mille pots de confiture, tu reviendras. Chaque jour, je marche sur la plage pour en ramasser. Mes poches de plus en plus lourdes, je marche dans le vent, contre le vent ..."




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