Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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mercredi 1 novembre 2017

DANS L'ATELIER DE JOAQUIM BAPTISTA ANTUNES

J'avais découvert les sculptures de JOAQUIM BAPTISTA ANTUNES à l'Abbaye d'Auberive lors de l'exposition Mycelium et rencontré l'artiste lors du vernissage.
Il nous a reçues cet été dans son atelier de La Motte Tilly ...
Nous sommes reparties des couleurs plein les yeux !
























 

 


 

 

 

 

Une sculpture en cours de réalisation ...







( Photos Sophie et Apolline Lepetit)


Pour accompagner nos photos aujourd'hui un texte de Giulio-Enrico Pisani :
 
"Dans l’imaginaire de Joaquim Baptista Antunes, la nature, l’humain, le fantastique, le surréel, le celte, le précolombien, le bambara, le dogon, le passé et la fiction, le naïf et le féerique se fondent, se confondent et s’éclatent aujourd’hui... à la Paris New York Art Gallery. (1) Si les chromatismes à première vue pop de cet artiste portugais peuvent faire penser aux combinaisons vives, provocatrices, insolentes, souvent criardes de d’une Niki de Saint Phalle, on s’aperçoit vite que le cri y est tout à la fois plus assourdi et plus naturel et les accords beaucoup plus harmonieux. Et s’il y avait inspiration psychédélique façon peyotl, on serait plutôt dans le registre des géniales compositions de l’art mexicain que des outrances engendrées par le LSD ou dans le simplisme d’un pop’art artificiel et de toute façon coincé dans des représentations tirées du présent.
 Mais avant de plonger dans l’univers créatif d’Antunes, voici d’abord deux mots sur sa vie selon le texte (légèrement abrégé) du critique d’art et essayiste Laurent Danchin sur ARTactif (2), parcours qui est essentiel à la compréhension et à la démarche spontanée, voire automatique, mais ensuite affinée, qui préside à la création de l’univers onirique de l’artiste :
« Né le 8 mars 1953, à Sertâ, Castelo Branco, province pauvre du Portugal, 6ème enfant d’une famille paysanne très nombreuse, Joachim Antunes passe une partie de sa jeunesse à garder les troupeaux, à s’occuper de ses petits frères et soeurs ou à aider son père dans le ramassage de l’écorce du chêne-liège. Très tôt il devient le « mouton noir » de sa famille et se révolte contre le conformisme religieux et les superstitions populaires de son milieu d’origine. Tout au début des années 80 il commence à dessiner et, lors d’un voyage à New York, découvre Chagall, dont la liberté l’émerveille et le Guernica de Picasso. (3) Il est alors, depuis l’âge de quinze ans, garçon de table dans un hôtel de Lisbonne et mène une vie épuisante, dont il tente de s’évader en traçant la nuit toute sorte de monstres au dos des feuilles de menus récupérés. Remarqué par le poète et peintre surréaliste Mario Cesariny, qui l’encourage à se lancer dans la peinture, il se met à peindre un tableau par jour dans un état de frénésie totale. Devenu boursier de la fondation Gulbenkian, il s’installe à Paris en 1986, puis, son oeuvre échappant à la constellation surréaliste, il rejoindra à Lausanne La Neuve Invention, puis le circuit de l’art singulier ». Aujourd’hui, tout en gardant un pied à Paris, Joaquim Baptista Antunes préfère voir la Seine dans la campagne champenoise et, plus précisément dans le petit village de La Motte-Tilly (4), où il réside.
C’est en 1983 qu’il participe à sa première exposition collective (encore) surréaliste aux USA., et en 1984 qu’il donnera au Portugal sa première exposition individuelle. À ce jour il a exposé ses oeuvres au moins dix douzaines de fois à travers toute l’Europe, mais aussi aux USA, en Corée du sud, au Liban et même en 2009 au petit Grand-duché, où l’on put déjà découvrir aussi bien ses peintures que ses sculptures à la Galerie Recto-verso de Rodange. Et rebelote aujourd’hui à Luxembourg ville, où une vingtaine de toiles et autant de sculptures réjouissent la vue du visiteur, tout en le laissant aussi stupéfait que purent l’être ses grands-parents face à leur première exposition de Cobra, cet éphémère précurseur du Pop’art, vers la fin des années quarante. De même que ses tableaux (huile, mais surtout acrylique sur toile, bois ou carton), les statues et statuettes d’Antunes sont intensément polychromes. Au-tre caractéristique technique, mais aussi source de créativité : celles-ci sont sculptées dans du bois flotté, que l’artiste ramasse sur les berges la Seine et dont les formes fantastiques résonnent de manière particulièrement inspirante dans l’esprit de cet ancien adepte du surréalisme, puis de l’art brut, puis de l’art singulier, l’anti-école par excellence. Et c’est fort à propos que Pierre Souchaud, directeur de la publication d’Artension, rappelle au sujet de l’autodidacte Antunes, que « Nous avons tout à apprendre, de ceux qui ne savent pas, des « ignorants », des autodidactes, des bergers isolés sur leur montagne, des coeurs purs... Car ils connaissent l’essentiel et se construisent librement le langage approprié pour nous le dire, nous le rappeler à tous, quel que soit notre savoir... »
Parmi les oeuvres les plus remarquables d’Antunes vous pourrez découvrir la figurine « Attila en Champagne », qui semble préférer l’ivresse de la vigne à celle, sanglante, des Champs catalauniques, ainsi que l’acrylique sur bois « Planète vivante », vue alternative et non copernicienne (évidemment) de l’univers. Quant à « Brocéliande », c’est tout un monde des fées, d’elfes, de gnomes et autres esprits de la forêt celtique qui attendent leur heure pour resurgir de leurs cavités magiques. Mais c’est devant la statue de « La Gergovienne », que nous comprendrons enfin de quelle alliée de poids Vercingétorix disposa à Gergovie face à César, auxiliaire qui lui fit sans doute défaut à Alésia. J’ai aussi beaucoup aimé l’huile sur toile « L’homme voit dans le ciel... », disons, esthétiquement, car c’est en vain que j’ai essayé de la décoder. Bah, après tout, pourquoi un peu de mystère ne resterait-il pas, justement, mystérieux ? Très bonne note aussi pour la sculpture que l’artiste appelle « Mante religieuse » et que j’avais prise pour la représentation d’un mauvais esprit dogon. Mais comment savoir ce qui peut jaillir du subconscient d’un artiste ? Un festival de l’imaginaire, amis lecteurs, à consommer sans modération !"
1) Paris New York Art Gallery, 26 rue du Curé, Luxembourg ville. Ouvert mardi à samedi de 12 à 18,30 h. Expo Joaquim Baptista Antunes jusqu’au 4.11.2013.
2) Texte complet et bien davantage sur www.artactif.com/antunes.
3) Guernica sera transférée en 1981 à Madrid, au Casón del Buen Retiro, puis au Musée Reina Sofía où elle est conservée depuis.
4) Célèbre château du même nom à proximité.
 
 
 
 

 
 
  31 rue du Château 
 10400 La Motte Tilly 
 Tél. : 03 25 39 76 54




« Il conquiert son indépendance stylistique grâce à l’entêtement absolu de l’autodidacte et à la confiance qu’il a dans son propre jugement : « Je vois des choses, je me demande comment elles sont faites et pourquoi. Je ne demande rien à personne. Je me donne des réponses » dit-il. Il tient bon en suivant sa méthode autarcique qui ne l’a jamais trahi. Ses toiles, puis ses sculptures ont acquis aujourd’hui une personnalité « antunesque » certaine. Compactes et denses, elles arborent une imagerie symbolique et folklorique originale. Très colorées, elles se présentent sous la forme de personnages toujours tordus paraissant repliés sur eux-mêmes. Dans leur langue plastique, ils chuchotent, titre aidant, leur identité. Le Savoir étale son énorme livre. Merlin le Druide assez petit de taille ouvre ses bras. Le vent rentre par ses orteils… »


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JOAQUIM BAPTISTA ANTUNES VU PAR LAURENT DANCHIN 

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