C'est à Claude-Alain Siegler que je dois cette fabuleuse rencontre ... Véritable coup de cœur pour l'artiste et son incroyable atelier ....
Claude-Alain m'avait signalé trois expositions sur trois sites au nord de la Bretagne : dans les mairies de Lampaul-Plouarzel et de Plouarzel et dans un jardin dans l’enceinte du phare du Trezien.
L'occasion de découvrir toutes les facettes d'un travail avant de plonger dans le plus foisonnant des ateliers...
Et l'atelier ....
" Trés souvent le matériau déclenche une idée"
"Dans l'atelier il y a des zones par type de pinsés par couleurs ou matériaux (bois flotté brut ou coloré, plastique, brique, écorce, métal), parfois je triche un peu et j'utilise des matériaux terrestres."
"Je joue beaucoup avec les titres, j'aime les calembours"
Ma démarche :
Après avoir voyagé dans plusieurs pays (la France bien sûr, mais aussi le Maghreb et l'Afrique Équatoriale) où j'ai pratiqué le métier passionnant d'architecte, je suis revenu en 2000 dans le berceau de ma famille (Plouarzel et Lampaul Plouarzel) pour vivre une retraite débridée.
C'est dans un hangar-atelier donnant sur le port de Porspaul à Lampaul Plouarzel que je réalise mon rêve d'enfant : être un pinseyeur * épicurien dans une taverne d'Ali Baba architecturée au délire.
Ma démarche créative a évolué : après une prédominance de tableaux-assemblages réalisés en "pinsé"* , ce sont maintenant des sculptures et des installations qui envahissent mon atelier. Réalisées à partir de bois flottés ramassés dans les abers mais aussi de souches d'origine rurale, ces sculptures, pour la plupart de grandes dimensions, ont pour thème principal « les grotesques ». Ces thèmes ont longtemps oscillé entre le grave voire le tragique, et le ludique. Récemment, avec l'âge qui avance, j'ai choisi de donner la priorité au ludique et si possible à l'humoristique. Cela donne lieu à des créations de plus en plus débridées, ce qui n'interdit pas à me livrer à une réflexion philosophique (sans me prendre au sérieux !) sur la vie, l'amour, le vieillissement, la mort et même la survie ...
J'espère pouvoir poursuivre encore quelques années une « retraite » positive, libérée et créative.
J.J. Petton – 2018
* « Le pinsé vient de pensë, mot breton qui, en français, signifie naufrage et épave. Il s’agit de tout ce que l’on ramasse sur l’estran : bois flotté, cordages, filets, bouées, débris en plastique… tandis que le pinseyeur est celui qui crée à partir de récupérations marines. »
(cliquer)
Atelier de Jean-Jacques Petton
Uniquement sur rendez-vous au 06 63 29 38 42
Aout 2020
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