C'est à ma fille Apolline que je dois cette découverte, une artiste que je n'ai pas eu la chance de croiser mais qui mérite un regard
Voici la photo d'Apolline prise dans les rues de Paris
Et des photos glanées sur Google ...
Un article qui en parle ...
Ils fleurissent sur les murs de Grenoble depuis quelques mois, discrets et poétiques. Dans un monde qu'un virus force trop souvent à se replier sur lui-même, les collages de Lilo déploient un imaginaire et invitent au plaisir de la contemplation. Et si vous partiez à leur rencontre pendant ce long week-end ?
Il suffit parfois de peu de choses pour égayer une journée. C'est en se promenant au hasard des rues grenobloises que nous avons croisé le chemin du Petit peuple de l'ombre. Quelques-uns de ses membres nous attendaient sur un mur de la ville. Groupés, mais si petits qu'ils auraient bien pu passer inaperçus. Ils nous ont toutefois inspiré une forme de sympathie instantanée. Et, en s'approchant, on a remarqué une signature : elle nous a appris qu'ils se rassemblaient aussi sur une page Instagram ! Lilo, leur discrète créatrice, donne encore quelques cours de dessin, notamment à des enfants. Pour elle, cette nouvelle aventure a démarré en juin dernier. « J'ai toujours adoré le street art. J'ai pris des millions de photos sur ce sujet depuis des années et j'ai eu envie de faire quelque chose moi-même, sans savoir quoi. Le confinement de l'année dernière a été l'élément déclencheur : il m'a motivée à redessiner pour moi. »
« Un message pour la planète »
Peut-être avez-vous déjà découvert Save Me, sa première création : un joli visage de femme, entouré d'animaux et de plantes. « J'ai voulu faire passer un message pour la planète qui ne soit pas trop violent ou accusateur. Le Petit peuple, lui aussi, constate les dégâts que les êtres humains causent à la Terre. Les personnages ont l'air un peu ahuris, atterrés. » Lilo cherche pour eux des endroits adaptés : « C'est bien ce qui m'amuse. J'aime les placer en interaction avec d'autres œuvres, ou avec d'autres éléments du mur, graffitis, trous ou végétation. » L'artiste passe parfois plusieurs fois devant un même endroit avant d'y dessiner / colller quelque chose, mais ne fait pas vraiment de repérage, soucieuse de conserver une forme de spontanéité. « Mon matériel ne prend pas beaucoup de place. C'est l'avantage : je peux coller rapidement et sans m'encombrer. » Certaines de ses œuvres sont aussi visibles à Lyon et à Paris.
Bientôt sur d'autres supports ?
Lilo est heureuse à Grenoble, cela dit. Elle fait partie des bénévoles du Street Art Fest. Parfois, il lui arrive de passer un long moment à deviser avec quelqu'un qui l'interpelle sur son travail. Elle admet volontiers qu'il y a également quelques ronchons, peu soucieux de ce qu'elle peut inventer : « Certains trouvent ça moche. Un jour, avec une amie, on a même reçu un seau d'eau sur la tête. C'est moins agréable. » Elle a aussi quelques commandes, qui l'amèneront peut-être à exporter une part de son univers sur d'autres supports. Grâce aux réseaux sociaux, elle communique avec plusieurs artistes de rue et, sans forcément les avoir rencontrés, aimer placer ses œuvres auprès des leurs quand c'est possible. Le côté éphémère de ses créations ne la dérange pas. L'aspect ludique de sa démarche l'enthousiasme : le week-end de Pâques l'a par exemple incitée à doter certains membres du Petit peuple d'œufs pour alimenter un jeu-concours. Qui lui enverra le plus de photos des personnages recevra une œuvre originale : ça vaut le coup de chercher un peu !
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