HUBERT DUPRILOT que j'avais découvert au Hang-Art de Saffré est venu à Gisors avec sa fresque somptueuse et gigantesque (1,5 sur 4, 5 métres) " Le cauchemar de Darwin", une oeuvre puissante qui mérite un regard attentif .
Voici ce qu'a dit de lui Jean-Henri Maisonneuve :
"Hubert Duprilot occupe une place singulière dans la peinture, entre art brut et expressionnisme. Une recherche sans limites pour offrir une œuvre à part, qui laisse immanquablement une trace forte dans l’esprit du spectateur. Sa représentation de l’humanité très remarquée fait montre d’une grande sensibilité, d’un besoin viscéral de peindre. Les couleurs, les sujets graves, mythologiques ou plus « légers » traduisent les rapports de l’homme avec sa condition. Sa démarche l’inscrit dans un sillon prestigieux qu’empruntèrent jadis Zoran Music ou Giacometti.
Hubert Duprilot est né en 1975 et vit à Rouen. "
HUBERT DUPRILOT VU PAR OANA AMARICAI
Jean Rustin, Bosch, Dix, Dürer – toutes ces références
fulgurent dans la tête du regardeur devant la dernière création de grandes
dimensions de Hubert Duprilot, Le Cauchemar
de Darwin, sans pouvoir chasser l’impression que tous ces visages
d’emprunt ne sont qu’un appât, une paire de gants nécessaire à cet
hyper-sensible pour pouvoir manipuler ses propres visions.
Son langage esthétique, personnel et cohérent, se décline
en lignes à la fois précises et évanescentes, en traits hâtifs en fusain, en
encres écoulés et acryliques sales, en contours désintégrés – proliférations de
chaires sans âme –, en rouges viscéraux, bruns putrides et bleus
troubles ; toute la chromatique d’une psychè torturée, qui n’est pas celle
de l’artiste, mais celle d’une époque. La dissolution fluide des monstrueuses
créatures est tenue en équilibre par la rigueur architecturale des décors, par
le blanc-noir de l’échiquier, par la tuyauterie ondulante qui structure l’espace.
Un désordre savamment contrôlé, une orgie au souffle baroque qui se compose
d’une multitude de petits effets, soigneusement dosés."Animé par une nécessité absolue de peindre, perméable à son environnement, Hubert Duprilot donne vie à des portraits dérangeants, qui témoignent d’une observation pénétrante. De même qu’il met en scène le couple dans la fusion et la dissociation, la rencontre et la solitude, la joie et la tristesse, force et fragilité sont intimement mêlées dans ses oeuvres. En 2004, il réalise au crayon d’écrasantes fresques architecturées, orchestrées où l’on glisse d’un plan à un autre avec le sentiment que l’on va se perdre dans un monde compartimenté, pollué. L’être humain y est isolé, tortionnaire ou torturé. C’est une profusion d’images et d’informations jusqu’à saturer, jusqu’à vouloir sortir de ce chaos organisé. Ses dernières œuvres d’une facture plus épurée, représentent l’humain morcelé, désarticulé. Ici, il ne s’agit plus d’embrasser un ensemble ni d’empoigner le monde. Le peintre focalise l’attention sur des éléments épars qui entrent en résonance par le jeu de la composition, de l’équilibre et de la couleur. Quelle que soit la technique qu’il utilise, l’expression d’Hubert Duprilot nous marque puissamment et subtilement de son empreinte. "
JLG – mars 2005
GISORS ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
LE LIEN VERS LE GRAND BAZ'ART
LE SITE D'HUBERT DUPRILOT
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GRAND BAZ ’ART 2016
10 rue de Cappeville - 27140 Gisors
Téléphone : Jean-Luc BOURDILA 06 62 62 57 72Oana Amaricai 06 70 56 63 88
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