"L’installation inédite et majeure de l’artiste brut André Robillard sera le point d’orgue de l’exposition, avec son armée suspendue d’astronautes et ses soucoupes volantes au milieu de tous ces artistes qui ont tous, à leur manière, décroché la lune. Cette exposition démontre qu’au-delà d’une conquête scientifique, qui sera illustrée avec la présence d’authentiques pierres de Lune, les rêves demeurent et que cette quête poétique et presque existentielle de voyage dans l’espace est source inépuisable de création artistique pour tous ces « croqueurs d’étoiles » qui se sont emparés de la matière comme on s’empare des rêves."
« Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde. »
Albert Camus
"Voilà
50 ans exactement, le 20 juillet 1969, on a marché sur la Lune pour la
première fois. « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité
» qui constitue l’aboutissement d’une quête scientifique. Il s’agit
aussi d’une aventure esthétique, fondamentalement poétique.
Dix
ans plus tôt, la mission soviétique Luna 3 réalise la première
photographie de la face cachée de la Lune. La même année, Cérès Franco,
jeune Brésilienne installée à Paris, entreprend une carrière de critique
d’art originale. Aux plasticiens à la mode, essentiellement abstraits,
elle préfère des créateurs atypiques. Leurs œuvres sont singulières,
naïves, populaires, fantastiques, expressives.
Et
si ces inventions reflétaient un aspect méconnu de notre histoire de
l’art : l’apparition d’un vocabulaire de formes inspirées du cosmos, des
hommes entrainés et des instruments mis au point pour le conquérir ?
Les
peintres et les sculpteurs présentés dans cette exposition subliment la
silhouette des astronautes et de leurs équipements, la matière des
paysages sidéraux, l’allure des extraterrestres. Et renouvellent la
représentation des divinités supposées baguenauder outre-terre.
En
1962, Cérès Franco devient commissaire d’expositions, pour défendre une
esthétique figurative, subversive et enchantée. L’homme, parfois ses
machineries, surtout son imaginaire, sont ses héros. Jusqu’en 1972, date
de la dernière mission Apollo et de l’inauguration à Paris de la
galerie de Cérès Franco, baptisée L’Œil de Bœuf, cette création
s’épanouit et s’enrichit, grâce à des artistes issus de tous les
horizons du monde. Dans le sillage des prières millénaires honorant la
Lune, des rêveries romantiques issues de sa contemplation et en dépit du
projet moderne de sa colonisation, des images et des volumes surgissent
à foison. Leurs créateurs rivalisent d’inspiration et de fantaisie pour
décrire l’astre, les planètes ou les étoiles qui l’environnent ainsi
que leurs habitants.
L’influence
de ces artistes persiste à présent. Marcher sur la Lune en a préservé
le mystère. Et si les missions spatiales envisagent désormais de goûter à
des galaxies plus lointaines, « Au clair de la lune, mon ami Pierrot »,
et sa Colombine, croquent toujours les étoiles."
La Coopérative-Collection Cérès Franco
5, route d’Alzonne11170 Montolieu
Renseignements :
+ 33 4 68 76 12 54
info@collectionceresfranco.com
Jusqu' au 3 novembre 2019
Tous les jours sauf lundi
De 14h à 19h
Ouverture exceptionnelle les lundis fériés
TOUTES LES OEUVRES DE L'EXPOSITION
LA COOPÉRATIVE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
CONTEMPORANÉITÉS DE L'ART
LE GRAND CARCASSONNE
UN ARTICLE DE FABIENNE SCHOULER
UNE VIDÉO D’ANDRÉ
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JUSQU'AU 3 NOVEMBRE 2019
Photo Frédéric Lux
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