Coup de cœur pour JOSEF KAROM en 2015 et depuis la joie de recevoir de ses nouvelles, des nouvelles de ses expositions, des photos de ses nouvelles créations et de son nouvel atelier ...
LE CABANON EXPO EST OUVERT AU PUBLIC DE JUIN A SEPTEMBRE
L'ATELIER
QUELQUES OEUVRES ...
Un texte de Thierry Arcaix sur le travail de Josef :
Josef Karom, notre artiste du jour, est né en 1970, tout près de Bourges. Jusqu’en troisième, il connaît une scolarité difficile, nous explique-t-il. Il est en effet atteint d’une grave maladie, le bégaiement, qui le handicape lourdement mais dont il triomphe au bout de plusieurs années de lutte, aidé en cela par une orthophoniste. Le voilà parti à Paris, où il fait des petits boulots, tout ce qu’il trouve. C’est alors qu’il rencontre le livre et la lecture. Il dévore tout ce qui lui tombe sous la main et s’engage comme veilleur de nuit, pour pouvoir passer tout son temps de travail à lire, lire, lire… Six ans plus tard, il nous arrive à Montpellier. Il a trouvé sa première voie : bouquiniste.
Josef Karom : « J’avais repéré qu’on pouvait vendre des bouquins place Jean Jaurès. C’est là que je me suis installé. Mais ce n’était pas trop légal, même si je n’étais pas le seul à le faire, au bout de quelques temps, cela n’a plus été possible. » C’est alors que commence la belle histoire : « J’ai trouvé un vieux bouquin d’obstétrique du XIXe siècle, dans une poubelle. Il était magnifique, mais il y manquait des pages, donc il n’avait aucune valeur. Alors, j’ai commencé à le découper, j’ai trouvé un vieux cadre, des planches, j’ai collé tout ça. » Et c’est ainsi que débute toute l’histoire. Au bout de quelques temps, il passe du collage à plat au relief. Josef travaillait confidentiellement, dans son petit appartement et y cachait toutes ses œuvres, jusqu’au jour où il en avait tellement que ce n’était plus possible. « Un copain m’a dit d’organiser un vernissage, mais je ne savais pas ce qui se cachait derrière ce mot. S’il fallait du vernis, je n’en avais pas. Je ne connaissais rien à l’art ni à ses rites. On m’a conseillé d’aller voir, par exemple les collages de Jacques Prévert, mais je n’y suis pas allé. Je m’en fiche de savoir si d’autres ont déjà fait comme moi ou autrement. J’ai besoin de faire, tous les jours, c’est tout. »
C’est à partir de récupération que Josef construit ses œuvres : « J’ai l’œil. Si on se promène à deux dans une rue, je vois des choses jetées que l’autre ne remarque pas. Mais je suis contagieux : les gens qui viennent à mes expos me ramènent parfois après des trucs qu’ils ont chez eux. Et c’est très rare que je ne m’en serve pas. Ils ont l’œil, eux aussi… » Ce qui pourrait arriver de pire à Josef Karom, c’est « de se lever et de ne pas avoir d’idées ». Mais il ne risque rien car il a mis en place une stratégie qui lui permet d’auto-alimenter sa muse. En effet, tout repose sur une collection impressionnante d’objets, statues, cadres, photos, journaux, livres, et d’un carnet, un agenda de 1947. Sur cet agenda, Josef inscrit des jeux de mots qui lui viennent spontanément à l’esprit, comme « Cristobal musette, Hercule Poivrot, Fred Hamster, cubi or not cubi, la poubelle et la bête ou encore Richard Kutrie ». Ces traits d’humour, associés aux objets qu’il a sous les yeux, donnent naissance à une œuvre et seront inscrits dessus. Mais parfois, c’est l’œuvre elle-même qui surgit d’abord, sans aucun écrit préalable. Puis, tout va très vite. Colle à bois, carton, tôles fines de récupération, fil de fer. Jamais de soudure : « Les machines me font peur », nous confie-t-il.
Josef Karom, curieux nom, d’où vient-il ? « En fait je jouais beaucoup, avec des amis, au carrom, un jeu de table népalais, et j’y étais très bon. On y jouait à Figuerolles (j’habitais près du faubourg du Courreau), et il y a une Maison Pour Tous qui porte le nom de Joseph Ricôme, un ancien personnage du quartier. Alors, un jour, un copain m’a surnommé Joseph Carrom par analogie avec Joseph Ricôme. C’est longtemps après, en 1998, que je m’en suis souvenu et que je m’en suis servi pour écrire mon nom d’artiste ». Depuis quatre ans, Josef réside à Canaules, rue du Presbytère ; un nom qui va très bien avec ses œuvres.
Jusqu’au 28 janvier, vous pourrez aller vous rendre compte, au bar Le Canaules, de l’originalité du travail proposé : collages, ferrouilles, bondieuseries et compagnies, selon les mots de l’auteur, vous attendent au 6 rue de la Poste…
DERNIER JOUR AUJOURD'HUI DONC ...
Le Canaules
horaires d’ouverture les mardis et mercredis de 9 h à 15h, puis les jeudis, vendredis et samedi aussi le soir, à partir de 18h.
De début juin à fin septembre, ouvert midi et soir du mardi au samedi.
LE BLOG DE JEANINE RIVAIS
JOSEF KAROM ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
UN LIEN
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ATELIER DE L ÊTRE ANGE
50 RUE DU PRESBYTÈRE
30350 CANAULES ET ARGENTIERES
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